Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA POLITIQUE DE MACRON, CRÉATRICE DE TENSIONS ET DE VIOLENCES SOCIALES


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La France se trouve, aujourd’hui, dans une situation de tension sociale exceptionnelle causée par une politique marquée par un déni des réalités, une l'absence de réel dialogue avec les corps intermédiaires et les élus et un mépris constant pour le peuple français, professé par une équipe constituée de diverses nuances de technocrates. Face aux mouvements de contestation, le gouvernement a usé d’une communication contre la grève en assurant la promotion d’un bouc émissaire : la CGT et Martinez. Par rapport à la gêne occasionnée par la grève et les pertes de vente de certains commerçants, le gouvernement a renvoyé la faute sur les grévistes. Ils ont agité la CGT comme un épouvantail vis-à-vis d’un électorat de droite qu’ils veulent continuer à conquérir.


Mais la réalité sociale est bien différente. La contestation ne se limite pas à quelques organisations syndicales marxistes (CGT, FSU, Solidaires, etc.), mises en avant par LREM et des journalistes. D’ailleurs, la grève des transports a été menée par l’Unsa et la CFDT, syndicats qui théoriquement soutiennent le gouvernement !


La tension sociale réunit tous les travailleurs du public et du privé, des salariés comme des indépendants, qui se sont victimes, à divers titres, de la politique de Macron. Citons par exemple :


-Les cadres et leurs organisations représentatives (CFE CGC, CFDT, etc.) s’opposent à la réforme des retraites, à la dégressivité de leurs indemnisations chômages déjà mis en place, à la mise sous condition de ressource de toutes les mesures, dont les prestations familiales. L’habitude de la CGC n'est pas de faire front commun avec l’UGICT-CGT ! Cette convergence illustre la gravité de la situation.


-Les membres des professions libérales se mobilisent depuis des mois autour du collectif «SOS retraites». Par exemple, les actions massives des avocats font la «une» des médias.


-Les professionnels de santé (médecins, infirmières, aides-soignants, etc.) poursuivent leurs actions : les libéraux comme les hospitaliers. La grève dans la plupart des hôpitaux met en cause la capacité des soins (avec une diminution du nombre des lits disponibles). Les actions se multiplient tout en évoluant face aux réponses réduites du gouvernement.


-Les fonctionnaires d’État sont aussi mobilisées contre la politique menée par Macron qu'il s'agisse du cœur des fonctions régaliennes (police, pompiers, armées, etc.) ou des enseignants, chacun selon leurs possibilités.


-Les salariés du privé n’ont pas encore compris qu’en passant au calcul de leur retraite sur leur carrière complète, ils allaient voir baisser leur retraite d’une manière significative. Déjà, sous Balladur, ils avaient vu le calcul de leur retraite passer des 10 meilleures années aux 25 meilleures années.


-Comme beaucoup d’autres.


Philippe et Macron se moquent des députés et des sénateurs en proposant une loi «retraite» comportant 26 ordonnances et en menaçant de recourir à l’article 49.3. Ils déplacent leur activité politique vers le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), pour des sujets comme le «climat» ou les «retraites», plutôt que d’en débattre avec les élus nationaux, ce qui est scandaleux et antirépublicain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le mécontentement des français ne se limite pas à la réforme des retraites. Il est assez général. Cette réforme apparait comme un catalyseur de mécontentement, comme l'a été la surtaxe sur les carburants en 2018 pour l’émergence des «gilets jaunes». La politique de gauche sociale-démocrate de Macron ne répond pas aux attentes des Français. Le positionnement de Macron est mondialiste, fédéraliste européen, multiculturaliste, libéral-libertaire sur le plan sociétal (PMA sans père) et anti-français (en faveur de la reconnaissance d’un «crime contre l’humanité» perpétuée par la France en Algérie), etc. Il fait désormais l'objet d'un rejet des classes populaires, des classes moyennes, mais aussi des jeunes. Les soutiens dont il disposait fondent progressivement. Les derniers se posent aujourd’hui des questions devant ses échecs successifs en politique intérieure et extérieure. Sa communication politique, même adroite, ne suffira plus !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la tension sociale est très forte en France. Elle se traduit par une multiplication de violences urbaines inacceptables contre les biens et les personnes. Les auteurs de ces violences, militants d’ultra-gauche, radicaux de tous poils, casseurs et délinquants, sont pleinement responsables de leurs actes. Mais la montée de la tension sociale due aux silences ou aux mesures du gouvernement alimente leurs violences. Les crises sociales actuelles cumulées sont devenues inquiétantes pour la France.