Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON DANS L’IMPASSE BUDGÉTAIRE


Télécharger la communication du MIL du 12 janvier 2020

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Repère : À la fin du troisième trimestre 2019, la dette publique de la France se montait à 2.415 milliards d’euros (au sens de Maastricht). Elle a augmenté et a dépassé le seuil des 100% du PIB (produit intérieur brut) selon l’Insee. Cette dette regroupe l'ensemble des engagements financiers, sous forme d'emprunts, pris par l’État (80%), les collectivités territoriales, les organismes publics français (dont les régimes sociaux). La moyenne de la dette des pays de l’Union européenne est de 80%. En 2020, la prévision de déficit de l’État est de moins 93 milliards d’euros, selon la loi de Finances 2020 (moins 96 milliards en 2019). Le déficit se stabiliserait à moins de 2,2% du PIB en 2020 (alors qu’il était de plus 3,1% en 2019). Le montant des intérêts de cette dette dépasse les 40 milliards d’euros. C’est le 4e poste de dépenses de l’État.


Sans entrer plus avant dans le détail des chiffres, il apparait que la dette de la France a atteint un niveau le plus exceptionnel et continue à progresser en raison des choix politiques publiques irresponsables.


Les lois de finances de 2018, 2019 et 2020 démontrent l’incapacité de Macron et du gouvernement Philippe à conduire une réduction des dépenses de l’État. La diminution promise des effectifs de la fonction publique d’État et de la Territoriale (moins 120.000 fonctionnaires annoncé et non fait) a été abandonnée. Le remboursement des intérêts de la dette pèse très lourdement sur le budget de notre pays. De plus, la possible remontée des taux d’intérêt fait courir un risque majeur à la France. Les déclarations de Philippe, Lemaire et Darmanin, concernant leur souhait de rembourser une partie de la dette, apparaissent comme une vantardise au vu de la loi de finances 2020.


Pour la dette, les déclarations de l’exécutif ne correspondent pas à la réalité. Au pouvoir depuis moins de 3 ans, Macron se trouve en échec budgétaire, il n’a plus vraiment de liberté de manœuvre faute de moyens disponibles. La baisse de la croissance lui ferme les portes. Faute de choix politiques clairs et courageux, il a conduit le pays dans une impasse. Sa politique se résume à des lois comportant quelques ajustements, à une réduction de l’indemnisation chômage (en période de chômage de masse), à la baisse des aides aux logements, à la baisse des allocations familiales… Derrière une construction incertaine apparait la perspective de la baisse des pensions de retraite pour tous de par, notamment, d’un nouveau mode de calcul. Quant à la réduction des aides sociales, elle se prépare avec le chantier de la création du Revenu universel d’activité (RUA) à la place du RSA, ASS, APL.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate une absence de diagnostic et de méthode, un déni du réel et une tromperie choisie dans le traitement de la plupart des dossiers. Nous pouvons être frappés par le profond fossé qui existe entre la politique menée par Macron et les programmes de Fillon et de Juppé présentés lors de la primaire de la Droite républicaine en 2016. La politique de Macron est bien une politique de gauche social-démocrate, affublée d’un déguisement libéral, illustrée par quelques mesures, pour capter un électorat de droite.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met en garde contre la communication de Macron en prévision des échéances de 2022. Un coup, il joue «Macron ou le RN», le coup suivant «Macron ou la CGT» ou «Macron ou le chaos». Concrètement, sa manœuvre consiste à entretenir deux repoussoirs pour conserver le pouvoir et essayer de se faire réélire. Cette approche doit être dénoncée. Il est vrai que le caractère fantôme des partis qui le soutiennent (LREM, MoDem, Agir et Mouvement radical) ne lui laisse pas beaucoup d’autres choix.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la Droite républicaine a vocation à concevoir et expliquer un projet politique de gouvernement nouveau, en phase avec la réalité de la situation du pays et les aspirations des citoyens. Mais pour cela, elle ne peut pas faire l’économie d’une critique forte de la politique de Macron et ne doit pas en laisser le bénéfice à d’autres.