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Une communication du MIL

NON, LA PRISON N’EST PAS CRIMINOGÈNE


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Repère : Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, vient de déclarer : «Je crois que la prison est criminogène.»


La nomination de Christophe Castaner au ministère de l’intérieur et ses premières déclarations incitent à faire un point sur son parcours. Le nouveau ministre de l’intérieur est un homme politique socialiste (1986-2016), reconverti au soutien à Macron.


Il s'engage en politique, pendant ses études, dans les clubs Forum de Michel Rocard. Puis il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1986 tout en travaillant au sein de la Banque nationale de Paris à la direction juridique de la société puis à la direction des collectivités locales à Avignon et à Paris. Sous le gouvernement Lionel Jospin, il est conseiller dans les cabinets ministériels de Catherine Trautmann (1997 à 2000) et de Michel Sapin (2000 à 2002). Il devient notamment un élu local socialiste : maire de Forcalquier (2001), conseiller régional socialiste de PACA (2004). En 2012, il devient député socialiste de la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence. En 2015, il prend la tête de la liste socialiste lors des élections régionales en PACA. La même année, il est rapporteur de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite «loi Macron».


En 2016, il rejoint le mouvement «En marche», conduit par Emmanuel Macron. Il est le porte-parole de Macron pour la campagne présidentielle de 2017. En mai 2017, il devient secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement. En novembre 2017, il prend la tête du parti La République en Marche (LREM) en tant que délégué général sans renoncer à son poste au gouvernement. En octobre 2018, il est nommé ministre de l’Intérieur. Il a quitté la tête de LREM.


Il déclare que des sanctions pénales «de substitution» devraient être appliquées aux jeunes délinquants. Il affirme que «mettre en prison un jeune homme pour une première faute n’est pas la bonne solution». Il semble ignorer que cela est très rarement le cas, car les jeunes délinquants accumulent les condamnations diverses avant de passer par la case prison. De plus tout dépend de la gravité de la faute au regard du droit pénal.


Il affirme : «Je crois que la prison est criminogène».  En résumé, cela signifie que la prison serait à l’origine du crime. Elle serait la cause et pas le résultat. La prison est faite pour sanctionner des actes interdits par la Loi.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il est toujours un socialiste défendant les valeurs socialistes.  Il importe de faire une hiérarchie de la gravité des actes de délinquance commis par des «jeunes» et en fonction de cette dernière de condamner à des peines de prison. Les solutions déjà existantes, comme les travaux d’intérêt général ou le «centres éducatifs fermés», peuvent être appropriées en réponse à de petits actes de délinquance. Mais face à des cas graves, il n’existe pas de substitution à la prison. Or, de nombreux jeunes intègrent le milieu du banditisme via le trafic de drogue ou d’armes, la pratique du proxénétisme, les agressions physiques et relèvent d’une condamnation d’une peine de prison.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique pénale de Macron qui vise à supprimer toutes les peines courtes, de moins de 6 mois, et à encourager des peines de substitution pour les jeunes. L’explication est à la fois d’ordre idéologique et d’ordre budgétaire. L’arrière-pensée est de libérer des places dans les prisons avec la surpopulation carcérale actuelle et de réduire au maximum les investissements dans les établissements pénitentiaires.


Par leurs déclarations, Castaner et Macron envoient un très mauvais message aux délinquants.


  

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