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Une communication du MIL

CANABIS, MACRON DÉPÉNALISE


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Repères : Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu'il allait mettre en place rapidement («dans les 3 ou 4 mois»), des contraventions pour réprimer la consommation et la détention de cannabis. La consommation et la détention de cette drogue sortiraient alors du champ pénal, c’est-à-dire que Macron a opté en faveur de la dépénalisation du cannabis. Jusqu’à présent, l’usage de drogues, dont le cannabis, est passible d’une amende de 3 750 euros et d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.


Emmanuel Macron a entretenu le flou sur les mesures qu’il comptait prendre en matière de légalisation ou de dépénalisation du cannabis. Lui et son équipe ont multiplié les déclarations contradictoires tout au long de la campagne présidentielle sur cette question sensible. La proposition finale de Macron sur ce sujet précise ainsi : «Les sanctions immédiates seront développées. Par exemple, nous proposons de sanctionner les petites infractions (comme l’usage de petites doses de cannabis) par le paiement d’une contravention. Elle sera perçue simplement comme il est procédé aujourd’hui pour les infractions au Code de la route, voire immédiatement sur la voie publique. Ceci évitera d’engager une lourde procédure ne débouchant sur aucune peine dissuasive. Elle sera d’un montant suffisamment important pour être réellement dissuasive». Son programme ne cite donc le cannabis que dans un exemple d’une mesure générale de «sanctions immédiates». Cette proposition risquant de faire polémique, elle ne figure même pas dans sa plaquette de programme présidentiel ni dans les programmes des candidats de La République En Marche (LREM) aux législatives de juin 2017.


Dans la droite ligne des positions de François Hollande, Macron a décidé d’appliquer une mesure de gauche en optant pour la dépénalisation du cannabis. La décision de principe est prise. Macron va désormais simplement limiter le débat sur le montant des amendes et sur leur mise en œuvre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que si le gouvernement met effectivement en place un système de simple contravention pour l'usage du cannabis, il procède, sans le dire clairement, à une dépénalisation du cannabis, donc à un encouragement de son usage.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déclare sa totale opposition à la dépénalisation du cannabis. D’une part, cette mesure constituerait sans aucun doute un formidable accélérateur à la consommation de cette drogue dangereuse. D’autre part, la tolérance affichée à l’égard du cannabis encouragerait automatiquement la consommation de drogues plus dures, dont la progression actuelle s’avère dramatique. De même, l’usage de drogue avant de conduire un véhicule entraine une perte de reflexe qui a pour conséquence une augmentation des accidents de la route.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la dépénalisation constitue un premier pas vers la légalisation du cannabis avec la mise en place d’un réseau de vente et d’une taxe d’État, sur le modèle du tabac, comme l’a théorisé le club social-démocrate «Terra Nova» (Note - 2/29 - Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse). Le libre marché de la drogue deviendrait alors une simple source de recettes publiques dans un contexte de mondialisation libérale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce cette décision qui s’inscrit dans le cadre d’une idéologie «sociétale libertaire».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Dépénalisation de la drogue – NON».


  

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