Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

UN DEVOIR EN 2019, DÉNONCER MACRON ET DÉFENDRE LES INSTITUTIONS


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La contestation des «gilets jaunes» est partie d'une mise en cause de la hausse des taxes sur l'essence pour les années à venir. C'était une revendication simple de rassemblement et de bon sens. L’abandon d'une nouvelle hausse de la taxe carbone ayant été obtenu tardivement, le mouvement de protestation s'est transformé pour aboutir à la formation d'une nébuleuse de multiples groupes de «gilets jaunes».


Certains sont passés à la pratique systématique de la violence mobilisant des activistes extrémistes, des voleurs et des contestataires attirés par la violence contre les biens et les personnes.


D’autres prônent des propositions diverses et contradictoires qui débouchent, en particulier, sur une mise en cause d’institutions (notamment élection à la proportionnelle de parlementaires, prise en compte du vote blanc, réduction du nombre des parlementaires). Parmi les thèmes évoqués, des journalistes ont choisi de promouvoir le concept du «Référendum d'initiative citoyenne (RIC)» : un objet politique mal identifié tant les versions proposées différent sur le choix des questions posées, les modalités de saisine, le mode de mise en œuvre des décisions suite à la tenue du scrutin.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son plein soutien aux institutions de la Ve République, c'est-à-dire une démocratie représentative avec un président élu au suffrage universel direct, un parlement actif et la possibilité de recours au référendum à l'initiative du président ou des parlementaires (il faut peut-être revoir les conditions d’un tel recours pour en simplifier l’usage).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est totalement opposé au fantasme de la démocratie directe dite «participative» illustrée par la pratique d’«assemblée générale» comme il s’en réunit, en cas de crise, dans des universités ou des entreprises. Ce modèle porte les prémices de la manipulation politique par des minorités organisées vers un État totalitaire, c'est-à-dire la manière pratique «soviets».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce donc clairement contre le principe du «Référendum national d'initiative citoyenne» au niveau national, tel qu’il a été présenté avec un rôle de sanction (défaire les lois et décrets, révoqués des élus). Celui-ci conduirait à la paralysie de l'action publique au travers de votes contradictoires. Par exemple un vote viserait à «baisser les impôts» et un autre à «augmenter les dépenses publiques». Sur des questions locales, des consultations référendaires peuvent être menées dans un cadre bien défini et contrôlé. Par exemple, un référendum peut décider s’il convient de choisir un aménagement ou un autre, un regroupement de communes, une installation industrielle, etc.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) regrette l'abandon du recours au référendum depuis trop longtemps. Cela conduit à des blocages dans les réformes dont notre pays a besoin. Il appelle l'exécutif et les parlementaires à recourir au référendum sur les grands sujets économiques, sociaux, de société, de manière plus fréquente comme cela est possible dans le cadre de la Constitution.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la crise politique actuelle n'est pas liée aux institutions, mais à la très faible qualité des responsables politiques en charge de l'exécutif et de l’échec patent de leur programme politique : croissance insuffisante, chômage de masse, montée du déficit, dépenses non contrôlées.


Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la tentative de Macron de faire adopter son projet de réforme constitutionnelle, en suspens suite au vote du Sénat, en s’appuyant sur un pseudo «grand débat spectacle» totalement biaisé pour réussir son rétablissement politique, en s’appuyant sur la contestation des «gilets jaunes». Tout doit être mis en œuvre pour que cette manœuvre perverse échoue. Notons encore, à cette occasion, que la convergence entre Macron et les partis extrêmes apparaît, au détriment de la Droite républicaine, comme cela a été le cas lors de son élection en 2017.