Mouvement Initiative et Liberté

www.lemil.org

Une communication du MIL

NON AUX ÉLECTIONS RÉGIONALES ET DÉPARTEMENTALES EN 2022


Télécharger la communication du MIL du 5 novembre 2020

Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page


Repère : la situation d’urgence sanitaire ne doit pas porter atteinte ni au bon fonctionnement des institutions de la république et ni à la démocratie en France.


Compte tenu de la date de sortie de l’état d’urgence sanitaire au 1er avril 2021 (projet de loi en cours d’adoption), la tenue des élections régionales et départementales à la mi-mars n’apparait pas possible. Le débat qui s’ouvre porte sur la date de ces futures élections : juin ou septembre ou bien même un report après la présidentielle et les législatives de 2022. La commission constituée sur ce sujet, dirigée par Jean-Louis Debré, doit rendre son rapport d'ici la fin novembre.


Les élections départementales ne devraient pas permettre à LREM de conquérir beaucoup d’élus dans les conseils départementaux. L’implantation locale et le poids des sortants comptent beaucoup lors de ce scrutin.


De même, lors des élections régionales, deux cas de figure vont apparaitre, d’une part les régions présidés par des socialistes (Nouvelle Aquitaine, Bourgogne Franche-Comté, Bretagne, Occitanie, Centre Val-de-Loire) et d’autre part les régions présidés par des personnalités classées à droite (Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est, Hauts-de-France, Ile-de-France, Pays-de-la-Loire, Sud) ou au centre (Normandie). Les alliances au premier et second tour dans cette élection à la proportionnelle vont être différentes dans chaque région. Il apparait peu probable que la logique de «front républicain» qui avait conduit des candidats socialistes à se retirer au second tour pour permettre l’élection du candidat de droite se reproduise cette fois ci. Dans ce contexte complexe, la majorité parlementaire de Macron ne semble pas en mesure de conquérir une seule région. Des présidents de région, fraichement élus, de droite comme de gauche, pourraient se positionner comme candidat à l’élection présidentielle après avoir été légitimés par un succès régional.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable à un report de ces élections (avec un maximum de trois mois de décalage). Cette échéance ne peut être davantage reculée sans porter un coup aux institutions elles-mêmes. Le gouvernement doit bien préparer les conditions sanitaires de tenue du scrutin durant les mois qui viennent : multiplication des bureaux de vote, procurations et autres possibilités (vote électronique..). Il faut offrir aux candidats la possibilité de faire campagne et permettre aux citoyens de voter. Le taux de participation en dépend. Certains proposent un découplage des départementales et des régionales. Ceci est une idée intéressante car ce découplage pourrait permettre d’augmenter les points d’accueil des votants ainsi que la protection sanitaire pour tous.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce avec vigueur l’idée d’un report en 2022, dans la foulée des échéances nationales qui aurait pour conséquence, plus que probable, l’élection de candidats de la majorité, de la même manière que la présidentielle implique le résultat des législatives, compte tenu de leur immédiate succession.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le jeu de Macron à propos de ces échéances électorales. Il est vrai que les élections municipales, puis les sénatoriales, ont démontré l’échec électoral de LREM et du MoDem. Macron semble souhaite éviter d’autres scrutins avant la présidentielle de 2022 car cette élection est son unique priorité. Il s’est exprimé en ce sens avant la reprise de la pandémie en octobre. Les mesures liées à la crise sanitaire (interdiction de circulation, de réunions, de manifestations, etc.) mises en œuvre par le gouvernement ont, de fait, pour effet secondaire d’obliger un report minimum des échéances électorales.