Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LES SOUTIENS EN FRANCE DES CLANDESTINS


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Repères : La situation actuelle des immigrés clandestins (camps de Calais, campements à Paris...) se caractérise par la non-mise en œuvre complète des lois existantes (non-expulsion des déboutés du droit d'asile, défaut de contrôle des frontières nationales, absence de contrôle du retour dans leurs pays des étudiants étrangers en fin d'études ou des détenteurs de visas périmés, etc.) par le gouvernement socialiste.  


La politique de traitement de l'immigration extra européenne en France donne lieu à des débats récurrents. Elle comporte un volet concernant la venue et le séjour légal d'étrangers (étudiants, tourisme, autorisation de séjour, etc.) ‎et un volet relatif à l'immigration clandestine débouchant ou non sur des demandes d'asile.


L'opinion est largement hostile à cette immigration clandestine‎. Les responsables de la droite républicaine ont acté cette attente des Français en formulant toutes une série de propositions sur l’immigration dans le cadre de la primaire de la droite et du centre. Elles constituent aujourd'hui l'un des points de clivage fort entre la droite et la gauche dans la campagne présidentielle.


Il existe différents types de partisans de l'immigration en France :

-des partis politiques (en particulier le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui tend à remplacer l’ouvrier par l’immigré dans son schéma de la lutte des classes),

-des syndicats comme SUD solidaires ou la FSU,

-des associations spécifiques pro-immigration, comme l’Union nationale des sans-papiers (UNSP), France terre d'asile, GISTI, FASTI, « Droits Devant ! », etc.,

-des mouvements anti racistes (en raison de l’origine des clandestins) comme le MRAP, etc.,

-des associations humanitaires, comme le Secours populaire ou EMMAÜS France, qui vivent de leurs actions de solidarité,

-des organisations confessionnelles, comme la CIMADE,

-des groupes liés à des communautés étrangères, agissant en faveur des ressortissants de leur pays d’origine,

-certains universitaires et chercheurs (historiens, démographes, sociologues, etc.) théorisant une immigration inéluctable sur des motivations idéologiques,

-des organisations criminelles (allant des simples passeurs aux proxénètes de migrants),

-des mouvements extrémistes : militants "no borders", « ni patrie ni frontière », etc.

Les discours et la pression de ces divers groupes convergent pour freiner ou bloquer les politiques de contrôle de l'immigration. 


Toute nouvelle politique migratoire, comme celle annoncée par les candidats de la primaire à droite, est destinée à rencontrer une opposition radicale de ces forces politiques ou associatives pro-immigration. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) ‎pronostique le prévisible affrontement entre un gouvernement de droite décidé à tenir ses engagements et les forces pro-immigration. En effet, la simple application des lois en vigueur conduira à de fortes tensions avec les forces pro-immigration. Les mesures nouvelles viendront renforcer l'épreuve de force à prévoir. Ces risques ne doivent pas empêcher la mise en œuvre d’une politique nouvelle en matière d’immigration et de traitement des clandestins, mais ils doivent être anticipés par toutes mesures utiles relatives à chacun de ces groupes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge, par ailleurs, que le contrôle effectif des frontières et la concrétisation des expulsions des étrangers en situation irrégulière nécessitent des moyens matériels et humains conséquents. ‎Ceux-ci doivent être obtenus par un réel effort budgétaire et une réorganisation des moyens affectés (réduction de la période d'instruction des demandes d'asile, non-accès à certaines aides sociales, etc.). Ces économies dans la gestion publique de l’immigration reposent principalement sur la réduction du temps de séjour en France des étrangers en situation irrégulière.