Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON N’EST NI GAULLISTE, NI GAULLIEN, NI DE DROITE


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Repère : L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène une politique qui se trouve à l’opposé de l’esprit du gaullisme depuis plus de 2 ans. Sa démarche politique est celle d’une gauche sociale-démocrate libertaire et n’a rien de commun ni avec le gaullisme ni avec la droite. Son discours cherche à rassembler, mais sans y parvenir. Son soutien excessif à la liste LREM-Modem aux européennes montre qu’il n’a pas pris conscience de la dimension de la fonction de Président et qu’il est resté au rang d’un simple chef de parti. Les sondages successifs attestent du faible soutien dont il dispose dans l’opinion. Il a encore une majorité à l’Assemblée nationale, mais sa politique a subit un rejet aux européennes de la part de près de 80% des Français. Il s’agit d’un résultat marquant une opposition à ce dernier après deux années de déceptions successives et de contestations multiformes de la part des Français (samedi des gilets jaunes).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures. Macron a une vision parcellaire car budgétaire et financière. Il imagine une France composée de communautés destinées à vivre ensemble (communautarisme).


Son absence de discours sur la place de la religion musulmane en France illustre cette incapacité à assurer une approche commune à tous les Français. La loi «immigration et asile» de Macron n’a pas apporté les réponses attendues en matière d’un arrêt de l’immigration illégale.

Macron ne combat pas les diverses ingérences étrangères - économiques, religieuses ou politiques - que subit la France. Son gouvernement valide des achats d’entreprises françaises sensibles par des entreprises étrangères. La décision de vendre Aéroports de Paris (ADP) illustre sa politique, comme l’aéroport de Toulouse qui a déjà été cédé aux Chinois (cette transaction est contestée car illégale). Macron vise une participation sans contrôle de notre pays à une mondialisation dont les rapports de force apparaissent, depuis des années, fortement défavorables (balance commerciale très négative). Il ne comprend pas que les règles de la mondialisation sont en train de changer en profondeur (dont le rapport Chine/États-Unis).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les réformes institutionnelles, que vient de relancer Macron, vont contre l’esprit des institutions de la Ve République. C’est, par exemple, le cas du projet d’un scrutin à la proportionnelle pour la désignation des parlementaires ou du tirage au sort des membres du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE). Son refus de recourir au référendum, pour modifier les institutions, est contraire au gaullisme.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate depuis deux ans, au sein de l’Union européenne, son absence d’efficacité à défendre les intérêts de la France dans les négociations. Il vient juste de faire campagne en faveur de la «construction de l’Europe fédérale» avec de nouveaux transferts de souveraineté (climat, économie, etc.). Macron promeut un multiculturalisme ouvert. Il a affirmé l’absence d’une culture française au profit d’une culture européenne. Il fait l’éloge de la «souveraineté européenne», alors que l’UE n’est en aucun cas un pays. Il ne défend pas la souveraineté de la nation française en Europe.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les projets de réformes sociétales ; comme la «PMA sans père», la reconnaissance de la «Gestation pour autrui (GPA)» réalisée à l’étranger ou la dépénalisation de la consommation du cannabis. Qui peut imaginer que cette politique de mise en cause de la femme, de l’homme et de la famille puisse s’inscrire dans l’esprit du gaullisme ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le projet de Macron de remettre en cause des aides sociales, avec la réforme de l’assurance chômage, le projet de Revenu Universel d’Activité (RUA) fusionnant les aides sociales (RSA, APL, prime d’activité) pour, au final, aboutir à les réduire comme l’exemple de l’augmentation de la CSG qui doit, pour une part, profiter aux retraités. Macron agit contre l’esprit du gaullisme qui affirme la nécessité de la solidarité nationale, conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles et les plus pauvres dans la société.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle aux quelques maires, élus principalement par des électeurs de droite, qui viennent publiquement d’apporter leur soutien à Macron pour des raisons diverses (par réseau, amitiés ou par souhait de ne pas avoir de liste LREM contre eux en 2020), que «Non, Emmanuel Macron n'est pas de droite», comme vient de le rappeler fort à propos Gabriel Attal, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation Nationale.


Lors des élections municipales, ces «maires macronistes» n’auront évidemment pas les suffrages des citoyens qui se trouvent dans l’opposition à la politique de Macron et cela quelle que soit la valeur de leur gestion municipale : qui a baissé les financements des collectivités locales depuis deux ans ? Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron dévoie les institutions pour mener sa politique (voir le rôle du premier ministre) après avoir endossé le costume de président de la République, comme avait su le faire François Mitterrand et François Hollande. Par son talent oratoire, son omniprésence médiatique et la mobilisation partisane de l’appareil d’État et de certains médias, Macron a su tromper des gens de bonne foi, qui n’ont pas perçu ses manœuvres au travers de son discours flou. Mais cela n’aura qu’un temps, car il y a toujours une heure de vérité.


À aucun moment il n’a été possible de le qualifier comme gaulliste ou gaullien ou ayant l’esprit gaulliste, car son action est clairement dans un axe opposé aux valeurs du gaullisme. Ceux qui prétendent le contraire se placent dans le camp des «idiots utiles» (au sens de Lénine), voire des promoteurs, conscients ou non, de la pratique du «Pont de la rivière Kwaï».