Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MAI 68, MACRON VEUT NOUS RESSORTIR DES EX-GAUCHISTES RINGARDS


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Les manifestations, émeutes, incendies, grèves, occupations de bâtiments publics, etc. ayant eu lieu en mai 1968, puis la réaction gaulliste et républicaine du 30 mai au 30 juin 1968 et, enfin, les conséquences politiques de ce printemps dans les années qui suivirent, constituent aujourd’hui, près de cinquante ans plus tard, des éléments historiques de l’Histoire de France.


Des centaines de livres ont eu l’occasion de présenter les faits de tous les points de vue et sous tous les aspects. Le livre de Raymond Aron : «La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai», paru chez Fayard à l’automne 1968, contient sans doute une analyse réalisée par un contemporain des faits.


Avec l’arrivée du cinquantenaire de mai 1968, des médias et des personnalités politiques vont vouloir exploiter le filon : Des acteurs survivants de l’époque rêvent de faire revivre leurs souvenirs à l’occasion de mai 2018 ; des séminaires universitaires seront organisés sur le sujet ; des débats auront lieu. On vendra des produits commémoratifs, des livres, des films et des gadgets. Ce phénomène est incontournable. Personne n’empêchera Daniel Cohn-Bendit de pérorer sur son «mouvement du 22 mars» et se remémorer sa jeunesse gauchiste, même si ce personnage très trouble est devenu aujourd’hui un «libéral européen écolo», soutien déclaré d’Emmanuel Macron. Il devrait être mis en avant par ce dernier pour mieux récupérer l’image de mai 68.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les évènements de mai et juin 1968 ne doivent faire l’objet d’aucune «commémoration officielle» de la part de l’exécutif et témoigne de son inquiétude à la suite des rumeurs d’une possible mise en scène du cinquantenaire par le président de la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le mois de mai 1968 est une période complexe. Elle a été la résultante de plusieurs phénomènes, sans rapport direct, dans le contexte spécifique de l’époque :


-La mobilisation d’une mouvance universitaire autour de l’UNEF (étudiants) et du SneSUP (enseignants), liée en grande partie à l’explosion quantitative des effectifs dans un système universitaire peu préparé à cette évolution.


-Les fortes revendications de centrales syndicales (CGT et CFDT), intervenant dans le contexte d’une période économique porteuse, pour obtenir des avantages sociaux.


-La perspective de responsables politiques socialistes de revenir au pouvoir, après 10 ans d’opposition menée par des responsables politiques de la 4ème république : François Mitterrand et Pierre Mendes-France.


-Le jeu politique du Parti communiste français (PCF), obéissant à la logique étrangère des dirigeants de l’Internationale communiste (c’est-à-dire de l’URSS), dans le contexte de la guerre froide et disposant d’organisations de masse et d’un poids électoral réel (Jacques Duclos obtiendra plus de 21% des voix à la présidentielle de 1969).


-La volonté insurrectionnelle de multiples groupes marxistes «gauchistes» contestant les positions du PCF, soutenus par des pays étrangers et disposant d’un potentiel militant. Cette situation préexistante à mai 68 était dûe à un effet de mode idéologique porté par des intellectuels marxistes critiques à l’égard du régime soviétique et donc du PCF. Trois tendances «gauchistes» coexistaient :


Les trotskystes de la Fédération des étudiants révolutionnaires et de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) (lambertiste), de la JCR (Jeunesse communiste internationaliste) et du Parti communiste internationaliste (future «Ligue communiste» avec Alain Krivine) et «Voix ouvrière» (Lutte ouvrière).


Les maoïstes du Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) et de l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML), qui étaient soutenus par la Chine populaire de Mao engagée à cette époque dans «l’exportation de la révolution».


Les anarchistes libertaires du Mouvement du 22-Mars.


Rappelons également que le «Mai 68» français n’a rien de commun avec les mouvements contestataires survenus dans d’autres pays dont les États-Unis ou la Tchécoslovaquie. La simultanéité des évènements ne correspond ni à un même contexte ni à un même objectif. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que ces différentes forces de gauche, politique et syndicale, se sont engagées dans une tentative insurrectionnelle. Elles ont organisé des actions dans le but de contourner les institutions démocratiques de la 5ème République.


Cet aspect profondément antidémocratique des actions révolutionnaires menées durant le mois de mai 68 peut servir d’exemple sur le détournement des libertés publiques par des partisans d’un projet totalitaire, en l’occurrence l’installation d’un régime communiste.


Elles ont eu recours à la violence et l’intimidation vis-à-vis des citoyens et des agents de l’État, elles ont bloqué le fonctionnement du pays, elles ont porté atteinte à l’intérêt national, jusqu’à la décision du Général de Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale à la fin mai : 


« Quant aux élections législatives, elles auront lieu dans les délais prévus par la Constitution à moins qu'on entende bâillonner le peuple français tout entier en l'empêchant de s'exprimer en même temps qu'on l'empêche de vivre, par les mêmes moyens qu'on empêche les étudiants d'étudier, les enseignants d'enseigner, les travailleurs de travailler. Ces moyens, ce sont l'intimidation, l'intoxication et la tyrannie exercées par des groupes organisés de longue main, en conséquence, et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s'il a déjà des rivaux à cet égard. » (Allocution du 30 mai 1968 du Général de Gaulle)


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle la réponse constructive du Général de Gaulle et du gouvernement de Georges Pompidou pour avoir raison du mouvement insurrectionnel :


« Tout le monde comprend, évidemment, quelle est la portée des actuels évènements, universitaires, puis sociaux. On y voit tous les signes qui démontrent la nécessité d'une mutation de notre société. Mutation qui doit comporter la participation plus effective de chacun à la marche et au résultat de l'activité qui le concerne directement. » (Allocution du 24 mai 1968 du Général de Gaulle)


Le mouvement gaulliste (Union pour la défense de la République – UDR) et ses organisations (SAC, UJP, CDR..) ont su mobiliser les Français pour arriver à la manifestation monstre du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées. Cette journée a marqué la reconquête de la rue par les gaullistes. Puis, le parti gaulliste a réussi, le 30 juin 1968, à obtenir seul une majorité absolue à l’Assemblée nationale et constitué, au travers de ses alliances, une majorité de près de 400 députés contre 91 pour les socialistes et le PCF.


Ces succès de l’action civique mériteront d’être commémorés en mai et juin 2018. Les efforts pour sauver la France, de tous les acteurs de l’époque (responsables et militants gaullistes), devront être reconnus et honorés à cette occasion.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, enfin, la tentation de militants d’extrême-gauche et d’ultra-gauche de rejouer en mai 2018 une répétition de mai 1968. Ce projet fait rêver ces mouvances et des tentatives subversives peuvent apparaître. Elles seraient alors dirigées, d’une part, contre Macron, et d’autre part, contre les institutions et les services de l’État, notamment la police, la justice et l’armée. Cette tendance vient d’être illustrée par les incendies criminels perpétrés par des militants anarchistes libertaires contre des gendarmeries à Grenoble et à Limoges.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la convergence des mécontentements à la politique menée par Macron doit être pleinement et fortement incarnée par la droite républicaine, dans le cadre des institutions, afin qu’elle ne puisse pas être récupérée par la gauche-extrême. Cela sera un des enjeux politiques de 2018.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Mai 1968-2018, avec Macron, le retour des ringards».

  

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