Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

D’UNE CRISE SANITAIRE MAL GÉRÉE VERS UNE CRISE GÉNÉRALISÉE ?


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Une situation proche de «zéro recrutement» se profile aux mois de mai et juin. En mars 2020, la diminution du nombre d’offres d’emploi, moins 70%, a été spectaculaire. La chute du nombre de dépôts d’offres d’emploi, constaté par les acteurs de l’emploi, se poursuit en avril.


Plus de 66% des salariés, du secteur privé, seront au chômage partiel au 1er mai 2020, soit plus de 13 millions de salariés, travaillant dans plus d’un million d’entreprises. L’état indemnise leurs employeurs pour le versement aux salariés de l’ordre de 84% de leur salaire net. Cette dépense publique va culminer autour de 65 milliards pour une durée de trois mois, mais la durée du chômage partiel peut atteindre 12 mois. Cet amortisseur social est utile, mais les abus proviennent du fait que son application n’est pas contrôlée dans le temps ni son caractère légitime assuré. Des fraudes sont facilitées par le choix d’un système déclaratif.


Le nombre des chômeurs va exploser d’ici fin 2020. Dans un premier temps, le nombre d’inscrits à Pôle emploi va croître avec, d’un côté, des arrivées de salariés en fin de contrat (intérimaires, CDD, contrats courts) et, de l’autre, une absence de retour à l’emploi, fautes d’embauches des entreprises. Puis, dans un second temps, une vague de licenciements économiques de salariés aux chômages partiels interviendra, suite à la certaine multiplication des cessations d’activités. Enfin, en troisième lieu, le licenciement de salariés, actuellement en chômage partiel, se concrétisera, dans un contexte de réduction d’activités, au second semestre 2020.


Une crise budgétaire monumentale s’annonce pour la France. Le cout de la crise pour l’État se situe bien au-delà des chiffres annoncés. Les prévisions du second projet de loi de finances rectificatif 2020 semblent approximatif. Le cumul de la baisse des recettes (l’absence d’activités baisse les recettes : impôts et les taxes) et de la hausse des dépenses (110 milliards d’euros affichés, mais déjà dépassés) devraient pouvoir être chiffrable. Le déficit va se traduire par une augmentation exceptionnelle de la dette du pays.


L’avenir de la remonté du nombre des embauches dépend de l'ampleur et de la rapidité de la reprise des activités. Pendant ce temps, le gouvernement, après n’avoir eu comme principale préoccupation que d’éviter l’engorgement des services hospitaliers d’urgence (ce qui était important), ne s’occupe maintenant prioritairement que du volet sanitaire et des écoles. Ils auraient dû s’engager dans une démarche volontariste de relance des activités de production, avant la période des vacances, comme il aurait dû généraliser, au moins, la prise de température dans tous les lieux afin de détecter les personnes à risque. Cela a existé dans de très nombreux pays dès le début de la crise.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) alerte les Français sur la gravité et l’ampleur des conséquences de la crise sanitaire. A la mauvaise gestion reconnue de la crise, vient s’ajouter, aujourd’hui, une impréparation de la reprise des activités du pays. Les mesures prises par le gouvernement sont passives et pas à la hauteur des enjeux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les mots d’ordre de freinage de la reprise des activités des entreprises notamment par la CGT, Solidaires, FSU. Leur objectif est révolutionnaire, il s’agit d’amplifier le chaos pour «changer de société». Le travail doit reprendre avec les conditions de prévention indispensables sur le lieu de travail. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la tension sociale va se traduire par une très grave crise politique. Les partis politiques et les syndicats risquent d’être largement dépassés par la rue à l’automne. Les émeutes qui surviennent dans des quartiers sont un indicateur, même si les conditions sont spécifiques : pauvreté, communautarismes, trafics, islamistes. Les manifestations des gilets jaunes devraient reprendre surement sur un profil plus révolutionnaire de gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle la Droite républicaine à défendre tous les Français et, en particulier, les catégories populaires et les classes moyennes, dans l’esprit du gaullisme social. Des propositions novatrices et bien compréhensibles par tous les citoyens doivent être mise en avant, diffusées auprès des citoyens (tracts, affiches, réseaux sociaux), puis soutenues au Parlement.