Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

HOLLANDE, SON SEUL VRAI ADVERSAIRE : MÉLENCHON


Télécharger la communication du MIL du 17 octobre 2016

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Repères : Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidence de la République, a dévoilé hier, lors d’une convention dans le Nord, ses dix mesures prioritaires pour 2017, sélectionnées dans son programme pour la présidentielle par des membres de son mouvement la «France insoumise».

Jean-Luc Mélenchon fait clairement reposer la légitimité de sa démarche de candidature sur le score qu’il a obtenu au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, près de 4 millions de voix et plus de 11% des suffrages exprimés. Il développe, dans ce cadre, une démarche individuelle, après avoir constitué un micro parti politique de soutien, sans disposer du soutien de partis politiques. Dans la nébuleuse communiste politique et syndicale de la gauche extrême, Jean-Luc Mélenchon mobilise déjà une série de soutiens individuels et envisage de donner l’investiture de son mouvement, «La France insoumise» à des candidats aux législatives de 2017 dans toutes les circonscriptions.


Jean-Luc Mélenchon met en avant des propositions politiques qui relèvent de plusieurs principaux domaines : travail, finances, écologie, international, etc.


Il a choisi une ligne «rouge/verte» destinée à rassembler communistes, écologistes durs et autres militants d’extrême gauche avec des objectifs symboliques :

-Abroger la loi «travail», fixer le SMIC à 1.300 euros (+14%), rétablir la retraite à 60 ans, aller vers les 32 heures après la généralisation des 35 heures,

-mettre en place un plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables et la sortie du nucléaire,

-organiser un référendum pour initier le processus de réunion d'une assemblée constituante visant à mettre en place une nouvelle constitution (celle de la VIème République), instituer le droit de révoquer des élus par les citoyens,

-obtenir une «refondation démocratique» des traités européens, sortir de l’OTAN, etc.


Sa rupture avec la stratégie du Front de gauche (rassemblant le Parti de gauche, PCF et Ensemble !) est complète. Il en fait porter la responsabilité au non-fonctionnement de cette fédération à l’occasion des élections régionales de 2015 où ce Front n’a pas fonctionné, chacun de ses membres étant parti séparément dans la plus grande part des nouvelles régions. Les candidats du Parti communiste ont choisi, là où c’était possible, la fusion avec les listes socialistes au second tour pour conserver quelques élus régionaux. À ce jour le soutien du Parti communiste ne lui est pas acquis. Le PCF hésite encore entre trois solutions : un soutien à Jean-Luc Mélenchon, le soutien à un candidat de la gauche socialiste victorieux à la primaire socialiste ou une candidature d’un membre du PCF.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Jean-Luc Mélenchon se destine à porter les couleurs de la gauche extrême au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Il devrait prendre une part des voix aux mouvements trotskystes : Lutte ouvrière et Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).


Sa capacité à recevoir le soutien du Parti communiste reste incertaine, dans la mesure où celui-ci vise en premier lieu le maintien d’un nombre suffisant de députés aux élections législatives pour continuer à disposer d’un groupe communiste à l’Assemblée nationale. Au-delà de la couverture médiatique, dont il dispose et qui participe à sa bonne position dans les sondages actuels, l’absence de soutien réel du Parti communiste peut avoir pour effet de réduire le score obtenu par Jean-Luc Mélenchon et éviter qu’il ne gagne le duel à gauche engagé entre François Hollande et lui… C’est ce point précis et fondamental qui est sans doute en réflexion ou en négociation entre Parti socialiste et Parti communiste.