Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

PRIMAIRE DU PS,

HOLLANDE CANDIDAT EN 2017


Télécharger la communication du MIL du 22 juin 2016

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Repère : Le Parti socialiste (PS), les radicaux de gauche (PRG) et les écologistes de l’UDE, rassemblés au sein de «La belle alliance populaire», ont décidé d’organiser une primaire pour désigner leur candidat pour la présidentielle 2017, les 22 et 29 janvier 2016. Le Conseil national du PS d’octobre précisera les modalités du scrutin après une consultation symbolique des partenaires du PS.


Le dispositif, annoncé par Jean-Christophe Cambadélis, a vocation à «relégitimer» la candidature de François Hollande trois mois avant l’élection présidentielle de 2017. Le scénario prévoit trois phases : 


1-Hollande annonce son intention de se porter candidat à la présidentielle début décembre 2016, face au candidat désigné à l’issue de la primaire de la droite et du centre en novembre.


2-Hollande se présente ensuite, entre le 1er et le 15 décembre 2016, à la primaire organisée par le PS en janvier 2017 et la remporte au second tour. Il court, a priori, peu de risques, car les candidatures alternatives (Gérard Filoche, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Arnaud Montebourg, Christian Paul) vont éparpiller les suffrages. La seule menace pour Hollande serait la candidature de Martine Aubry, mais celle-ci ne semble pas décidée à se présenter à ce jour. Rappelons qu’en 2011, lors de la primaire à gauche au second tour, Hollande avait obtenu 56,6% des voix contre 43,4% pour Aubry (avec une participation de 2,9 millions de personnes).


3-Hollande se présente en février 2017 comme le candidat de la «gauche de gouvernement» contre la «gauche radicale» incarnée par Jean-Luc Mélenchon.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que François Hollande, son équipe et le PS ont mis au point la stratégie de la dernière chance. Compte tenu de la très faible cote de popularité actuelle d’Hollande, ce scénario apparaît d’une grande fragilité, mais c’est le seul jouable par le candidat président pour s’assurer le soutien de son parti et de ses supplétifs radicaux et écologistes. Cette opération a également pour but d'éviter une candidature socialiste dissidente, par exemple celle d'un Arnaud Montebourg. Car, si ni les radicaux de gauche ni les écologistes ralliés au PS ne vont aller contre la candidature du Président à sa réélection, le danger pour Hollande se situe au niveau de l'aile gauche du PS, même si les candidats de qualité n'affluent pas.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le Parti socialiste joue sa survie politique dans cette affaire. Il court deux risques majeurs :


-Que Hollande soit absent du second tour de la présidentielle de 2012, ce qui semble possible aujourd’hui,  tant la campagne électorale qui vient sera incertaine (et les éléments extérieurs imprévisibles).


-Que Hollande soit égalé ou battu par un Jean-Luc Mélenchon soutenu par «la gauche de la gauche» dès le premier tour. ‎Le contexte européen donne des exemples récents de coalition de forces de culture marxiste battant les partis sociaux-démocrates. Cela est le cas en Espagne (Unidos Podemos) ou en Grèce (Syriza). Cette inversion du rapport de force entre sociaux-démocrates et gauche communiste n'est pas acquise en France, mais envisageable pour 2017, compte tenu de la fracture profonde entre d’une part le gouvernement socialiste et d’autre part la CGT, le PCF, le Parti de gauche, l’extrême gauche, etc.


Ce (ou ces) échec (s) mettrai(en)t en cause l’existence même du Parti socialiste sous sa forme actuelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la vie politique va s’organiser d’ici à 2017 autour de quatre forces politiques principales : la droite républicaine et le centre, le parti socialiste, la gauche communiste et le front national, dont les candidats probables sont seuls crédités de plus de 10% des suffrages.