Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON OCCULTE LA GRANDE CRISE SOCIALE QUI ARRIVE


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La situation de l’emploi va être très fortement impactée par les conséquences sur les activités suite aux mesures de prévention et de traitement du COVID-19 : arrêt pour garde des enfants, quarantaine pour les profils suspects, absence des malades, exercice du droit de retrait, fermeture d’entreprises ne pouvant pas assurer la sécurité sanitaire (faute de masques et de gel hydroalcoolique), fermetures d’activités imposées par le gouvernement (magasins, bars, restaurants, tourisme, spectacles, etc.).


Le gouvernement a stoppé le déroulement de son programme social : report de la suite de la réforme de l’assurance chômage à septembre, gel du projet de loi sur les retraites et de la définition de son financement, suspension des radiations à pôle emploi et du contrôle de la recherche d’emploi, prolongation de l’indemnisation des chômeurs en fin de droit. La politique de Macron est à l’arrêt pour un certain temps  selon la durée de vie du virus, probablement jusqu’en juillet ou en septembre 2020.


Le plan d’action du gouvernement a été conçu sans prendre en compte les impacts économiques et sociaux. L’appel au confinement a été lancé, sans bien s’assurer, par avance, du maintien des activités professionnelles indispensables à la vie quotidienne du pays : agroalimentaire, grande distribution, énergie, eau, déchets, transports, etc. Macron le découvre après coup et déclare alors que les entreprises et les salariés doivent poursuivre leur activité ! Facile à dire, mais pas à rattraper.


Le premier indice de l’effondrement durable de l’emploi en France est la perte de 557.000 emplois intérimaires (en ETP) entre le début et la fin du mois de mars 2020. De la même manière, le nombre des contrats à durée déterminée (CDD) fond et les embauches, sauf rares exceptions, sont gelées. L’arrêt des activités des entreprises (faute de commandes, de livraisons, de conditions de sécurité ou de personnels) conduit les employeurs à imposer à leurs salariés la prise de congés payés et de RTT, puis rapidement d’avoir recours au «chômage partiel».


Les demandes de chômage partiel explosent. Elles sont volontairement sous-estimées par le gouvernement. La solution du chômage partiel ne peut durer qu’un nombre limité de semaines. Le budget de 8 milliards, annoncé par le ministre de l’économie, ne couvre qu’un mois de crise. La loi de finances rectificative pour 2020, qui vient d’être adoptée, ne répondra pas aux besoins avec une baisse des recettes et une forte augmentation des charges. Le seuil de 15% de salariés en chômage partiel (3 millions de personnes) sera dépassé ! Les calculs budgétaires de Macron sont, une fois de plus, tronqués et manipulés.


Une forte vague de licenciements économiques va suivre. Les procédures en ce sens sont encore freinées notamment par l’interdiction de tenue des réunions des instances du personnel des entreprises. Personne n’évoque la question des licenciements économiques, mais elle va s’imposer même après l’annonce de la mise en œuvre des dispositifs de soutien aux entreprises (report des cotisations sociales, fonds de soutien, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met en garde les Français contre le fort risque de choc économique ayant des conséquences sociales majeures. Nous déplorons la grande faiblesse des mesures annoncées touchant les emplois, prises sans jamais réellement consulter les partenaires sociaux, patronaux et syndicaux. Nous dénonçons l’absence de Macron et de son gouvernement sur le terrain de l’emploi et du chômage.


Macron ne vise qu’un seul objectif politique qui est de «remonter sa cote de popularité et de confiance auprès des Français» sur le volet sanitaire. Macron veut éviter l’engorgement des hôpitaux mais ne traite pas le volet social de la crise du COVID-19, ni la lutte active par un dépistage des sujets porteur du virus.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) remet, volontairement, à la fin de la crise sanitaire COVIS-19, l’analyse, structurelle et conjoncturelle, des responsabilités quant aux dysfonctionnements de la politique de santé, sous la présidence de Hollande, puis celle de Macron.