Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

DETTE : MACRON RESPONSABLE ET COUPABLE


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Macron et son ministre de l’économie, Le Maire, sont les responsables de la très mauvaise situation financière de la France. La progression de la dette n’a fait que s’amplifier depuis 2012 pour atteindre le sommet actuel. Des dépenses, trop souvent inefficaces, voir inutiles, ont été engagées («quoi qu’il en coûte»). Dernier exemple en date, la réduction des recettes de l’État en 2023 était prévisible et prévue par les économistes. La baisse des recettes de l’État provient du ralentissement de la croissance, qui était mesuré et connu de tous (baisse de l’impôt sur les sociétés, baisse du montant collecté de TVA, baisse des recettes de l’impôt sur le revenu, baisse des taxes perçues). La future note de la France, qui va être attribuée par les agences de notation, va pénaliser notre pays, notamment vis-à-vis des marchés financiers sur lesquels Macron emprunte beaucoup.


Selon l’Insee, le déficit public a, encore, progressé en 2023. Cette détérioration des comptes publics est une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement et pour la France. En 2023, le déficit public s’élève à 5,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) et s’avère supérieur aux prévisions de 4,9% de la loi de finances (pour mémoire, ce taux était de 2,4% en 2019). Ce résultat découle de l’augmentation des dépenses (+3,7%) et d’une baisse des recettes attendues.


Compte tenu du déficit de 2023, la dette publique de la France est de 3.101,2 milliards d’euros. La dette publique se situe à 110,6% en pourcentage du PIB.


Il faut se souvenir de la phrase de Valéry Giscard d’Estaing, durant la campagne de 1974, «au-delà de 40% de prélèvements obligatoires, nous basculerons dans le socialisme».


Le taux de prélèvements obligatoires (impôts et taxes) est de 43,5% du PIB en 2023 (44,6% pour 2015 et 45,2% pour 2022). Ce niveau est très élevé, le recours à une hausse de l’impôt (sauf quelques cas ponctuels) est difficile à envisager, donc le gouvernement cherche à supprimer des financements prévus pour diminuer le futur pour 2024.


Un débat politique doit s’ouvrir pour décider quelles dépenses réduire parmi les dépenses de l’État, des collectivités locales, des opérateurs de l’État, des régimes sociaux. Mais sans attendre, Attal a déjà annoncé qu’il allait ponctionner les régimes sociaux. Le gouvernement prépare des dispositions, pour le second semestre 2024, pour réaliser des réductions budgétaires sur les dépenses sociales. Elles se feraient, sans doute, par décrets, sans loi de finances rectificative ou le PLF 2025. Voici trois axes que le gouvernement va, au moins, choisir.


Le régime de l’assurance-maladie sera ciblé par des projets de réduction de dépenses. Les remboursements de santé ordinaires risquent de diminuer dès cette année. Ainsi Le Maire a estimé que «la personne qui est en bonne santé et qui consomme des médicaments ou qui fait beaucoup d'analyses médicales doit sans doute contribuer davantage». Il prévoit de réduire très durement les dépenses des transports médicaux. 


Une réforme globale du régime d'assurance-chômage (Unédic) devrait entrainer la réduction de son budget. Il serait question d’une baisse de la durée d'indemnisation chômage, d’une augmentation du temps travaillé pour accéder au chômage et/ou d’une réduction du niveau d'indemnisation. Les chiffres définitifs restent encore à valider. Ces mesures budgétaires ne créeront pas un seul emploi, mais de la pauvreté.


Le régime de retraite complémentaire du secteur privé, l’Agirc-Arrco, régime qui collecte les cotisations des salariés et des entreprises, pourrait être ponctionné de plusieurs milliards.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable à une réduction nécessaire du déficit, mais condamne, par avance, le matraquage des régimes sociaux prévu par Macron et Attal (maladie, retraite et assurance-chômage). Depuis le début, Macron a échoué dans sa gestion du pays, il devra rendre des comptes à l’issue de son mandat. Seul un gouvernement de droite sérieux, travailleur et spécialiste, peut, demain rétablir l’équilibre des finances publiques. Ce sérieux budgétaire exclut des dépenses intenables que certains responsables politiques prônent aujourd’hui, par exemple avec le retour de la retraite à 60 ans ou des mesures sociales à des coûts excessifs.