Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA FRANCE NE PEUT PAS ACCUEILLIR TOUS LES RÉFUGIES DU MONDE


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Repères : François HOLLANDE et le gouvernement socialiste viennent de décider de l’installation de 24.000 nouveaux étrangers en demande d’asile en France.


Il faut constater l’afflux croissant de centaines de milliers d’immigrés dans les pays frontières de l’Union européenne, en particulier en Grèce, en Hongrie, en Italie et à Malte. Ensuite, ces immigrés traversent ces pays vers l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne (situation de Calais).

Il est communément accepté que la France puisse accueillir de vrais demandeurs du droit d’asile sélectionnés sur des critères bien établis.

Mais, la situation pose néanmoins deux problèmes relevant de la politique nationale : un problème relatif à la qualité des personnes, c’est-à-dire qui peut être considéré comme bénéficiaire probable du droit d’asile, avant même l’examen de son dossier ; un problème relatif au nombre de personnes concernées, qui appelle à décider du nombre de demandeurs du droit d’asile que la France peut et/ou souhaite accueillir.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne fermement les décisions prises par François HOLLANDE concernant l’accueil des demandeurs du droit d’asile, sans aucun débat public ni parlementaire, alors qu’il est clair que cela ne correspondent pas au souhait des Français.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) analyse de manière très critique les perspectives ouvertes suite au choix hâtif de Bruxelles et de l’injonction de l’Allemagne, pour plusieurs raisons :


D’une part, le flux de demandeurs du droit d’asile entrés dans les pays de l’Union ne se limite pas à 120.000 ou 160.000 personnes, mais il tend probablement vers plus d’un million à fin 2015. Si l’on applique le schéma de Juncker, c’est 200.000 immigrés (soit 20% du flux) que la France devra accueillir en 2015. Ce chiffre ne prend pas en compte la poursuite de l’afflux de candidats à l’installation en Europe.

Les décisions prises supposeraient que l’on ferme les portes après l’accueil du premier contingent de demandeurs du droit d’asile, ce qui n’est pas le cas. C’est donc une hypocrisie inacceptable.


D’autre part, l’examen de la situation des migrants, d’origines très diverses (les syriens ne représentent qu’une petite part de ce flux) et aux motivations très différentes, va déboucher sur des refus du droit d’asile. Quel sort sera réservé aux autres ? Quelle reconduite à la frontière sera effectivement exercée vis-à-vis des étrangers en situation irrégulière ? Combien d’immigrés devenus clandestins (faute d’accès au droit d’asile) resteront en France ?


Pour ceux à qui sera accordé le droit d’asile, dont une forte proportion d’hommes jeunes, quel sera le nombre de personnes appelées à les rejoindre au titre du regroupement familial ?


Enfin, on ne peut pas s’empêcher de s’interroger sur le nombre de terroristes islamistes potentiels qui font partie de ce flux d’immigrés. Même si rien ne l’atteste à ce jour, nul ne peut nier ce risque.