Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

EUROPE DES NATIONS CONTRE EUROPE FÉDÉRALE DE MACRON


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Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa totale hostilité à une «construction européenne» ayant pour but de créer un «État fédéral» dont nos pays ne seraient que de simples régions.


Mais le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend l’Union européenne et souhaite la progressive évolution des traités internationaux vers une «Europe des Nations», c’est-à-dire une nouvelle ligne politique. Nous souhaitons que l’Union européenne demeure un espace d’échanges, de culture, et de paix, destiné à être le cadre des projets communs partagés. Elle doit notamment participer à faire face à un environnement international plus dangereux qu’hier à cause de la pression migratoire, des ingérences étrangères de pays ou de multinationales, des conflits commerciaux internationaux, des menaces militaires concrètes (cyber sécurité, l’espace).


Au sein de l’UE, la France doit avant tout défendre les intérêts français. Elle doit continuer de mener une diplomatie indépendante (illustrée, par exemple, par ses opérations extérieures). Parallèlement, elle doit échanger davantage avec ses partenaires. L’urgence est de nouer avec la Grande-Bretagne, qui demeure un grand pays ami, des relations bilatérales après la concrétisation du Brexit le 26 mars prochain. Pour les relations entre la France et l’Allemagne, le traité «d'Aix-la-Chapelle» vient actualiser le traité de l'Élysée de 1963 signé par le général de Gaulle. Sans entrer dans le détail de cet accord, il suffit de le lire pour constater qu’il ne contient rien de notable, même si l’on doit regretter tel ou tel point. Il s’agit d’un accord de principe prônant la recherche d’une convergence entre les deux pays au travers d’échanges en matière de défense, de relations internationales et économiques. Il ne contient en réalité aucun engagement nouveau. La question qui se pose est de savoir pourquoi Macron a caché ce traité et pourquoi il n’a pas engagé le même processus pour que la France agisse en synergie avec tous ses autres voisins : Belgique, Espagne, Italie, et Suisse. Le Luxembourg pose un problème particulier sur le plan financier.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le rapport de force au sein des pays membres de l’Union européenne a évolué au cours de ces dernières années. Les partisans de la construction d’une Europe fédérale demeurent bien présents à la Commission de Bruxelles mais ils ne sont plus en phase avec la majorité des gouvernements des pays membres. Il faut admettre que l’Union européenne ne se trouve plus en situation d’imposer à l’un de ses membres des obligations, même si des déclarations de commissaires européens le proposent. Et quel que soit le résultat de l’élection européenne, rien ne reviendra mettre en cause le rapport de force existant.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que le seul chef d’État partisan affiché d’une «Europe fédérale» reste Macron. Après des discours sans fin (dont le discours de la Sorbonne) et une tournée de visite des capitales européennes, il a perdu sa nouveauté et son statut de leader européen. La contestation civique et sociale, à laquelle il doit faire face en France, a fini de dégrader durablement son image de «jeune premier». Macron reste néanmoins l’un des premiers adversaires de l’Europe des nations.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que des forces politiques en France défendent toujours le principe d’une Europe fédérale dans laquelle la France devrait à terme se dissoudre voire disparaître. Il s’agit en premier lieu de La République en Marche (LREM) et du MoDem ; du Parti socialiste (membre du Parti Socialiste Européen fédéraliste), puis d’Europe Écologie Les Verts (EELV) et, enfin, de l’UDI dont le slogan est désormais «Pour une Europe fédérale et fédérée».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que des responsables politiques, se prétendant souverainistes, ou autres, n’ont pas pris la mesure du nouveau rapport de force politique en Europe. Nous dénonçons les campagnes constituées de fausses nouvelles pour générer du scandale et tenter de mobiliser l’opinion dans le cadre d’opérations de politique intérieure pour préparer l’élection européenne.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est bien connu pour les combats qu’il a menés contre la construction de l’Europe fédérale et contre Maastricht et il continuera à le faire autant que de besoin. Mais nous considérons que le recours aux mensonges et aux fausses informations constitue des tentatives de manipulations des Français, et c’est regrettable, voire inadmissible.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que, tout en poursuivant un combat permanent contre les partisans du fédéralisme européen, le combat prioritaire devient celui de la construction de l’«Europe des Nations» qui va nécessiter la mobilisation de tous nos efforts.