Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LA DÉFENSE DE LA FRANCE DOIT ÊTRE RENFORCÉE


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Face aux risques actuels, le budget de la Défense est insuffisant. La France a une présence internationale singulière. Elle est présente outre-mer (dans les DRTOM) et dispose, au plan mondial, d’un domaine maritime majeur. Elle se trouve confronté à des menaces extérieures allant du djihadisme islamiste radical, en passant par les actions de piraterie sur les mers, pour être complétées par des ingérences intérieures étrangères multiples (militaires, espionnages industriels et militaires, cyberattaques, influenceurs individuels ou par médias).


Par ailleurs, depuis plusieurs années, une guerre ouverte existe en Europe et le risque d’un élargissement majeur du conflit actuel se profile pour demain. Il se trouve progressivement renforcé depuis deux ans. Ce risque pourrait provenir : soit d’une offensive terrestre, soit de la mobilisation de nouveaux moyens militaires, soit de la survenue d’un incident «accidentel» (changeant la nature de la situation), soit d’un attentat ciblé visant un dirigeant européen, soit des attentats visant des domaines de la Défense nationale, soit des attentats de masse ou toutes les autres possibilités.


Le gouvernement Français a vocation à tout faire pour prévenir les risques de telles évolutions, ce rôle doit être rappelé. C’est dans ce cadre que nos soldats sont déjà déployés, notamment et symboliquement, dans les Pays Baltes et en Roumanie, dans le cadre de l’application des traités existants pour assurer la sécurité de nos alliés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à rappeler que selon nos institutions, le président de la République est en charge de la politique militaire de la France. Dans ce cadre, une information a été donnée aux partis politiques et aux parlementaires, même si les informations transmises apparaissent très incomplètes. Très récemment, l’Assemblée Nationale et le Sénat ont été consultés sur les relations entre la France et l’Ukraine. Une large majorité politique a été confirmée dans les deux chambres pour affirmer le soutien de la France à l’Ukraine. Chaque parti politique a pu développer, à cette occasion, son analyse. Il y a eu une multitude de nuance importante.


Afin de détourner l’attention des électeurs, Macron utilise cette question internationale pour mobiliser l’opinion publique. Et ainsi, éviter de traiter le sujet des élections européennes afin de préserver, le plus longtemps possible, sa liste (Horizons, MoDem et Renaissance) en forte chute dans les sondages.


Comme en atteste les traités existants, il faut rappeler que les questions militaires ne sont en aucun cas du ressort de l’Union Européenne. Ils ne concernent donc pas élections européennes de juin 2024. Le seul volet, constitué par une potentielle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, est un sujet très lointain. Les engagements diplomatiques et militaires appartiennent à chacun des États de l’Union européenne.


Changeant encore de stratégie, Macron veut apparaitre comme sauveur ou protecteur des Français, pour cela, il tient des propos alarmistes visant à propager une peur dans l’opinion. Les sondages prouvent que les manœuvres politiques de Macron ne prennent pas. Ses changements de positions, nationales et internationales, auront contribué à rabaisser le rôle international de la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que suite à l’invasion russe de l’Ukraine, le rôle de la France, sous la présidence de Macron, est resté assez modeste par rapport à celle qu’on choisit d’apporter d’autres pays. Au final, la contribution matérielle de la France, décidée par Macron, apparait assez limitée avec la fourniture d’armements et de munitions, la formation de soldats ukrainiens, la livraison de matériel divers, une collaboration industrielle difficile à estimer et la fourniture de renseignements. Cela aura permis de tester nos équipements militaires sur le terrain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’il faut augmenter le budget de la Défense pour répondre aux besoins futurs de la France. Ce budget doit permettre de disposer d’un parc opérationnel suffisant de Rafales, de véhicules blindés, de l’artillerie en nombre (dont de longue portée), des frégates, des corvettes, des patrouilleurs, d’un second porte-avion (pour disposer d’une présence continue en mer), de sous-marins, de drones, des radars, de systèmes de défense sol-air, et, aussi, des équipements individuels. L’indépendance nationale, impose l’achat de matériels fabriqués en France dans tous les domaines où une production existe, de même que la relocalisation de certaines productions. Ce budget doit également prendre en compte l’entraînement effectif des troupes (200.000 soldats et 80.000 réservistes), l’entretien correct des matériels militaires, la nécessité d’avoir un stock de munitions important et le besoin de disposer des moyens logistiques manquants actuellement.