Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA GAUCHE EXTRÊME TOUJOURS PRÉSENTE DANS CHAQUE ÉLECTION


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Repères : Trois listes d’extrême gauche vont se présenter à l’élection européenne du 26 mai 2019 : La France insoumise (LFI), Lutte ouvrière (LO) et le Parti communiste (PCF). Seule la liste de LFI est donnée comme pouvant avoir des élus. Le PCF perdrait sa représentation européenne. L’ensemble des partis se situant à la gauche de «En marche Macron» cumulerait de l’ordre de 30% des suffrages exprimés.


Lutte ouvrière (LO) présente une liste avec Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier. La campagne de LO sera intitulée : «Contre le grand capital, le camp des travailleurs». Elle incarne des positions marxistes traditionnelles, sans s’occuper davantage de l’Union européenne. Cette position communiste révolutionnaire distingue clairement l’organisation trotskyste du reste de l’extrême gauche. Elle ne se situe pas dans une logique gouvernementale et d’une éventuelle alliance politique avec d’autres partis. La liste LO pourrait réunir, selon les sondages, autour de 1 % des votes (1,17% en 2014), elle n’aura aucun élu.


La liste de LO sera, a priori, la seule liste trotskiste. En effet, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a abandonné, faute de moyens financiers, et il a appelé à voter LO, sachant qu’un projet de liste commune LO-NPA n’a pas abouti. Le NPA doit mener une campagne militante «anticapitaliste et internationaliste» et une série de réunions publiques sur les problématiques européennes et les revendications sociales actuelles (type «gilets jaunes», justice sociale et climatique). Ses porte-paroles sont Olivier Besancenot, Philippe Poutou et Christine Poupin.


Les héritiers du courant trotskyste lambertiste ont scissionné en 2015 entre le Parti ouvrier indépendant (POI) (journal «Informations ouvrières») et le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) (journal «La tribune des travailleurs»). Cette tendance apparaît sans présence nationale, mais elle conserve quelques noyaux militants.


Jean-Luc Mélenchon est un ancien trotskyste lambertiste qui, après avoir rejoint le PS, comme d’autres, il a décidé de le quitter. Il a créé La France Insoumise (LFI). Cette origine politique explique son refus d’alliance avec le Parti communiste français (PCF), «l’ennemi de toujours». Cette liste est donnée par les sondages autour de 8% des voix. Manon Aubry et Manuel Bompard conduisent la campagne. La liste LFI a aspiré pas mal de jeunes, récupéré quelques socialistes de gauche, mais aucun membre du PCF, qui, lui, fait liste à part. La liste de LFI semble pouvoir obtenir quelques députés européens.


Le Parti communiste français (PCF) est repassé sous la coupe des communistes «purs et durs». Ils ont écarté une alliance avec Mélenchon, qui ne les attendait d’ailleurs pas vraiment. Sa liste «pour une Europe des gens, contre l'Europe de l'argent !», est conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard. Cette liste des durs du parti cherche à faire redémarrer le PCF. Elle est donnée à 2% des suffrages. Le PCF va disparaître du Parlement européen. Les municipales de 2020 devraient amplifier le phénomène.


L’extrême gauche pourrait rassembler au total entre 11 et 12% des suffrages.

La liste Europe écologie Les Verts (EELV), créditée de 9%, semble lui porter tort. Tandis que les socialistes (PS + Génération.s) cumuleraient 9% des voix. Le total des partis à la gauche de Macron cumulerait environ 30% des voix.


Les ultragauches anarchistes, libertaires ou autonomes ne participent pas à cette élection. Elles se concentrent sur des actions de terrain pour la plupart violentes (par exemple, en marge des camps de migrants, de ZAD ou des manifestations de « gilets jaunes »).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les divisions de l’extrême gauche, comme de la gauche marxiste, vont disperser les voix et réduire le nombre des élus, mais que leur potentiel électoral demeure significatif.