Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

IMMIGRATION, MACRON PARLE MAIS SANS RIEN CHANGER


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Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a décidé d’évoquer des problèmes liés à l’immigration, après une longue période de dénégation de la question et de développement de l’ouverture de la France aux migrants. Il a fait part de sa volonté de «regarder en face» ce sujet qu’il semble découvrir ! Macron se retrouve obligé de reconnaitre publiquement certains défauts du système en place et le fait que sa loi du 10 septembre 2018 «pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie» de 2018 n’a rien résolu, comme nous l’avions indiqué. Il est clair qu’il s’agit d’une manœuvre politique destinée à répondre aux inquiétudes de son propre électorat sur cette question. Le gouvernement entend diffuser une sélection des chiffres dont il dispose et évoquer a priori toutes les têtes de chapitre : demande d’asile, prestations sociales, immigration familiale, recours à la rétention. Les orientations de la politique d’immigration, d’asile et d’intégration du ministre de l’Intérieur constituent un simple nuage de fumée afin de camoufler la situation actuelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que l’urgence est avant tout d’appliquer la loi telle qu’elle existe, par exemple en procédant aux expulsions des déboutés du droit d’asile (environ 80.000 par an) ou des étrangers en fin de droit de séjour. Aucun débat n’est légitime si la loi n’est pas déjà respectée. Quant aux décrets à prendre, ils pourraient l’être sans attendre davantage.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il n’y a pas de débat à organiser sur l’Aide Médicale d’État (AME) pour les étrangers sans papiers, dans la mesure où la seule question qui vaille est celle de lutter contre la présence anormale et l’installation en France d’étrangers clandestins. Si une femme ou un homme est malade et en danger en France, il ne peut être question de ne pas lui porter secours. Mais si un étranger est en situation irrégulière, il ne doit pas demeurer sur notre territoire. En 2018, au titre de l’AME, l’État a déboursé 848 millions d’euros pour 317.000 personnes, soit le double d’il y a 10 ans.


Autre illustration, la couverture maladie des demandeurs d’asile (150.000 demandeurs d’asile bénéficient de la CMU-C) n’a pas de raison d’être mise en cause ; mais à partir du moment où ses bénéficiaires proviennent d’un pays qui n’est pas «sûr». Et ce n’est pas aujourd’hui le cas. Même Macron reconnait que les ressortissants albanais, géorgiens ou kosovars sont parmi les plus nombreux à demander un asile en France (en 2018). Ils n’ont aucune raison d’entrer dans une procédure de demande d’asile, car ils viennent de pays démocratiques.


Le gouvernement reconnait l’existence du «tourisme médical», d’étrangers venant en France simplement pour se faire soigner (32.000 migrants étrangers malades), mais ne met pas en œuvre les contrôles pour éviter que des détenteurs de visa de tourisme ne bénéficient d’une telle protection.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense qu’aucune mesure sérieuse n’aboutira sur la question de l’immigration illégale, car Macron ne peut pas assumer un changement de la politique migratoire de la France compte tenu de sa propre opinion et en raison de ses élus et de ses alliés. Les députés les plus à gauche de LREM ont fait connaitre leur opposition aux propos, pourtant toujours très flous de Macron. C’est la raison pour laquelle Macron évoque les problèmes de l’immigration tout en écartant toute nouvelle loi. Peut-on être aussi hypocrite ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut profiter de la reconnaissance actuelle des problèmes posés par l’immigration pour proposer un solide projet de Droite républicaine pour 2022 (frein sur les migrations, expulsions des clandestins, révision de l’acquisition de la nationalité française, etc.).