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VI­GILANCE & AC­TION - N° 366 DECEMBRE 2017


Christian Labrousse, président du MIL, le Bureau national du MIL et le Centre national du MIL


vous souhaitent ainsi qu'à tous ceux qui vous entourent de bonnes fêtes, vous assurent de leurs sentiments dévoués, espèrent que 2018 sera pour vous et les vôtres une excellente année et qu’elle soit marquée par la prédominance de nos idées et de nos valeurs civiques et gaullistes et que par une véritable mobilisation de toutes les énergies contre la gauche et ses idiots utiles !

En 2018, un seul combat contre la gauche et un seul objectif : aider à la reconstruction de la droite républicaine.


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


BRAVO À LAURENT WAUQUIEZ,

NOUVEAU PRÉSIDENT DES RÉPUBLICAINS


Communication du MIL du 11 décembre 2017


Repères : Le 10 décembre 2017, les adhérents du parti politique «Les Républicains» ont élu leur nouveau Président. Laurent Wauquiez a recueilli 74,64% des voix, soit 73.554 suffrages sur 98.543 exprimés. Il s'agit d'un vote démocratique qui s'impose à tous.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), félicite, notamment en qualité de «personne morale associée» aux Républicains, Laurent Wauquiez pour son élection à la présidence de la formation politique de la droite républicaine. Cette élection constituait un enjeu politique majeur pour les années à venir, car un profond renouveau de la formation politique apparait indispensable dans tous les domaines, tous les secteurs et tous les territoires pour redresser la France, remporter les futures échéances électorales et faire que la France redevienne la France.


Cette élection démocratique à la présidence des Républicains a été le fait de vrais adhérents (payant une cotisation), à l'occasion d'un scrutin à bulletin secret réunissant plusieurs candidats de plusieurs sensibilités. Ce mode de fonctionnement politique s'oppose clairement à la récente élection de Christophe Castaner (l'ex-député socialiste) à la tête de «La République en Marche (LREM)». Ce candidat unique a été désigné par Macron, puis élu à main levée, par des élus du parti et certains adhérents «tirés au sort» (pour adhérer, il suffit de s'inscrire sans payer une cotisation !).  


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), qui se revendique comme représentant de la droite gaulliste, civique et patriote, défend les valeurs gaullistes. Notre emblème est une croix de Lorraine et notre devise est la reprise de la phrase du Général Charles de Gaulle : «Il n'y a qu'une fatalité, celle des peuples qui n'ont plus assez de forces pour se tenir de­bout et qui se cou­chent pour mourir. Le destin d'une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et ex­ternes de destruc­tion.» Le gaullisme n'est ni de droite, ni de gauche mais les premiers résistants étaient des hommes de droite (cf le texte de Michel Carage, compagnon de la Libération et ancien secrétaire général du MIL), et le peuple qui étaient et qui est encore la cheville ouvrière du gaullisme est un peuple de droite, de droite patriote et civique et aussi de droite sociale. Le général de Boissieu, compagnon de la Libération et premier président du comité d'Honneur du MIL, reprenait souvent cette phrase pour définir la droite : «Le chemin le plus court d'un point à un autre est la ligne droite».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite contribuer au bon développement du parti de la droite républicaine «Les Républicains». Il souhaite que des principes soient mis en œuvre :


-par un mode d'organisation permettant de mobiliser côte à côte toutes les bonnes volontés dans une logique civique de rassemblement ; il s'agit, non pas d'être une secte hégémonique comme nous avons pu le constater parfois, mais d'additionner toutes les tendances, valeurs et bonnes volontés comme avait si bien réussi à le faire Jacques Chirac avec le RPR et l'UMP ;


-par une ligne politique dont nous souhaitons qu'elle redevienne empreinte des valeurs de la droite gaulliste et patriote, même si d'autres valeurs doivent coexister. L'abandon du mot patriote est une erreur politique fondamentale aberrante ;


-par un retour à une action militante et à une pratique politique de terrain allant de l'affichage aux tractages jusqu'à la présence active dans les entreprises et les grands secteurs d'activité, jusqu'à l'action sur les réseaux sociaux mais sans que cela soit non productif d'adhésion et de militantisme. Pour gagner demain, il faut disposer du plus grand nombre d'adhérents convaincus et aussi de militants bénévoles actifs. Il ne faut plus faire appel à des sociétés commerciales, qui ont coûté fort cher dans un proche passé quand une action peut être gérée par des militants bénévoles même si l'efficacité est moindre ou le coût similaire. Les militants d'hier, d'aujourd'hui et de demain seront les artisans de la victoire de demain et les ignorer sera, à nouveau, les sources d'une défaite.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) désire participer pleinement à la reconstruction des Républicains et, par conséquent, disposer d'un lien privilégié avec son Président et d'une participation aux instances du parti pour contribuer à sa victoire aux prochaines échéances.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défendra notamment quelques objectifs au sein des Républicains : L'augmentation massive du nombre des adhérents (à jour de cotisation) permettant de disposer d'un parti reconnu comme le premier parti de France (Seul le nombre d'adhérents et de militants fera la différence avec les micro et mini-partis menés par un homme ou un petit groupe d'élus). L'expression régulière d'une opposition franche à tous les projets de Macron et de sa majorité socialiste dès l'instant que cela est nocif pour la France. La mise en avant de propositions de droite républicaine pour mener une autre politique en faveur du plein emploi, de la politique familiale, de la baisse de l'imposition, de la sécurité, de la Défense de la Nation, du contrôle stricte de l'immigration et du statut de réfugier, de la solidarité avec les plus démunis ou des personnes âgées, du maintien du logement social, etc.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que Les Républicains privilégient, sur tous les sujets, une ligne sociale gaulliste par opposition à la ligne excessivement libérale des tenants du CAC 40 qui méprisent les classes populaires et moyennes comme le fait Macron. L'intérêt des classes populaires et des classes moyennes doivent être au centre de la stratégie, de l'analyse et du discours politique des Républicains.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se veut être la droite civique, gaulliste et patriote. Un de nos combats est la sauvegarde d'une action politique gaulliste contre tous ceux qui veulent ou ont enterré le gaullisme, contre ceux qui ne veulent privilégier qu'un côté commémoratif ou ceux, à gauche ou à la droite extrême, veulent le récupérer pour des raisons politiciennes opportunistes. Tout cela a lieu car notre famille politique s'éloigne du gaullisme d'origine. À nous de mener ce combat et de faire redécouvrir nos valeurs comme valeurs actuelles. Nous voulons maintenir un gaullisme politique d'action.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense que Laurent Wauquiez, nouveau président des Républicains, sera l'homme qui préservera, contrairement à d'autres, toutes les tendances et toutes les valeurs, dont celles des gaullistes. Il est celui qui reprend en très grande majorité les valeurs que nous défendons. Il a maintenu sa ligne malgré les nombreuses critiques «politico-médiatiques» venant de certains qui essayent, par ce biais-là, de payer un droit d'entrée dans la nouvelle gauche «macroniste».


LE MIL RÉAFFIRME SON SOUTIEN AUX FORCES DE L'ORDRE


Communication du MIL du 30 novembre 2017


Alors que les policiers nationaux et municipaux, les gendarmes, les pompiers, les douaniers… bénéficient d'une reconnaissance générale et du soutien d'une très grande majorité des Français, la multiplication des agressions morales et physiques contre eux ne fait que croitre. Il peut s'agir, notamment, de procès d'intention (slogans tels que «Tout le monde déteste la police»), d'injures, d'agressions physiques individuelles, de guet-apens, d'actions violentes dites «en marge de manifestations» (des centaines de blessés), de caillassage de véhicules dans les «quartiers» échappant à l'autorité de l'État (en particulier ceux des pompiers), d'attentats contre des locaux des forces de l'ordre et leurs occupants (incendies criminels à Grenoble et Limoges…). De plus, des violences sont, de plus en plus souvent, commises à l'encontre des membres des forces de l'ordre dans le cadre de leur vie privée en dehors des périodes de service.


Les producteurs de discours hostiles à la police portent une grande part de responsabilité dans les événements qui se déroulent depuis plusieurs années. Le mécanisme est bien connu : à partir de faits divers, plus ou moins étayés, des membres des forces de l'ordre sont directement mis en cause, puis ces critiques débouchent rapidement sur une mise en cause des forces de l'ordre dans leur ensemble et de l'autorité de l'État.


Des journalistes jouent un rôle dans la montée en charge d'un partie de la population contre la police ou la gendarmerie. Cette tendance repose sur le besoin de mise en scène de scandales (facteur économique des médias) et de la culture politique d'extrême gauche d'une part importante des journalistes (voir les résultats des élections syndicales de la profession de journalistes qui en attestent). Le fait que toutes les actions d'inspection (IGPN) soient menées le cas échéant, et que des sanctions ou condamnations soient prononcées pour donner suite à des affaires, ne suffit pas à faire baisser la pression. Les auteurs de ces actions «anti forces de l'ordre» sont de plusieurs sortes : les uns appartiennent à l'ultra gauche, principalement «antifa», anarchiste (par exemple en faveur des clandestins à Calais) ou écologiste radicale (comme les occupants des ZAD, «zones à défendre»), d'autres appartiennent à la mouvance islamiste (obéissant aux injonctions des groupes islamistes étrangers), enfin une autre partie est constituée de jeunes délinquants (trafiquants de drogue défendant un territoire de travail). Il faut noter qu'il n'existe parfois pas de frontière précise entre ces différentes catégories d'individus.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la «haine anti flics et gendarmes» et apporte son entier soutien aux forces de l'ordre face aux mises en cause morales comme aux agressions physiques dont elles font l'objet.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le silence d'un trop grand nombre de responsables politiques et l'insuffisance des réponses apportées à ces agressions, en dehors de quelques affaires symboliques comme celle du véhicule de police incendié en 2016 avec des fonctionnaires de police à l'intérieur.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que ces agressions contre les forces de l'ordre interviennent dans une situation dégradée par la faiblesse des moyens (locaux dégradés et matériels défaillants), par l'insuffisance des effectifs et de leur augmentation, par la trop grande dispersion des missions, etc. Le malaise dans les rangs des forces de l'ordre qui en découle est malheureusement illustré par le nombre important des suicides.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la mission régalienne de l'État doit être assurée et que les moyens doivent être mobilisés bien au-delà des engagements qui ont été pris dans le projet de loi de finances 2018 et pour le quinquennat Macron. Dans ce contexte, la constitution d'une «police de sécurité du quotidien», annoncée par Macron, n'apparait pas répondre aux urgences et à la gravité de la situation (insécurité, violences, terrorisme, banditisme, menaces diverses). Cette initiative traduit un déni des risques majeurs que courent les Français en termes de sécurité. Elle ne suffira pas à ramener l'ordre dans les quartiers abandonnés et inaccessibles ni dans les autres quartiers. Les réponses politiques à mettre en œuvre doivent correspondre à la réalité du terrain et des menaces ; elles nécessitent une autre politique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Police-Armée-Gendarmerie, je soutiens» et «La France soutient : Police-Armée-Gendarmerie».


AVEC CASTANER, LREM CONFIRME SON ANCRAGE À GAUCHE


Communication du MIL du 21 novembre 2017


Repère : Le Conseil de La République En Marche, réuni le 18 novembre à Lyon, a élu Christophe Castaner comme «Délégué général» de La République En Marche (LREM) pour un mandat de trois ans, à l'unanimité des présents moins deux abstentions. Désigné à ce poste par M. Macron, il était le seul candidat à cette fonction. Le scrutin a eu lieu à main levée et à huis clos (c'est-à-dire sans la présence de journalistes).


Christophe Castaner, 51 ans, a conduit sa carrière politique au Parti socialiste. Étudiant, il entre à l'Unef-ID et rejoint les clubs «Forum» (réunissant les jeunes rocardiens). Entre 1998 et 2002, sous Jospin, il sera chef de cabinet de ministres socialistes (Catherine Trautmann, puis Michel Sapin). En 2001, il est élu maire PS de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis 2001, il est conseiller régional PS en PACA où il exerce des responsabilités dans l'exécutif mené par Vauzelle. En 2012, il devient député PS de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. En 2015, il est tête de liste PS en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.


Enfin, en 2016, il rallie Emmanuel Macron, ministre du gouvernement socialiste. Christophe Castaner a participé à la récupération d'élus du parti socialiste pour LREM. En mai 2017, il est nommé Secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. Christophe Castaner continue toujours à se présenter comme un homme de gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que l'équipe de direction de La République En marche reste, globalement, aux mains d'anciens membres du PS, comme les deux patrons de groupes parlementaires Richard Ferrand (ex-député PS) et François Patriat (ex-sénateur PS). L'équipe d'anciens socialistes (Bariza Khiari, Astrid Panosyan et Arnaud Leroy), qui a dirigé LREM ces derniers mois, devrait siéger au sein du Bureau en tant que membres de droit.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que ce parti politique, du fait de son mode de constitution et de fonctionnement, enregistre déjà des départs de déçus, au terme de ces quelques mois. Et parmi ceux qui restent, certains parlementaires font aussi part de leurs critiques. La demande d'un vote à bulletin secret a été repoussée de justesse ; il y a eu parmi les 516 votants, 277 «contre» et 239 «pour». La liste 4 («En marche avec Casta») composée par Castaner, en vue de l'élection du bureau politique a emporté l'ensemble des 20 sièges à pourvoir avec 74% des votants (soit 386 voix sur 521 votants sachant que 229 membres du Conseil étaient absents). Le mode de scrutin n'a accordé aucun élu aux trois autres listes présentes qui ont tout de même totalisé 26% des voix. Cette liste a obtenu tous les sièges au Bureau avec moins de 52% des suffrages de l'ensemble des conseillers de LREM. Cela rappelle plus le centralisme démocratique version PC plutôt que la démocratie participative.


Au final, La République En Marche, tout en voulant se donner une image de nouveauté, n'aboutit qu'à la récupération d'une partie des hommes et de l'idéologie de l'ancien PS pour obtenir la création du nouveau parti socialiste, LREM. En choisissant le principe d'une alliance avec le centre et le centre-gauche (MoDem, etc..), plutôt que d'une alliance avec l'extrême gauche, sur la base de la promotion du fédéralisme européen et de la mondialisation au détriment de la Nation, LREM marque bien son ancrage à une lecture de la France à gauche.


Lire la Communication du MIL du 18 septembre 2017 : «la république en marche (lrem), c'est le nouveau parti socialiste»


MACRON, UNE POLITIQUE PUREMENT FINANCIÈRE


Communication du MIL du 27 novembre 2017


La politique de Macron ne possède pas de dimension sociale. Elle est essentiellement de nature budgétaire. Elle vise principalement à satisfaire des intérêts financiers dans le cadre de la mondialisation. Face à la mondialisation, Macron ne tente pas de maitriser les effets pervers de la mondialisation en fixant des freins et des barrières pour sauvegarder la France (par exemple, faire payer leurs impôts aux multinationales).


Macron a décidé, pour la fin 2017, des mesures de réduction budgétaire (visant en particulier la réduction du budget de la Défense) et, pour 2018, un projet de loi de finances diminuant les budgets de l'emploi et du logement, mais surtout engageant la réorganisation de la fiscalité. Ces mesures vont avoir un impact social très négatif sur les Français des classes populaires et des classes moyennes. Citons quelques cas :  


-Les personnes rencontrant des difficultés sur le marché du travail vont être touchées par la suppression de 260.000 contrats aidés (entre 2016 et 2018). Leur disparition aura aussi des répercussions sur les activités des associations et des services publics, qui devront se priver de ces emplois et réduire leurs services.


-Les retraités qui vont subir une augmentation de la CSG de 1,7% dès le 1er janvier 2018 et qui verront leur pouvoir d'achat se réduire.


-Les Français qui vont subir l'augmentation des taxes et des amendes, notamment sur certains produits comme le carburant, le tabac ou avec la multiplication du nombre des radars dans les villes et sur les routes. Tout cela va venir s'ajouter à la pression fiscale existante que cela soit directe ou indirecte.


Les projets de Macron concernant l'assurance maladie, l'assurance chômage ou les retraites seront imposés par une majorité LREM à l'Assemblée nationale en 2018. Ils sont programmés comme devant aggraver la situation sociale. Pour réaliser des économies, ils conduiront à une diminution des prestations sociales.


Derrière le «chamboule-tout» fiscal, il existe une hypocrisie majeure puisque le taux des prélèvements obligatoires ne devrait baisser que de un point sur le quinquennat. Ce chiffre figure au programme présidentiel de Macron, confirmé par le gouvernement. Il n'y aura pas globalement moins d'impôts et taxes, mais une redistribution en faveur de certains, et en défaveur des classes populaires et des classes moyennes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement à la conduite par l'État d'une politique sociale forte et se déclare en pleine opposition avec la politique purement financière de Macron. Celle-ci n'est pas en mesure d'apporter les réponses sociales attendues et de permettre un retour au plein emploi en mettant un terme au chômage de masse.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la communication politique de Macron, menée avec le soutien de médias peu critiques et de politiques bien silencieux. Cette communication est destinée aux Français, mais, aussi et surtout, elle porte un message aux décideurs de Bruxelles, aux responsables des grandes puissances économiques mondiales et aux entreprises multinationales, comme les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui continuent à échapper à l'impôt.


UNIVERSITÉ, UNE RÉFORME QUI VA CRÉER DES TENSIONS


Communication du MIL du 2 décembre 2017


Repères : Un projet de loi portant réforme de l'accès des bacheliers aux études dans l'enseignement supérieur vient d'être présenté en conseil des ministres (22 novembre 2017).

Cette réforme prétend répondre à des problèmes réels : d'une part, les dysfonctionnements du processus d'entrée à l'université (portail admission post bac, APB) où a été mis en place ces dernières années un tirage au sort pour choisir les jeunes acceptés dans certaines filières faute de place, d'autre part le trop grand nombre d'étudiants échouant à obtenir une Licence et sortant de l'université sans diplôme.

Jusqu'à présent, l'enseignement supérieur débute : soit par l'entrée dans une filière sélective (STS, IUT, classes préparatoires, écoles…), soit dans une filière universitaire non sélective. Si le projet de loi prévoit bien que dans les filières universitaires, où le nombre de candidats dépasse le nombre de places disponibles, les universités puissent opérer une sélection sur dossier (vérifier les «attendus» en langage socialiste), le processus qui doit être mis en œuvre ne tient pas la route (mode d'orientation dans les lycées, délais de sélection trop courts, etc.).


Pour la rentrée 2018, la procédure d'entrée dans le supérieur, prévue par la réforme Macron, va provoquer angoisses, tensions et crises de nerfs pour les jeunes, leurs parents, leurs grands-parents, parce qu'elle n'est pas viable.


Faute d'assumer clairement la nécessaire mise en place de la sélection à l'entrée du supérieur, Macron a conçu une procédure totalement opaque qui va échouer.


-Chaque lycéen doit déposer en janvier 2018 une liste de 10 choix, mais sans qu'il puisse exprimer ses priorités. Le responsable de chaque formation supérieure visée devra répondre au lycéen. Ceci veut dire que le lycéen attendra 10 courriers de réponses négatives ou positives qui arriveront selon le rythme des établissements sur plusieurs mois.


-Les universités seront censées répondre individuellement à 6.000.000 de demandes (600.000 bacheliers faisant 10 vœux chacun) en quelques semaines. Ce qui n'apparait pas tenable.


-De plus, la procédure ne prend pas en compte les résultats du baccalauréat. Elle repose sur le conseil de classe du lycéen. Contre toute logique, le bac ne sert à rien dans l'entrée à l'université.


-Les 50.000 ou 100.000 bacheliers environ, qui n'auront aucune réponse positive, se verront orientés par une commission académique sur la seule base des places disponibles à suivre une formation donnée.


Ce nouveau dispositif d'entrée dans le supérieur a toutes les chances de provoquer un mouvement de rejet et de contestation au niveau des jeunes et de leur famille au printemps 2018.


Les organisations de jeunesse de gauche (UNEF, Union Nationale Lycéenne (UNL), Syndicat général des lycéens (SGL), Fédération Indépendante et Démocratique des Lycéens (FIDL)) se sont déjà prononcées fortement contre cette réforme. Pour l'instant, ces organisations n'ont pas réussi à mobiliser les lycéens, mais dès que ceux-ci vont se trouver face à la nouvelle procédure «Parcoursup» en janvier 2018, la tension va monter et exploser avec l'attente incertaine des réponses à leurs dix demandes, avant même de passer le bac.


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) craint que la mobilisation de masse des lycéens, liée au dysfonctionnement du nouveau système, ne conduise à enterrer pour longtemps la perspective souhaitable de mise en place d'une sélection raisonnée à l'entrée à l'université, parce que le «plan étudiant» de Macron est profondément inadapté et ne peut pas fonctionner.


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) estime qu'il faut gérer le dossier de l'entrée dans le supérieur autrement, d'une manière claire et sur des données objectives. Les bacs des trois séries doivent valider la capacité des lycéens à poursuivre des études supérieures dans la mesure où c'est le premier grade de l'enseignement supérieur. Le bac doit assurer cette sélection. Ce qui signifie que le taux de réussite doit être réel et non pas au-dessus de 90% comme aujourd'hui.


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) juge que les effectifs de première année des filières universitaires doivent être revus dans le cadre d'un plan national en fonction de considération prenant en compte les réalités du marché du travail actuel et les perspectives ouvertes par toutes les nouvelles technologies qui font et vont faire évoluer les emplois dans les années qui viennent. Ce ne sont pas les demandes des lycéens qui doivent déterminer les effectifs des filières universitaires, mais les besoins futurs déterminés par l'État.


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) estime que le débat actuel ne doit plus porter sur un «pour ou contre» la sélection, mais sur un «comment procéder de manière raisonnée et juste aux choix pour la réussite des futurs étudiants».


Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) considère que l'entrée dans le supérieur doit avoir lieu sur la base d'une sélection raisonnée, laissant la place à un certain nombre d'exceptions examinées sur dossier par une commission. Les éléments objectifs de cette sélection doivent être : les résultats au bac (série, mention, note par matière), les résultats du contrôle continu par matière, d'éventuelles expériences extra scolaires à faire valoir, le projet des candidats (motivation pour une discipline et appétence pour un métier éventuellement).


  

MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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