Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE PS EN CRISE EST TOUJOURS DANGEREUX ÉLECTORALEMENT


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Le Parti socialiste (PS) connait une importante crise depuis 2016.


Une part de ses cadres a rallié progressivement «En marche !» (2016), puis le parti La République En Marche (LREM) en 2017. La majorité des députés LREM sont d’anciens élus du PS ou d’anciens responsables de ce parti, tout comme l’ont été Macron et Castaner. Il en est de même des sénateurs LREM, tous anciens du Parti socialiste.


De nombreux élus socialistes, dont d’anciens ministres, ont fait le choix de quitter la vie politique suite à leur échec électoral.


Les ministres de Macron, issus du PS, ont abandonné progressivement leur carte du parti (c’est le cas notamment de Collomb, de Le Drian).


Le candidat du PS à la présidentielle, Benoit Hamon, a choisi de créer son propre parti politique : «Génération.s» en emmenant la majorité des membres de la direction du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS). Il n’est pas parvenu à faire alliance avec les écolos d’EELV, qui se sentent pousser des ailes, et veulent rester isolés.


Son challenger, lors de la primaire du PS, Manuel Valls a quitté le PS pour LREM. Il vient de renoncer à sa carrière politique en France pour tenter un nouveau départ en Espagne (mairie de Barcelone).


Enfin, plus récemment, Maurel et Lienemann, ont déclaré «faire scission» du Parti socialiste. Ils ont créé un micro-parti ayant le projet de fusionner avec d’autres groupes début 2019, dans l’objectif de sceller une alliance avec La France Insoumise (LFI).


Compte tenu des échecs électoraux des uns en 2017 et des départs des autres de 2016 à aujourd’hui, le Parti socialiste a perdu des élus, mais, aussi et surtout, des adhérents, des responsables locaux et des moyens matériels et financiers (qui s’est traduit par la vente de son siège historique rue de Solférino).


Néanmoins, le Parti socialiste existe toujours. Il a un groupe dans chacune des Assemblées. Des membres du PS restent à la tête de nombreuses mairies, départements et régions, du moins dans la phase actuelle. Enfin, il est membre du Parti socialiste européen (PSE). Après une période floue, le PS semble être rentré dans une position d’opposition au gouvernement et à Macron. Ce qui va contribuer à clarifier les choses.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le PS traverse une crise importante, qui n’est sans doute pas tout à fait achevée. Mais il conserve un réel potentiel à moyen terme compte tenu de la légèreté du projet politique de LREM et du caractère actuellement incertain d’une alliance de la gauche de la gauche autour de la personnalité contestée de Mélenchon. Son avenir tient également à l’effacement de ses anciens responsables (dont Hollande) et à la montée en puissance d’une nouvelle génération.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le PS devra choisir une ligne de gauche social-démocrate (en ramenant à lui des socialistes partis chez LREM) et renoncer à une ligne social-marxiste où il ferait alliance avec la gauche de la gauche. Cette dernière hypothèse apparaît de moins en moins probable compte tenu du niveau des attaques qu’il subit de la part de La France Insoumise.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note, enfin, que les associations, mutuelles et organisations syndicales, appartenant historiquement à la mouvance socialiste, ne trouvent pas leur compte dans la politique menée, ou annoncée, par Macron. Elles pourraient être amenées à apporter un soutien multiforme à la reconstruction d’un parti politique de gouvernement de gauche plus proche de la défense de leurs intérêts.


 

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