Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

CHÔMAGE, LA MAUVAISE RÉFORME DE MACRON


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Repère : La réforme de l’assurance-chômage présentée par le Premier ministre vise un objectif budgétaire : atteindre 3,4 milliards d’euros d’économies sur 2020 et 2021. En effet, en l’absence d’une diminution du nombre de chômeurs indemnisés, les dépenses poursuivent leur progression.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement historique au régime d’assurance-chômage. Nous prônons l’équilibre des régimes sociaux, de manière générale, (santé, retraite, etc.), car c’est la condition de pérennité de ces régimes. Il faut dénoncer ceux qui, dans le passé, ont accepté la dérive budgétaire conduisant à une dette de l’ordre de 37 milliards d’euros. Au final, l’État, donc les Français, est garant de cette dette.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la réforme de l’assurance chômage qui reprend les termes de la «lettre de cadrage» adressée aux partenaires sociaux à l’automne 2018, en précisant plusieurs points. Le retard apporté à ces décisions tient simplement à la tenue de l’élection européenne. Contrairement aux discours tenus, cette réforme ne créera aucun emploi, mais réduira les droits et le coût des chômeurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce une réforme de gauche qui va imposer la dégressivité de l’allocation des cadres au bout de 6 mois de chômage. Nul doute que le principe de la dégressivité des allocations a vocation à être élargi, rapidement et prochainement, au nom de l’égalité !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la révision des critères d’accès à l’indemnisation chômage (6 mois travaillés sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois). Les jeunes, qui ont un peu travaillé durant leurs vacances, n’auront plus accès à une indemnisation durant leur première recherche d’emploi. Ils sont aussi exclus du RSA.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la réduction programmée de l’indemnisation des personnes qui alternent périodes d’emploi et de chômage. D’une part, cela n’incitera personne à «travailler un peu» pour reprendre pied dans le monde du travail et, d’autre part, les personnes non indemnisées se tourneront vers l’aide sociale : la prime d’activité. Globalement il n’y aura pas d’économie, mais un transfert des dépenses.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la «chasse aux contrats courts» qui correspondent à des besoins ponctuels (hors abus). Le patronat a obtenu la réduction de cette mesure à peu de choses : 7 secteurs seulement, TPE exclues et fourchette de taux resserrée. Heureusement, les contrats courts, s’ils avaient été trop taxés, auraient conduit au recours à des travailleurs indépendants ou à des travailleurs détachés, pour éviter le coût des cotisations sociales.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron, dans une vision de gauche, n’a pas pris les mesures nécessaires :


1. Combattre la fraude sociale, plutôt que de diminuer l’accès aux prestations et réduire l’indemnisation,


2. Se désengager de l’indemnisation des travailleurs frontaliers (restant encore à la charge de la France),


3. Remettre en cause l’indemnisation des intermittents du spectacle dont les dépenses continuent fortement à pénaliser le régime de l’assurance chômage. Les salariés, en contrats courts dans l’hôtellerie-restauration par exemple, n’auront pas les mêmes droits que les intermittents du spectacle ! Cette inégalité apparaît très choquante.