Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE PARTI COMMUNISTE SOUTIENDRA JEAN-LUC MELENCHON


Télécharger la communication du MIL du 28 novembre 2016

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Repères : La «Conférence nationale du Parti communiste français (PCF)», contre la position de Pierre Laurent secrétaire national du PCF, a voté le 5 novembre 2016 en faveur d'une candidature communiste pour la présidentielle et contre un ralliement à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle. Mais les adhérents du Parti viennent de voter dans le sens opposé, lors du scrutin du 24 au 26 novembre 2016, organisé dans chaque section ou fédération du PCF. A près de 54 % des voix, les militants ont choisi d’appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon tout en menant «une campagne autonome». Plus de 40.000 adhérents à jour de cotisation ont participé à ce scrutin.


Le Parti communiste soutiendra finalement Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017, mais sans participer directement à sa campagne.


Le ralliement de Pierre Laurent à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, le vote des responsables communistes lors de la «Conférence nationale du Parti communiste» en faveur d’une candidature communiste puis le vote des membres du Parti viennent creuser la fracture interne au PCF illustrant les profondes dissensions au sein de ce dernier.


La démarche personnelle de candidature de Jean-Luc Mélenchon et la montée en puissance de son comité de soutien : «La France insoumise» (FI) a vivement choqué un grand nombre de responsables communistes qui considèrent, à juste titre, avoir été complètement mis à l’écart de la manœuvre.


Il est vrai que le Parti communiste a engagé en interne l’élaboration d’un programme politique. Il a ainsi organisé la «restitution» de sa grande «consultation citoyenne» lors de sa Conférence nationale. Son programme s’organise autour de «sept axes» de propositions : «reprendre le pouvoir sur la finance, une autre République, investir sur l’avenir, l’égalité hommes femmes, une France protectrice et solidaire, produire autrement et changer l’Europe». Ces propositions diffèrent de celles de Jean-Luc Mélenchon sur plusieurs volets (Union européenne, immigration, etc.).


Pierre Laurent, lui-même, a exprimé son souhait que le PCF devrait garder son autonomie et promouvoir la présence de ses candidats aux élections législatives. Reste à négocier la maitrise des investitures et des alliances aux législatives avec Mélenchon et/ou le PS, abandonnant de fait l’enjeu de la présidentielle pour sauver le groupe communiste à l’Assemblée nationale.


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) constate que la candidature de Jean-Luc Mélenchon disposera d’un soutien de la quasi-totalité de l’’extrême gauche (hors mouvements trotskystes).

Le clivage entre les partis communistes historiques et les nouvelles mouvances communistes existe dans divers pays comme en Espagne (avec PODEMOS) ou en Grèce (avec la Coalition de la gauche radicale, SYRIZA). Mais les rapprochements sont possibles comme en Espagne ou en France...


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) considère que la gauche de la gauche paraît bénéficier d’une dynamique s’appuyant sur le rejet de la politique socialiste menée par François Hollande et Manuel Valls par les électeurs «de gauche».


Mais, à ce jour, Jean-Luc Mélenchon ne semble pas, pour autant, en état d’arriver en tête de la gauche lors de l’élection présidentielle de 2017, devant le candidat du Parti socialiste, quel qu’il soit.