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Une communication du MIL

AVEC CASTANER, LREM CONFIRME SON ANCRAGE À GAUCHE


Télécharger la communication du MIL du 21 novembre 2017

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Repère : Le Conseil de La République En Marche, réuni le 18 novembre à Lyon, a élu Christophe Castaner comme «Délégué général» de La République En Marche (LREM) pour un mandat de trois ans, à l’unanimité des présents moins deux abstentions. Désigné à ce poste par M. Macron, il était le seul candidat à cette fonction. Le scrutin a eu lieu à main levée et à huis clos (c’est-à-dire sans la présence de journalistes).


Christophe Castaner, 51 ans, a conduit sa carrière politique au Parti socialiste. Étudiant, il entre à l’Unef-ID et rejoint les clubs «Forum» (réunissant les jeunes rocardiens). Entre 1998 et 2002, sous Jospin, il sera chef de cabinet de ministres socialistes (Catherine Trautmann, puis Michel Sapin). En 2001, il est élu maire PS de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis 2001, il est conseiller régional PS en PACA où il exerce des responsabilités dans l'exécutif mené par Vauzelle. En 2012, il devient député PS de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. En 2015, il est tête de liste PS en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.


Enfin, en 2016, il rallie Emmanuel Macron, ministre du gouvernement socialiste. Christophe Castaner a participé à la récupération d’élus du parti socialiste pour LREM. En mai 2017, il est nommé Secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. Christophe Castaner continue toujours à se présenter comme un homme de gauche.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que l’équipe de direction de La République En marche reste, globalement, aux mains d’anciens membres du PS, comme les deux patrons de groupes parlementaires Richard Ferrand (ex-député PS) et François Patriat (ex-sénateur PS). L'équipe d'anciens socialistes (Bariza Khiari, Astrid Panosyan et Arnaud Leroy), qui a dirigé LREM ces derniers mois, devrait siéger au sein du Bureau en tant que membres de droit.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que ce parti politique, du fait de son mode de constitution et de fonctionnement, enregistre déjà des départs de déçus, au terme de ces quelques mois. Et parmi ceux qui restent, certains parlementaires font aussi part de leurs critiques. La demande d’un vote à bulletin secret a été repoussée de justesse ; il y a eu parmi les 516 votants, 277 «contre» et 239 «pour». La liste 4 («En marche avec Casta») composée par Castaner, en vue de l’élection du bureau politique a emporté l’ensemble des 20 sièges à pourvoir avec 74% des votants (soit 386 voix sur 521 votants sachant que 229 membres du Conseil étaient absents). Le mode de scrutin n’a accordé aucun élu aux trois autres listes présentes qui ont tout de même totalisé 26% des voix. Cette liste a obtenu tous les sièges au Bureau avec moins de 52% des suffrages de l’ensemble des conseillers de LREM. Cela rappelle plus le centralisme démocratique version PC plutôt que la démocratie participative.


Au final, La République En Marche, tout en voulant se donner une image de nouveauté, n’aboutit qu’à la récupération d’une partie des hommes et de l’idéologie de l’ancien PS pour obtenir la création du nouveau parti socialiste, LREM. En choisissant le principe d’une alliance avec le centre et le centre-gauche (MoDem, etc..), plutôt que d’une alliance avec l’extrême gauche, sur la base de la promotion du fédéralisme européen et de la mondialisation au détriment de la Nation, LREM marque bien son ancrage à une lecture de la France à gauche.


Lire la Communication du MIL du 18 septembre 2017 : «LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE (LREM), C’EST LE NOUVEAU PARTI SOCIALISTE»


  

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