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VI­GILANCE & AC­TION - N° 361 SEPTEMBRE 2017

 

ÉLOGE DE DOMINIQUE PIONAT

6 janvier 1950 – 11 avril 2017

Réunion du MIL à Saucats le 26 juin 2017

 

Évoquer aujourd’hui la mémoire de Dominique Pionat est un bien dif­ficile exercice, lui qui nous a, si sou­vent, raconté et révélé au cours de longues et nombreuses conversations, des souvenirs intacts, précis, sans concessions sur l’histoire de ce ving­tième siècle et du vingt et unième siècle.

Avec Dominique Pionat, c’est un militant civique et gaulliste de la première heure qui a disparu. Il fut de tous les combats gaullistes pour la France, au service de la France. Il a voué sa vie à la défense de nos valeurs gaullistes et patriotiques.

Dès ses études secondaires au lycée Charlemagne et au lycée Saint Louis, il a milité contre la gauche.

En 1965 il a rejoint l’Action des Étudiants Gaullistes.

En 1967, il est devenu responsable UJP Paris Centre après la fusion de certains mouvements au sein de l’Union des Jeunes pour le Progrès. C’est là que s’est formé un groupe d’action… et de réflexion, le 12-34, c’est-à-dire les 4 premiers arrondissements de Paris. Groupe d’action dont ont émergé de nombreux militants dont certains ont eu et ont encore des carrières politiques de premier plan.

En 1968, il a rejoint les Comités de Défense de la République (CDR). Il a été le responsable CDR Jeunes Paris.

En 1969, il a adhéré à l’UDR et lorsque le Général de Gaulle a appelé à l’action civique, il a eu l’honneur d’être accepté au sein du service d’action civique.

Après cette période, il a devancé l’appel du service militaire. Il a été sergent puis sous-lieutenant en 1973, lieutenant en 1974, capitaine en 1979 et lieutenant-colonel à la fin. Ainsi il a eu des camarades à Aspretto, Collioure et Orléans. Il a été spécialisé sur les questions de renseignement. Après, il a eu souvent l’occasion de faire des voyages dit «de tourisme» pour des raisons souvant plus précises.

De 1977 à 2002, il a assumé des responsabilités au sein du Rassemblement pour la République (secrétaire de la 10ème circonscription de la gironde, responsable départemental de l’action ouvrière et professionnelle), il a été candidat sur la liste Chaban-Delmas aux régionales. Il a eu aussi des responsabilités au sein de l’UMP et des LR.

Il a été le créateur de la section de l’UNI en gironde.

Il a créé plusieurs sections syndicales FO à Ford et CSL ailleurs.

Après la dissolution de 1982, il est devenu automatiquement l’animateur du Mouvement Initiative et Liberté en qualité de délégué régional du MIL.

Dès le plus jeune âge, il a pris conscience du combat qu’il fallait mener contre les ennemis inté­rieurs.

C’était le sens de son engagement à défendre les valeurs prônées par le Général de Gaulle. Cet engagement relevait de son patriotisme.

C’est pourquoi son gaullisme, civique et patrio­tique, l’a dirigé, naturellement, vers le Service d’Action Civique que Pierre Debizet appelait, en privé, le Service Anti-Com­muniste.

Jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989, il a été présent dans les nombreux combats que nous avons menés contre le communisme et les communistes, que cela soit sur le terrain ou bien dans l’action ou les écrits.

 Il a été continuellement membre du parti gaulliste (UDR-RPR-UMP puis LR). Il a été membre des Amis de Jacques Foccart (AJF). Durant toutes ces années, il a été représentant du M.I.L au conseil national du parti gaulliste (RPR, UMP, LR). Il était courageux et déterminé, sa passion et sa conviction était la France.

Il a été, avec tous les militants de la Gironde et d’ailleurs, un des artisans de la victoire de Jacques Chirac en 1995 et en 2002, en permettant un bon déroulement des réunions publiques sur une partie de la France. Il a continué les mêmes actions pour les autres candidats par la suite, notamment en 2007 avec Nicolas Sarkozy.

Il a été un proche d’Alain Juppé, qu’il a toujours défendu, tout en gardant sa capacité à dire son opinion même quand cela déplaisait.

Nous avons mené ensemble de très nombreux combats que nous ne pouvons pas forcément raconter et encore moins écrire.

Dominique Pionat était un vrai patron, il a toujours su gérer les crises et rebondir quand il le fallait. La France a perdu un défenseur de la liberté, le Mouvement Initiative et Liberté un militant, un compagnon et un ami cher et proche. Il est, depuis le début, le délégué régional Aquitaine puis Nouvelle-Aquitaine du MIL et il a participé activement, jusqu’aux derniers jours, aux activités et actions du mouvement.

Il a été distingué par le titre de Chevalier de la Légion d’honneur et de l'ordre national du Mérite et il a été Maire de Cézac.

J’ai une pensée pour Christiane, son épouse décédée, sans qui Dominique n’aura pas fait tout ce qu’il a fait, ainsi que pour ses enfants Carine et Frédéric.



L’APPEL DU GÉNÉRAL DE GAULLE

Par Dominique PIONAT

Saucats le 21 juin 2015

 

Depuis Londres, le général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre la guerre par tous les moyens disponibles partout dans le monde. Il déclarait : «Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit s’éteindre et ne s’éteindra pas.» En cette journée nationale qui marque le 64ème anniversaire de l’Appel historique du 18 juin 1940 et le 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous rendons hommage par notre présence au chef de la France libre et à tous ceux qui l’ont rejoint pour défendre une certaine idée de la France et de la liberté.

La nation française rend hommage à ce précurseur et illustre visionnaire qu’était le général de Gaulle. Précurseur par les conceptions de stratégie militaire liées à l’emploi des blindés qu’il développera entre les deux guerres mondiales. Il fut d’ailleurs nommé le 11 mai 1940 à la tête de la 4ème Division cuirassée. Puis il est appelé, le 6 juin suivant, au poste ministériel de sous-secrétaire d’Etat à la guerre au ministère de la défense nationale. Illustre, quand il appela les Français à poursuivre la lutte créant la France libre puis la France combattante et réunissant autour de lui tous ceux en France métropolitaine et en dehors de l’hexagone qui voulaient rendre à la France sa liberté.

Visionnaire, enfin, en permettant à la France, après cinq années d’occupation et de combats, de siéger à la table des vainqueurs retrouvant ainsi sa place pleine et entière au Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

La nation française rend hommage également à toutes celles et à tous ceux, qui refusant la facilité, répondirent à l’Appel, combattirent contre l’ennemi, qu’ils aient choisi de servir au sein des Forces françaises libres ou qu’ils aient préféré s’engager dans la voie de la résistance.

Les Français libres venant de France, l’Afrique, n’oublions jamais l’Afrique, et d’ailleurs, les légionnaires tirailleurs, marsouins, marins et aviateurs constituèrent une admirable cohorte de volontaires ayant en commun la Croix de Lorraine.

Les résistants de l’intérieur de toutes convictions et de toutes conditions choisirent de mener le combat sur le territoire national au sein des réseaux, des mouvements et des maquis. Toutes ces femmes et tous ces hommes ont honoré l’Appel du général de Gaulle du 18 juin 1940 de ne jamais éteindre la flamme de la résistance.

C’est à la lueur de cette flamme que nous devons, 75 ans après, nous souvenir de cette page d’histoire de France où cette poignée de survivants doit recevoir le respect et l’honneur qui lui est due.

Oui, mesdames et messieurs, nous sommes fiers d’être gaullistes, nous sommes fiers de commémorer le 75ème anniversaire de l’Appel du général de gaulle.

Il y a quelques années, se proclamer gaulliste faisait de vous au mieux un partisan du passé, au pire un immonde nationaliste. Mais, aujourd’hui, qui ne se réfère pas au gaullisme ? Mélenchon, Marine Le Pen en passant par Hollande. Il s’agit souvent soit une reconnaissance historique soit une tentative de récupération idéologique qui vient de l’extrême gauche à l’extrême droite et de tous ceux qui ont combattu de son vivant le Général.

Le général de gaulle a su ne jamais s’enfermer dans une idéologie. Le gaullisme, c’est servir la France en ayant une vision de l’avenir nourrie de la connaissance passée, fixer le cap puis savoir rester pragmatique dans le choix des moyens. Savoir dire non à tous ceux qui menacent qu’il pourrait y avoir comme conséquence de fragiliser ou d’abaisser la nation.

Ces principes se retrouvent dans les valeurs civiques que nous défendons. C’est d’ailleurs la primauté de la personne, la liberté, la responsabilité et le respect des devoirs qui incombent à chacune et à chacun, et enfin la cohésion de la société par la défense de la famille et de la nation.

Le général de Gaulle a dit : «Il n'y a qu'une fatalité,
celle des peuples qui n'ont plus assez de force pour se tenir
debout et qui se couchent pour mourir. Le destin d'une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction». Cette phrase est plus que jamais d’actualité. Les politiques menées en France ont participé à la situation désastreuse où se trouve notre pays.

Les adversaires intérieurs et extérieurs, les groupes islamiques intégristes ont engagé une véritable guerre de long terme dans le monde et contre notre pays et nos valeurs.

Les responsables politiques, dont les socialistes, ont accepté que la France se couche en ne conduisant pas les politiques qui auraient dû être menées à cette époque. Ils ont trouvé et trouveront toujours face à eux les gaullistes animés par l’esprit du 18 juin, par l’esprit de la résistance au service de la pérennité et du rayonnement de la France.

Le MIL, mes chers amis, estime important de rappeler l’enchaînement des faits qui se sont produits en France entre 1939 et 1940 pour bien comprendre la portée de l’Appel du 18 juin. Nous sommes arrivés à l’époque où la transmission de la mémoire des descendants de ceux qui ont vécu la période de la 2nde Guerre mondiale est essentielle. Les transmissions reposent entièrement sur la détermination que doivent avoir chacune et chacun d’entre nous à porter le poids du passé.

Cet effort intervient dans une période de l’histoire de France dans son ensemble est menacée par l’oubli. Ces pertes de mémoire nationale semblent organisées par les choix et les propositions des dits spécialistes qui cassent les programmes scolaires pour imposer leurs motifs.

Pour nous, gaullistes, l’enseignement de l’histoire comme celui de la géographie ou de la littérature est  d’abord celui de notre pays, la France. Une fois ces connaissances bien acquises, il est bien-sûr nécessaire de la resituer dans le cadre de l’Europe d’abord et du monde ensuite, mais seulement dans un second temps.

Le prix de l’identité nationale est attaché à ce choix.

Enfin, j’estime que dans tous les domaines, l’initiative personnelle est l’essence même d’une société de liberté, c’est le sens même de l’action personnelle. Celui qui se retrouve à la tête de l’État, d’une commune, d’une association ou d’une entreprise assume une responsabilité. Il en a la charge. Il a le mérite des résultats. Il faut expliquer cette importance aux jeunes ou aux moins jeunes et dire que la responsabilité politique est un leurre : il n’y a de responsabilité que celle des hommes. C’est pourquoi le MIL estime nécessaire de remettre l’homme au centre de notre société alors que la responsabilité collective reste jour après jour un objectif central dans l’histoire de nos quotidiens.

Oui, mesdames et messieurs, voilà l’esprit du 18 juin : savoir dire non, savoir choisir le chemin même s’il est abrupt pour réussir pour la France et pour l’honneur.

L’esprit du 18 juin, c’est avoir le courage de ses opinions et de dire haut et fort, avec le MIL, que nous sommes fiers d’être gaullistes.      


ÉLOGE DE DOMINIQUE PIONAT

 

Mon cher Dominique, lieutenant-colonel Dominique Pionat,

Voici l’éloge funèbre militaire, prononcé au nom de tes camarades des troupes de marine, des parachutistes et des anciens des services.

Tu as commencé ton parcours militaire par un devancement d’appel, engagement souligné par tes chefs, qui t’amènera au grade de sergent, pendant la durée légale du service. Mais ta progression ne peut s’arrêter à cette courte durée.

Officier au grade de sous-lieutenant en 1973, tu es promu au grade de lieutenant une année après et au grade de capitaine cinq ans plus tard.

Tes diverses affectations montrent la qualité de tes services.

Au bataillon, où tu parcours les territoires, avec les camarades d’Aspretto et de Collioure, puis avec ceux d’Orléans, où tu excelles dans la gestion des crises.

Au final, diplômé d’état-major, spécialiste des questions de renseignement, tu as marqué le service par une rigueur et une discipline de tous les instants. Combattant de cette ombre où l’Etat réclame notre esprit de sacrifice, notre désintéressement et notre loyalisme, tu as élevé, au-dessus de tout, les valeurs du soldat, au service de la Nation.

Aujourd’hui, alors que tu as posé définitivement ton sac, voici le dernier saut, l’ultime combat, et la paix trouvée auprès de tes camarades. Tu nous passes ce flambeau des repères du service républicain, au travers de tes autres engagements. Le mérite qui t’a été reconnu est celui du plus grand ordre national.

Dominique, les drapeaux te saluent avec ferveur, et nous, si nous pleurons ton départ, nous savons bien comment tu as pu te présenter, avec droiture et conviction.

Entre maintenant dans cette paix que tu as défendue avec toute ton âme et ton corps, avec tes qualités et ton immense dévouement. Oui, entre dans la paix de Dieu.


Communication du MIL du 11 avril 2017


DÉCÈS DE DOMINIQUE PIONAT,

DÉLÉGUÉ RÉGIONAL NOUVELLE-AQUITAINE DU M.I.L


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a la tristesse de faire part du décès de Dominique Pionat, Chevalier de la Légion d’honneur et de l'ordre national du Mérite, Maire de Cezac, lieutenant-colonel honoraire des pompiers, le 11 avril 2017. Il avait 67 ans.

Avec Dominique Pionat, c’est un militant civique et gaulliste de la première heure qui disparaît. Il fut de tous les combats gaullistes pour la France, au service de la France. Il a voué sa vie à la défense de nos valeurs gaullistes et patriotes. Il avait rejoint en 1965 l’Action des Étudiants Gaullistes (AEG), puis l’Union des Jeunes pour le Progrès (UJP) en 1967 ainsi que les Comités de Défense de la République (CDR) en 1968. Il avait, aussi, répondu présent lorsque le Général de Gaulle avait appelé à l’action civique. Il fut continuellement membre du parti gaulliste (UDR-RPR-UMP puis LR). Il était membre des Amis de Jacques Foccart (AJF). Durant toutes ces années, il fut représentant du M.I.L au conseil national du parti gaulliste. Il était courageux et déterminé, sa passion et sa conviction était la France. Nous avons mené ensemble de très nombreux combats. Le M.I.L perd un militant, un compagnon et un ami cher et proche.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle avec reconnaissance et fierté que Dominique Pionat a été depuis le début son délégué régional Aquitaine puis Nouvelle-Aquitaine et qu’il a participé activement, jusqu’aux derniers jours, aux activités et actions du mouvement.

Le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) a décidé de nommer Dominique Pionat membre de son comité d’honneur à titre posthume.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle ses ami(e)s et compagnons à être présents à la messe qui aura lieu le mercredi 19 avril 2017 à 10h en l’église Saint Pierre de Cezac (33620).

 


  

MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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