Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

PRG ET CANDIDATURE, UN POSSIBLE EFFET TAUBIRA COMME EN 2002 ?


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Repères : Le Parti radical de gauche (PRG) a choisi la voie d’une candidature indépendante à la présidentielle de 2017 sans passer par la primaire de la gauche socialiste. Lors de la convention du PRG du 26 novembre, l’ancienne ministre du Logement, présidente du parti, Sylvia Pinel, a été investie comme candidate à l’élection présidentielle. Sa candidature a obtenu 344 voix contre 46 (et 18 abstentions). Sylvia Pinel est actuellement vice-présidente de la région Occitanie.


Le Parti radical de gauche (PRG) a été partenaire du Parti socialiste depuis le début du quinquennat de François Hollande. Il avait participé en 2011 à la primaire organisée par le Parti socialiste en présentant son président, Jean-Michel Baylet, qui avait recueilli 0,64% des voix.

Il dispose encore de trois membres au sein du gouvernement socialiste : Jean-Michel Baylet (Aménagement du territoire), Annick Girardin (Fonction publique) et Thierry Braillard (Sports). Le PRG s’est maintenu depuis 2012 dans la majorité gouvernementale socialiste.


Dans un premier temps, le PRG a intégré la «Belle alliance populaire» (BAP), réunion de partis autour du PS, mise en place par Jean-Christophe CAMBADELIS. Puis, dans un second temps, fin juin, le PRG a quitté ce regroupement «faute de considération» de la part du PS lors de l’annonce de l’organisation d’une primaire sur laquelle le PRG n’avait pas été consulté.


Certains membres du PRG sont tentés de soutenir la candidature d'Emmanuel Macron («En marche !») tels que les parlementaires, Alain Tourret, Paul Giacobbi, Jacques Krabal et Jacques Mezard. Ils ont été largement mis en minorité lors de la convention du parti. Le discours «anti-parti» de Macron va à l’encontre même des intérêts historiques d’un parti comme le PRG. «Emmanuel Macron n’est pas radical de gauche» (Jean-Michel Baylet).


Le choix des radicaux de gauche de ne pas participer à la primaire de janvier 2017 réside dans leur refus de s’engager à soutenir un candidat de la gauche du Parti socialiste, comme Arnaud Montebourg, s’il venait à l’emporter.


Le PRG, comptant un millier d’élus, ne devrait pas connaitre de difficultés à réunir les 500 parrainages nécessaires à une candidature à la présidentielle. Il lui reste à démontrer sa capacité à mener une campagne nationale difficile en raison de son implantation très partielle (sud-ouest, grand est…), puis à convaincre les électeurs en présentant une personnalité peu connue et étroitement associée au bilan de François Hollande. Le dernier candidat présenté par le PRG en 2002 n’était autre que Christiane Taubira, non membre du parti. Elle n’avait obtenu que 2,3% des suffrages, mais son score avait compté, car il avait participé à l'élimination de Lionel Jospin dès le premier tour de la présidentielle.


Enfin, il semble envisageable que le Parti radical de gauche réexamine son choix de recourir à une candidature indépendante au cas où Manuel Valls remporterait la primaire socialiste, ce qui n’est pas acquis.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate le désordre politique actuel régnant au centre gauche. La candidature d’Emmanuel Macron ne semble avoir pu rallier à ce jour ni le Parti Radical de Gauche, ni les groupes écologistes de centre gauche engagés dans la primaire socialiste.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que ces groupes politiques ont été, et sont associés pleinement au gouvernement socialiste et co-responsables de l’échec de la politique menée sous le quinquennat de François Hollande.