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Une communication du MIL

LE SOCIALISTE MACRON VEUT DES PRÉLÈVEMENTS EN PLUS POUR CERTAINS


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Repères : Emmanuel Macron consacre le chapitre «finances publiques» de son programme présidentiel au détail de ses projets en matière d’évolution des impôts et des taxes diverses.


Macron, dans son programme pour son éventuel quinquennat, annonce qu’il veut maintenir la pression fiscale actuelle tout en prévoyant une petite diminution de moins 0,9 point des prélèvements obligatoires sur les cinq ans pour passer «de 44,5 % du PIB en 2017 à 43,6 % fin 2022». En face de la petite réduction des dépenses publiques annoncées, on trouve des engagements d'«investissements» qui sont de simples dépenses exceptionnelles de personnels. 

Le programme de Macron ne prévoit pas une diminution globale des impôts des Français, mais seulement une réorganisation avec des gagnants et des perdants. Il y aura une sur-taxation de l’assurance vie. Une hausse de la «fiscalité écologique» est programmée «avec la convergence de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence». Les familles vont continuer à être la cible des «mesures d’économie».


Chaque suppression ou diminution d'impôt ou de taxe serait compensée par un autre prélèvement fiscal en contrepartie et équivalence de la baisse. Cette correspondance est précisée, ou non, dans son programme. C'est le cas de la taxe d'habitation dont Macron annonce une exonération pour 80% des habitants (donc les 20% restant devront couvrir sûrement le manque à gagner), sans dire d'où viendront les moyens indispensables pour maintenir le financement des communes. Les maires protestent évidemment contre cette mesure qui leur ôterait leur autonomie fiscale sauf à se retourner sur les 20% restants.


‎Le programme fiscal de Macron apparaît comme un simple jeu de dupes pour les citoyens. Il prévoit de jouer sur des déplacements de prélèvements d’impôts et de taxes.


Certains ne changeraient pas a priori grand-chose, comme, pour les salariés, payer une augmentation de la CSG à la place des cotisations sociales, d'autres auraient des impacts plus graves sur certaines catégories de contribuables. Par exemple, la baisse des cotisations sociales de l’assurance-chômage des salariés serait compensée par une hausse de la CSG pour les retraités et les fonctionnaires.  


Le projet Macron de réforme de l'Impôt Sur la Fortune (ISF) permettrait au 1% des personnes les plus riches, ayant des placements financiers importants, d'échapper à cet impôt, tandis que les propriétaires de biens immobiliers resteraient parmi les seuls à le payer. Ce choix condamne évidemment la progression des investissements dans le secteur du bâtiment en renvoyant vers l’investissement financier non imposé.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le programme de Macron ne prévoit pas de baisse du train de vie de l’État, ni du coût de l’État et des collectivités territoriales. La conséquence est qu’il ne peut pas prévoir la nécessaire baisse de la pression fiscale et qu'il prétend réorienter des prélèvements importants sur les classes moyennes et les retraités.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron s'inscrit dans la continuité de la politique de surimposition générale initiée par Hollande. Il déploye, comme Hamon, un nuage de fumée fiscal. Il y ajoute une logique implacable de banquier. En effet, ce programme profiterait avant tout aux détenteurs de capitaux (baisse de l’Impôt sur les Sociétés, suppression de l’ISF sur les actions, etc.).

  

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