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Une communication du MIL

LE SOCIALISTE MACRON VEUT UNE EUROPE FÉDÉRALE

Oui aux nations, non à l’Europe supranationale


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Repères : les pays d’Europe sont liés par divers traités internationaux sur des plans assez divers : Union européenne, zone de Schengen, «zone euro», OTAN, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), etc. Chaque organisation compte certains pays et pas d’autres d’où une réalité complexe. Il n’est pas possible de résumer simplement par un slogan ces différentes dynamiques politiques, comme c’est souvent le cas de la part de journalistes ou de responsables politiques.


Dans les programmes des candidats à la présidentielle, apparaissent schématiquement trois lignes politiques concernant l’engagement de la France dans l’Union européenne. Les premiers souhaitent que la France quitte l’Union sur le modèle du «Brexit» (comme Le Pen ou Mélenchon). Les seconds veulent renforcer le rôle des nations, donc de la France, au sein de l’Union en renégociant les traités existants (comme Fillon). Et les troisièmes souhaitent encore progresser vers un approfondissement de l’intégration européenne quitte à mener cette intégration avec un nombre limité de pays appartenant à l’ouest de l’Union européenne. Emmanuel Macron développe son programme sur cette dernière option en appelant de ces vœux un transfert de compétence de la France à l’UE et le développement de structures supranationales. Il veut «réaffirmer les 5 dimensions de la souveraineté européenne et renforcer l’identité européenne par des réalisations concrètes» (Programme Macron).


La «souveraineté européenne» et l’«identité européenne» remplacent pour Macron l’identité française et la souveraineté de la France.


Macron renvoie à une compétence européenne des sujets clés comme la sécurité (dont la défense), la croissance, la protection contre la mondialisation, le développement durable et le numérique. Si des coopérations sont indispensables, elles ne peuvent remplacer le rôle incontournable des nations.


Macron envisage la montée en charge de nouvelles structures supranationales. Il propose de «créer un budget pour la zone euro» et de «créer un poste de ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro, qui aura la responsabilité du budget de la zone euro, sous le contrôle d’un Parlement de la zone euro, rassemblant les parlementaires européens des États membres». Conjuguées à l’existence de la Banque Centrale européenne (BCE) bâtie sur un modèle fédéral et indépendante des tats, ces dispositions porteraient un nouveau coup à notre indépendance budgétaire, indispensable à notre indépendance tout court.


Un autre exemple illustre bien la vision de Macron. Dans son programme «finances publiques», il prévoit que «La gouvernance sera organisée de manière très rigoureuse». Mais pour cela il précise que : «Pour bien marquer que ce plan se veut une contribution au redressement européen et vise à s’inscrire dans le cadre d’une stratégie commune, la supervision en sera confiée à une personnalité européenne indépendante». Son unique but parait être «Le rétablissement de la confiance avec nos partenaires européens», c’est-à-dire de l’Allemagne.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le programme d’Emmanuel Macron en matière de politique européenne, car il ne propose pas de réponse aux problèmes actuels. Il va dans le sens d’une intégration fédérale européenne plus poussée, tournant le dos aux réalités et aux souhaits des pays et des peuples européens. Macron s’inscrit pleinement dans l’approche idéologique, fédéraliste et supranationale, défendue par les partis de l’internationale socialiste au sein du parlement européen.

  

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