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VI­GILANCE & AC­TION - N° 355 AVRIL 2017


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

POURQUOI IL NE FAUT PAS VOTER MACRON


Communication du MIL du 4 avril 2017


Macron est un «progressiste», bien ancré à gauche qui avance masqué : un socialiste honteux du bilan Hollande.


Historiquement et à titre personnel, Macron a toujours été à gauche. Il est entouré d’une équipe de socialistes, il a bénéficié pour sa candidature de parrainages presque exclusivement socialistes. Il peut bien recevoir tous les soutiens possibles de tous les horizons, il est en marche sur son programme de gauche, social-démocrate qu’il n’a jamais modifié. Dans la perspective d’une éventuelle élection, il ne pourrait compter que sur une majorité d’origine socialiste avec des supplétifs centristes de gauche et écologistes, et aurait face à lui 3 ou 4 groupes politiques d’opposition à l’Assemblée nationale.


Macron propose un très mauvais programme politique


Le programme de Macron est caractérisé par :


Une absence de vision d’avenir, comme d’annonce de grands de projets pour la France. Son programme est constitué d’une accumulation de propositions ponctuelles portant sur tel ou tel point de gestion, comme dans la loi Macron et la loi Macron2 (loi travail).


Une faible compétence politique. Macron n’estime en aucun cas la faisabilité des propositions de son programme, faute d’une maitrise des rapports de force politiques et sociaux.


Une absence de cohérence des mesures. Par exemple, Macron oscille, selon les sujets, entre une recentralisation et une déconcentration au bénéfice des collectivités locales.


Des prévisions budgétaires peu crédibles. Macron propose de multiples modifications du système fiscal, des exonérations de taxes ou des dépenses nouvelles avec beaucoup de calculs douteux. Par conséquence beaucoup de dépenses ne sont pas financées.

 

Macron défend la poursuite de la politique du quinquennat Hollande


Le programme de Macron peut se résumer à une dizaine de points principaux sur ce qu’il propose et sur les questions qu’il ignore :


Pas de baisse globale des impôts et des taxes. Macron ne prévoit pas de diminution des dépenses publiques. Il annonce quasiment le même taux de prélèvements obligatoires à la fin du quinquennat, en concentrant davantage les impôts sur les classes moyennes, les fonctionnaires et les retraités (via une hausse de la CSG).


Pas d’objectif de retour au plein emploi. Macron n’envisage pas une diminution massive du chômage de masse envisagée sur ce quinquennat, juste une petite baisse à termes.


Les portes ouvertes à l'immigration. Macron a félicité Merkel de l’accueil de plus d’un million de migrants en Allemagne. Il a regretté que la France n’ait pas accueilli davantage de réfugiés... Il se déclare prêt à ouvrir les portes plus grandes encore à l’immigration.


Absence de retour à une politique familiale. Macron n’envisage à aucun instant de revenir sur la réduction drastique des mesures en faveur des familles accomplie durant le quinquennat Hollande. Il ne comprend probablement pas le rôle central de la famille.


Un accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes. Macron défend le principe de la parentalité pour les couples homosexuels dans la prolongation de la loi Taubira sur le mariage homo à laquelle il est fermement attaché. 


Pas de politique de jeunesse. Macron ne prévoit, pour les jeunes, que la mise en place d’un service militaire obligatoire d’un mois. Cette mesure serait à la fois coûteuse et sans aucune efficacité réelle sur le plan militaire compte tenu de la durée et de l’absence de perspective. Le rétablissement d’une conscription viendrait apporter aux armées une charge supplémentaire, alors que celles-ci ont, au contraire, besoins d’effectifs et de moyens supplémentaires.


Une baisse des retraites. Macron programme une augmentation de la CSG pour indemniser les chômeurs, c’est à dire une baisse du montant des retraites.


Le choix du fédéraliste européen. Macron défend le principe d’une intégration renforcée de la France dans le cadre de l’Union européenne. Il ne mène pas la nécessaire critique de l'Union européenne débouchant sur la renégociation des traités. Il propose la création d’autorités supranationales portant atteinte encore davantage à l’indépendance de la France.


La défense d’une «identité européenne» et d’une illusoire «souveraineté européenne». C’est ce que prône Macron plutôt que d’évoquer la défense de l’identité française et la souveraineté française ; ces deux notions sont d’ailleurs absentes de son programme.


Une absence de positions fermes et claires sur la défense de la laïcité et sur la lutte contre le totalitarisme islamique sur notre sol. Macron ne considère pas le caractère central de ces questions dans la situation actuelle de la France.


Macron affiche le choix du mondialisme au bénéfice de la finance.


Macron élude les problèmes posés par les excès de la mondialisation, et le poids des contraintes imposées par l’Union européenne. Il tourne le dos à la renégociation des traités européens et à la mise en place des nécessaires mesures de contrôle des échanges dans tous les domaines. Il reste partisan d’une vision ancienne d’un libre échange non maitrisé s’organisant au détriment des peuples. Il est porteur d’une vision du passé qui ne peut porter avantage qu’aux banques, aux fonds de placement et aux grandes fortunes dispersées partout à travers monde. Il est contraire aux intérêts des entreprises, de leurs salariés, de leurs cadres, de leurs dirigeants et enfin de la nation.


Il accompagne ce choix mondialiste d’une politique égalitariste socialiste et du renoncement à un projet de redressement national.


Co-responsable du quinquennat Hollande, il minore dans ses constats le contexte économique très dégradé de la France (taux de croissance faible, balance commerciale catastrophique, déclin continu de la production industrielle en France, etc.) et une situation sociale grave (chômage de masse et progression de la pauvreté).


En réaffirmant ses positions mondialistes, partagé par les élites cosmopolites, Macron est porteur de nouvelles menaces pour la France et les Français.


Tout au contraire, il faut tout mettre en œuvre, pour rompre avec la gestion socialiste, dans les plus brefs délais et pour apporter des réponses concrètes aux excès de la mondialisation dans tous les domaines, pour éviter de courir le risque d’un repli complet de notre pays sur lui-même.


VALLS SOUTIENT LE BÉBÉ-HOLLANDE MACRON


Communication du MIL du 29 mars 2017


Repères : Après avoir annoncé qu'il ne voterait pas pour Benoît Hamon, Manuel Valls vient de déclarer le mercredi 29 mars 2017 qu'il voterait pour Emmanuel Macron. 


L'engagement de l'ancien premier ministre socialiste de Hollande, Manuel Valls, confirme le soutien que les socialistes «réformistes», comme Jean Yves Le Drian, sont en train d'apporter progressivement à la candidature  d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017. 

Valls va être suivi par ses partisans politiques, de manière explicite ou non. Tous vont apporter leur soutien à Macron dans les jours qui viennent.


Ce soutien ne vaut pas forcément ralliement dans la mesure où Manuel Valls ne fera pas partie de l'équipe de campagne de Macron, mais cela signifie dès à présent que Valls fera partie de la majorité présidentielle en cas de  victoire de Macron et qu’il sera probablement le leader de l'opposition en cas d'échec. 


Valls mise sur la victoire de Macron. Il ne veut pas s'enfermer avec un candidat PS, Benoît Hamon, qui n'a pas su rassembler à gauche en restant sur le programme de la primaire. ‎Il choisit le candidat socialiste Macron qui, d'après les enquêtes d'opinion, va battre le socialiste Hamon. Les critiques de Hamon et de ces soutiens n'ont plus d'importance pour Valls dans la mesure où il a définitivement rompu avec eux.


La primaire ‎ouverte, comme mode de désignation des candidats, apparaît désormais comme une procédure à effet négatif à droite comme à gauche. 


Macron accueille ces soutiens avec une réserve apparente devant les journalistes. Il affirme qu’il ne leur doit rien et qu’ils risquent de plus faire fuir des électeurs qu’ils ne lui en apportent. En réalité, Macron ne peut pas se passer de ces soutiens pour espérer gagner, puis gouverner. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les déclarations de Macron selon lesquelles il conserve son programme (très flou !) et son indépendance par rapport à ses soutiens socialistes. Il est déjà entouré d'une équipe de campagne composée de socialistes et de gens de gauche. Sa candidature a été parrainée en très grande majorité par des élus engagés à gauche.


S'il est élu président, Macron devra réunir une majorité parlementaire. Il est peu probable que les candidats d' «EN MARCHE !» puissent constituer une majorité à l'Assemblée. Il devra négocier avec les partis et groupes parlementaires décidés à le soutenir en acceptant leurs conditions. Et Manuel Valls se trouvera très probablement à la tête d'un groupe parlementaire réunissant ses amis. Cela devrait être le plus important groupe soutenant le nouveau président «progressiste» de la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) ‎juge que l'environnement (Valls, Le Drian, etc.) et le programme de Macron classe ce candidat dans la continuité du quinquennat Hollande dont on connaît le bilan négatif. Même s'il le souhaitait, ce qui reste à prouver, il ne peut pas s'extraire de cette filiation et de cette continuité politique. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) confirme son soutien au candidat choisi par les primaires de la droite et du centre, Fillon, et poursuit donc sa campagne : «Macron : Bébé Hollande» légitimée à nouveau par les faits. 



SERVICE MILITAIRE, LE SOCIALISTE MACRON ABOUTIRA À RÉDUIRE LE BUDGET DES ARMÉES


Communication du MIL du 31 mars 2017


Repère : Le programme d’Emmanuel Macron affirme : «Nous créerons un service militaire obligatoire et universel d'un mois. Il s’adressera aux jeunes femmes et hommes aptes de toute une classe d’âge et devra intervenir dans les 3 ans suivant leur dix-huitième anniversaire». En cas d'élection, ce nouveau service militaire serait mis en œuvre dès 2018, après le vote d'une loi fin 2017, concernerait 600.000 jeunes par an (sur une classe d’âge comptant environ 800.000) et son coût pourrait être de trois milliards d'euros par an, après un investissement initial de 15 milliards d’euros (pour les locaux et les équipements).


Le Service national, obligatoire, a été suspendu par Jacques Chirac, il y a 21 ans. Il ne concernait auparavant que les hommes. Cette suspension de la conscription est intervenue dans une période de baisse de la tension internationale, après la fin de la guerre froide. La conscription ne répondait plus à un besoin pour les armées et la défense de la France. Les moyens ont ainsi été recentrés sur les besoins des armées en effectifs et en matériels dans le cadre de l’évolution permanente des missions. Le rétablissement d’un service militaire obligatoire d’une durée d’un mois proposé par Macron a une motivation sociale : besoin de mixité sociale de la jeunesse et détection des difficultés rencontrées par certains jeunes (comme l’illettrisme). Ce service militaire obligatoire ne répond pas à un besoin des armées. La durée d’un mois (moins que les cinq semaines de classes du service national ancien) n’a pas de sens militaire. Les armées disposent actuellement de nombreux volontaires lors des recrutements. Les relations entre les armées et la jeunesse sont bonnes. La mode n’est plus à l’antimilitarisme des années 1970. Ce service militaire obligatoire viendrait grever lourdement le budget de la Défense. Or, les armées ont des besoins budgétaires importants.


Le chef d'état-major des armées vient d’estimer la hausse nécessaire du budget à hauteur de 3 milliards d'euros en 2018. Entre 2018 et 2022, il souhaite une augmentation de 10 milliards d'euros pour parvenir à un effort de défense à hauteur de 2% du PIB en 2022 (contre 1,77% actuellement). Macron renvoie cet objectif chiffré à 2025, soit dans 8 ans, alors qu’il y a urgence. Il propose un programme dans la continuité de la politique menée, en matière de défense, durant le quinquennat. Son inspirateur est l’actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, rallié à Macron, et l’équipe de celui-ci.


Par ailleurs, Macron ne revient pas sur la diminution des effectifs militaires décidée par Hollande. Cette baisse des effectifs est intervenue durant les premières années du quinquennat. Elle a juste été stoppée en 2016 devant le manque criant de moyens pour assurer les missions des armées.


Enfin, Macron dans le cadre de son programme, de dimension européenne et non plus nationale, propose d’«agir pour une Europe de la défense». Cette perspective apparait à ce jour totalement illusoire. La priorité reste au développement de programmes d’équipements militaires communs aux pays intéressés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les propositions de Macron en matière de Défense ne prennent pas en compte les besoins réels des armées de la Nation. Le rythme de croissance du budget annoncé est beaucoup trop lent. La Défense doit devenir l’une les priorités budgétaires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge le rétablissement du service militaire obligatoire, proposé par Macron, comme sans intérêt militaire et d’un coût qui viendrait de fait diminuer le budget des armées.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les questions de défense sont du seul ressort de la nation. La France inscrit sa stratégie dans le cadre d’alliances et s’appuie sur des partenaires privilégiés ayant des capacités militaires réelles (comme la Grande-Bretagne). Le retour au très ancien projet d’«Europe de la défense» apparait comme une illusion dangereuse. Seule une bonne coopération militaire entre Nations compte aujourd’hui.



  

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