MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 394 JUILLET 2019


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


CHÔMAGE, LA MAUVAISE RÉFORME DE MACRON


Communication du MIL du 26 juin 2019


Repère : La réforme de l’assurance-chômage présentée par le Premier ministre vise un objectif budgétaire : atteindre 3,4 milliards d’euros d’économies sur 2020 et 2021. En effet, en l’absence d’une diminution du nombre de chômeurs indemnisés, les dépenses poursuivent leur progression.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement historique au régime d’assurance-chômage. Nous prônons l’équilibre des régimes sociaux, de manière générale, (santé, retraite, etc.), car c’est la condition de pérennité de ces régimes. Il faut dénoncer ceux qui, dans le passé, ont accepté la dérive budgétaire conduisant à une dette de l’ordre de 37 milliards d’euros. Au final, l’État, donc les Français, est garant de cette dette.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la réforme de l’assurance chômage qui reprend les termes de la «lettre de cadrage» adressée aux partenaires sociaux à l’automne 2018, en précisant plusieurs points. Le retard apporté à ces décisions tient simplement à la tenue de l’élection européenne. Contrairement aux discours tenus, cette réforme ne créera aucun emploi, mais réduira les droits et le coût des chômeurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce une réforme de gauche qui va imposer la dégressivité de l’allocation des cadres au bout de 6 mois de chômage. Nul doute que le principe de la dégressivité des allocations a vocation à être élargi, rapidement et prochainement, au nom de l’égalité !


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la révision des critères d’accès à l’indemnisation chômage (6 mois travaillés sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois). Les jeunes, qui ont un peu travaillé durant leurs vacances, n’auront plus accès à une indemnisation durant leur première recherche d’emploi. Ils sont aussi exclus du RSA.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la réduction programmée de l’indemnisation des personnes qui alternent périodes d’emploi et de chômage. D’une part, cela n’incitera personne à «travailler un peu» pour reprendre pied dans le monde du travail et, d’autre part, les personnes non indemnisées se tourneront vers l’aide sociale : la prime d’activité. Globalement il n’y aura pas d’économie, mais un transfert des dépenses.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la «chasse aux contrats courts» qui correspondent à des besoins ponctuels (hors abus). Le patronat a obtenu la réduction de cette mesure à peu de choses : 7 secteurs seulement, TPE exclues et fourchette de taux resserrée. Heureusement, les contrats courts, s’ils avaient été trop taxés, auraient conduit au recours à des travailleurs indépendants ou à des travailleurs détachés, pour éviter le coût des cotisations sociales.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron, dans une vision de gauche, n’a pas pris les mesures nécessaires :


1. Combattre la fraude sociale, plutôt que de diminuer l’accès aux prestations et réduire l’indemnisation,


2. Se désengager de l’indemnisation des travailleurs frontaliers (restant encore à la charge de la France),


3. Remettre en cause l’indemnisation des intermittents du spectacle dont les dépenses continuent fortement à pénaliser le régime de l’assurance chômage. Les salariés, en contrats courts dans l’hôtellerie-restauration par exemple, n’auront pas les mêmes droits que les intermittents du spectacle ! Cette inégalité apparaît très choquante.


LA GAUCHE ÉTUDIANTE TOUJOURS MAJORITAIRE DANS LES UNIVERSITÉS


Communication du MIL du 23 mai 2019


Repères : Les élections des représentants étudiants au Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (CNESER) auront lieu à la mi-juin 2019.


Les élections étudiantes nationales donnent l’occasion de mesurer le poids respectif des organisations étudiantes de gauche, d’autant que le rapport des forces évolue avec l’éclatement des partis de gauche entre pôles sociaux-démocrates, socialistes, communistes, extrême-gauche et ultra-gauche.

L’Unef est le syndicat étudiant de la gauche socialiste et communiste. L’Union nationale des Étudiants de France a manifesté le 1er mai 2019 au côté de la CGT, de FO, de la FSU. L’UNEF s’est affaiblie progressivement avec la diminution du nombre de ses adhérents, cela a entraîné des défauts d’implantation. Elle a souffert de la perte de moyens financiers antérieurs par la baisse des subventions de l’État et l’effacement de sa mutuelle étudiante dans laquelle beaucoup de ses responsables avaient un rôle important de gestion en qualité de salariés.


Les dirigeants actuels sont à l’origine de la crise interne car ils ont développé des thèmes sociétaux radicaux sur le racisme, le genre, l’orientation sexuelle, le handicap, «les oppressions systémiques», «la décolonisation». L’Unef a abandonné la priorité de la défense des intérêts étudiants, passée au second plan depuis 2017. Dans des tweets, des responsables de l’Unef dénonçaient les propos déplorant l’incendie de Notre-Dame-De-Paris comme un «délire de petits Blancs». Aux menaces d’exclusion de l’Unef, liées à ces déclarations choquantes, des responsables étudiants, proches des communistes et des islamo-gauchistes (Tendance unité et action syndicale (TUAS)), ont annoncé leurs départs.


Le conflit interne à l’Unef est politique : la majorité est proche de Benoit Hamon (Génération.s) et les partants sont très à gauche. Ces scissionnaires souhaitent autre chose qu’un syndicalisme étudiant lié à la Gauche politique. Le départ des étudiants les plus radicalisés ne surprend pas. La création d’une nouvelle organisation étudiante nationale, par les communistes, reste en suspens pour le moment. Notons que lors du récent Congrès de la CGT, la possibilité de faire adhérer directement à la Centrale des lycéens et des étudiants a été évoquée, mais pas adoptée. Cette piste pourrait être suivie à l’avenir.


La FAGE appartient à la mouvance de la gauche sociale-démocrate. La Fédération des associations générales étudiantes se présente depuis 2017 comme la première organisation étudiante de France. Le Bureau et la Direction de la FAGE sont dans un positionnement proche de celui de la CFDT et du syndicat enseignant SGEN-CFDT avec lequel elle travaille. Par exemple, la FAGE a manifesté lors du 1er mai 2019 au côté de la CFDT et de l’UNSA. Elle est dans un positionnement général pro-Macron et travaille avec le ministère, mais exprime des oppositions sur certains points. Elle reçoit beaucoup de subvention de l’État.


SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S – SYNDICATS DE LUTTES est une organisation de gauche radicale. Cette organisation est membre de l'Union syndicale Solidaires, ce qui en fait le seul «syndicat étudiant» membre d'un syndicat de salariés.


Enfin, des étudiants d’ultra-gauche demeurent présents et actifs (autonomes, anarchistes, écolo-radicaux, etc.) dans une quinzaine d’universités, et constituent des «réserves gauchistes» actives depuis maintenant plus de 50 ans.


Des étudiants de gauche interviennent toujours fréquemment pour empêcher la libre expression des étudiants de l’Union Nationale Inter-Universitaire (UNI), organisation étudiante de la Droite républicaine. Il faut une mobilisation de chaque étudiant, sur ce terrain aussi, contre la gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les étudiants doivent être représentés dans les instances des universités en respectant la liberté d’expression de tous. En revanche, il faut bannir des établissements d’enseignement supérieur toutes les formes d’actions violentes. En particulier, il appartient aux présidents d’universités de proscrire les «blocages d’universités», c’est-à-dire les piquets de grève interdisant l’accès aux cours, travaux pratiques et travaux dirigés.


EUROPÉENNES 2019, DES RAPPORTS DE FORCE EN PLEINE ÉVOLUTION


Communication du MIL du 27 mai 2019


Au-delà de l’élection des représentants français au sein du Parlement européen, les résultats constituent une étape dans la recomposition du paysage politique engagée depuis 2017. Pour les listes ayant eu des élus (donc ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés), on constate plusieurs  évolutions.


Pour La France Insoumise (LFI), le résultat (6,31%) est très inférieur à leur espérance. LFI n’a pas profité de l’agitation sociale des «Gilets jaunes». Le divorce avec le Parti Communiste Français (PCF) (2,49%) et les listes d’extrême gauche (Lutte ouvrière, etc.) contribue à expliquer ce faible résultat. La marque politique demeure Jean-Luc Mélenchon et pas LFI. Les prochaines municipales seront difficiles, sauf exception, pour LFI qui a très peu de sortants.


Le Parti Socialiste a éclaté avec des départs à En Marche (dont Manuel Valls) puis le départ de Benoit Hamon (Génération.s). Il a tenté des alliances avec des associations de gauche (Place publique, Nouvelle Donne). Il a échoué avec un score de 6,19%, comme Génération.s avec 3,27%. Il reste au PS une dernière carte à jouer lors des municipales de 2020 dans la mesure où il dispose de nombreux sortants. Des anciens du gouvernement Hollande pourraient aussi tenter de faire un retour.


Europe Écologie-Les Verts (EELV) revient à un score ancien avec 13,47% (en dépit d’une autre liste écologiste à près de 2%). Il bénéficie de la «climatofolie» actuelle, même si plusieurs de ses anciens dirigeants figurent en tête de la liste de Macron ! Ce score va permettre à EELV de se mettre en situation de négocier des places au second tour des élections municipales avec la liste de gauche arrivée en tête.


La liste de gauche sociale-démocrate (LREM-MODEM) de Macron arrive en seconde position (22,41%). Cette liste tire bénéfice d’un vote fédéraliste européen ou plus simplement légitimiste, en plus du vote de ceux qui ont voulu faire barrage au RN. La mobilisation de l’appareil d’État a été poussée à l’extrême dans les semaines qui ont précédé le scrutin. Macron a choisi de s’engager à fond dans cette campagne. Cette méthode ne pourra pas s’appliquer lors des municipales. Tout le jeu va se faire dans le cadre d’ambiguïtés et alliances locales.


L’enracinement politique de LREM ou du MODEM aux prochaines municipales va s’avérer compliqué, au-delà du rachat de sortants. Cette manœuvre a déjà commencé.


Les Républicains et le Centre ont réussi à engager leur retour, en terme de dynamique de campagne, mais avec un résultat à la baisse (8,48%). François-Xavier Bellamy et son équipe ont réalisé une belle campagne. Elle a permis de remobiliser les adhérents (lors de nombreux meetings). Il est à noter la fuite d’électeurs LR au dernier moment, soit vers LREM pour faire barrage à Le Pen, soit vers RN pour faire barrage à Macron. Il s’agit d’un vote de circonstance qui doit rester exceptionnel.


Le Rassemblement national (RN) a presque réussi à retrouver son score de 2014 (23,31% en 2019 pour 24,76% en 2014) dans ce scrutin qui lui a toujours été favorable et il arrive en première place. Il a peu souffert de la présence des deux listes en faveur du FREXIT. Les Patriotes et l’UPR n’ont obtenu à eux deux que 1,82% des exprimés. Par contre, il a bénéficié du vote de ceux qui voulait éviter une victoire de Macron.

 

EUROPÉENNES 2019, UN ÉCHEC POUR MACRON


Communication du MIL du 28 mai 2019


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) présente son analyse des résultats de l’élection européenne.


La participation a été relativement élevée pour ce type d’élection (50,12%), mais c’est bien moins que pour les élections nationales et non comparables aux autres échéances.


FN-RN 2014 : 4.712.461 voix / 24,86 % exprimes / 10.12% inscrits   

Patriotes 2019 : 147.044 voix / 0,65 % exprimes / 0.31% inscrits 

FN-RN 2019 : 5.281.576 voix / 23,31 % exprimes / 11.16% inscrits / 716 159 évolution 2019/2014


UMP-LR 2014 : 3.943.819 voix / 20,81 % exprimes / 8.47% inscrits

UMP-LR 2019 : 1.920.530 voix / 8,48 % exprimes / 4.06% inscrits / -2 023 289 évolution 2019/2014


PS-PRG 2014 : 2.650.357 voix / 13,98 % exprimes / 5.69% inscrits

PS-Hamon 2019 : 2.143.190 voix / 9,46 % exprimes / 4.53% inscrits / -507 167 évolution 2019/2014


Modem-UDI 2014 : 1.884.565 voix / 9,94 % exprimes / 4.05% inscrits

UDI 2019 : 566.746 voix / 2,50 % exprimes / 1.20% inscrits

LREM-Modem 2019 : 5.076.363 voix / 22,41 % exprimes / 10.72% inscrits / 3.758.544 évolution 2019/2014


Les Verts 2014 : 1.696.442 voix / 8,95 % exprimes / 3.64% inscrits

Les Verts 2019 : 3.052.406 voix / 13,47 % exprimes / 6.45% inscrits / 1.355.964 évolution 2019/2014


Front de gauche 2014 : 1.252.730 voix / 6,61 % exprimes / 2.69% inscrits

LFI 2019 : 1.428.386 voix / 6,31 % exprimes / 3.02% inscrits / 175.656 évolution 2019/2014


DLR-DLF 2014 : 724.441 voix / 3,82 % exprimes / 1.56% inscrits

DLR-DLF 2019 : 794.953 voix / 3,51 % exprimes / 1.68% inscrits / 70.512 évolution 2019/2014


(Ce tableau est plus lisible en téléchargeant notre communication en PDF)


Macron (Lrem-Modem) et Le Pen (Rassemblement national) ont conjugué leurs efforts pour polariser le scrutin sur leur supposé «duel». Ils ont réussi cette manœuvre, avec le concours de la plupart des médias et des sondeurs. Mais il n’y a pas de duel dans un scrutin proportionnel. La preuve en est que la liste de la majorité et celle de Le Pen cumulent que 45,72% des suffrages exprimés, soit 21,88% des inscrits. 


Le résultat de 22,41% des suffrages exprimés (10,72% des inscrits) est un échec majeur pour Macron et ses alliés : Modem, Radicaux et Agir. Aucune autre liste n’a défendu son projet politique.

89,28% des électeurs inscrits ont choisi de ne pas voter pour Macron.


Les listes fédéralistes ne rassemblent que 31,1% des suffrages exprimés (14,88% des inscrits) (Lrem-Modem, PS et UDI). Macron est donc minoritaire dans ses positions fédéralistes.


Le Rassemblement National (RN) obtient un bon score (23,31% des exprimés soit 11,16% des inscrits), et il progresse de 716.159 voix par rapport à la précédente échéance où le FN avait obtenu près de 24,86% des exprimés, soit 10,12% des inscrits.


Le faible score de la Droite républicaine (8,5%) prouve que la promotion du «vote utile Macron-Le Pen» a joué à plein dans la dernière ligne droite de la campagne. De nombreux électeurs de droite ont : ou soit voulu faire barrage à Macron en votant Le Pen ; ou soit faire barrage à Le Pen en votant Macron ; ou soit ne sont pas allés voter ou ont voté blanc ou nul. Résultat, la liste a perdu 2.023.289 voix par rapport à 2014.


Si on simplifie à l’extrême, on pourrait dire que 716.159 électeurs LR ont voté Le Pen, 284.896 électeurs ont voté blanc ou nul et 1.022.234 électeurs ont voté pour Macron (il manque ceux qui n’ont pas voté). Mais c’est beaucoup trop simplifier l’analyse.


Les 32,51% des suffrages exprimés obtenus par l’ensemble des listes de gauche dépassent de 10,1 points le score de Macron (LFI, Génération.s, PS, EELV, PCF et Lutte ouvrière) ce qui présente un sérieux risque pour lui.


Macron doit ses voix à quelques électeurs de gauche sociaux-démocrates (ex PS et Modem) mais la plus grande partie (de l’ordre des 2/3) provient du vote de sympathisants de droite, qui se sont égarés lors de ce scrutin, pensant, notamment, faire barrage à Le Pen ou voter pour un parti qui, après avoir laissé les casseurs agir pendant plusieurs semaines, a décidé de rétablir l’ordre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les élus français au parlement européen pèseront peu de chose de par leur dispersion dans les groupes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la priorité actuelle se situe dans une critique de la politique de gauche menée par Macron pour en détacher définitivement des électeurs de droite qui ont été trompés par une communication gouvernementale tapageuse et oppressante. Ce qui va nécessiter un effort soutenu et patient de pédagogie sur chaque dossier. L’enjeu suivant est celui des élections municipales dont l’importance est majeure en vue de 2022.


De même, notre famille politique devra laisser une plus grande place à la diversité des opinions en son sein, mais aussi, nous devons redonner une place aux principes et valeurs gaullistes afin qu’un électeur, lorsqu’il vote LR sache pour qui il vote. Nous devons être un phare dans la brume. Cela a été beaucoup oublié par certains, alors que d’autres ont essayé d’enfiler ce costume sans aucune conviction.


ENVIRONNEMENT- ÉCOLOGIE : LA BONNE LECTURE


Communication du MIL du 20 juin 2019


Repère : Derrière le terme générique d'écologie, on trouve des éléments de nature très différente. Notamment des sujets consensuels à traiter, des questions politiques posant toujours débat, des discours incantatoires de fin du monde et des projets radicaux contre notre société. Il faut se garder de toute confusion, faire le tri pour, au final, protéger en premier lieu l'homme et le progrès.


L’écologie est un sujet transversal à prendre en compte.


La prise en compte des enjeux environnementaux est un impératif politique. Elle implique aujourd’hui une approche transversale à de nombreuses politiques classiques. C’est le cas des politiques de santé, d’alimentation, de logement, d’énergie, de logistique et de transport, de sauvegarde du patrimoine naturel. Ces questions se posent et nécessitent des réponses politiques. Il faut bien distinguer, d’une part, les progrès à l’analyse objective de l’état de l’environnement à ce jour et, d’autre part, les prévisions à court ou long termes, prévisions qui restent par nature des hypothèses. Les chiffres annoncés pour 2050 ou 2100 sont à relativiser grandement !


Il faut distinguer quatre niveaux d’approches.


En premier lieu, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu’il existe des sujets consensuels pour lesquels les problèmes qui se posent portent surtout sur les moyens à engager, le choix du rythme et du calendrier. Il existe un consensus pour rénover l’isolation thermique, les fenêtres et le mode de chauffage des logements anciens, le problème reste de financer ces travaux. De même, il existe un consensus pour collecter et traiter les déchets, pour recycler ce qui peut l’être, pour éviter toute pollution industrielle, pour retirer du marché des produits dont la dangerosité est établie. La discussion porte sur l’importance de la mobilisation des impôts et des taxes et leurs utilisations.


En second lieu, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note qu’il existe d’autres sujets qui font l’objet de débats de fond où s’opposent des points de vue totalement opposés. On peut citer l’avenir : de la production des centrales nucléaires, des projets de construction de nouveaux aéroports, de centres commerciaux ou de barrages hydrauliques, de l’interdiction de la circulation automobile sur une partie de territoire. On demeure sur ces points dans le cadre de débats politiques classiques au sein de la République. Il faut donc s’engager dans les débats.


En troisième lieu, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce également les discours incantatoires (à tonalité plus ou moins sectaire), portés par divers responsables, sur ce qu’il est convenu d’appeler le «climat». Ils ne portent pas sur une approche réaliste, mais alimentent un fantasme classique de fin du monde. Ces multiples slogans sont répercutés par certains journalistes. La médiatisation d’une adolescente autiste scandinave portant une pancarte «sur le climat» débouche sur une mise en cause de la société s’opposant à une approche raisonnée de problèmes à prendre en compte. Ces discours incantatoires mélangent tout, en amalgamant des informations dont certaines sont totalement inexactes. Leur effet, ou leur objet, profond est la mise en cause des dirigeants, des institutions et des entreprises. Par conséquent, ils participent à une forme de subversion vis-à-vis des gouvernements et de la société. Ces discours impactent une petite partie de la jeunesse. Ils sont exploités par des partis politiques comme Europe Écologie Les Verts (EELV) pour accéder au pouvoir politique ou à des fonctions électorales.


Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la présence dangereuse de plusieurs milliers d’écologistes radicaux anticapitalistes (post-marxistes) porteurs de positions extrémistes dangereuses. Ces activistes ne mettent en cause ni plus ni moins que la place de la femme et de l'homme sur la planète. Cette mouvance se situe dans une logique d’une décroissance de la société, plus ou moins avouée selon les circonstances. Elle conduit à des actions d’occupations illégales de territoires (ZAD), de sabotages (voies ferrées, centrales électriques, etc.), à des violences physiques et morales (émeutes urbaines), à la production de fausses nouvelles à partir de pseudo études scientifiques ou de rumeurs sur les réseaux sociaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend une analyse réaliste et constructive en faveur de l’humain et de l’environnement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la présence de nombreuses contradictions et de paradoxes dans les positions et les choix des politiques sur l’environnement. Il faut contribuer à éviter les nombreux écueils.


Par exemple en Allemagne, le mouvement de fermeture des centrales nucléaires a conduit à la relance des centrales à charbon et, désormais, à l’exploitation du lignite, donc d’une explosion de la production de CO2 ! Il convient de déterminer les propositions absurdes, de les dénoncer et de les combattre. Beaucoup de propositions, exposées doctement, sont farfelues, volontairement ou non. Il faut garder un esprit critique.


De même, la volonté de progresser vers l’usage de l’électricité comme énergie des véhicules apparaît bonne. Mais elle nécessite de disposer de la production électrique nécessaire pour alimenter les véhicules et donc de moyens de stockage qui, à ce jour, n’existent pas.


Les fréquentes références au «changement climatique» dans le bulletin météo à chaque évènement chaud (canicule en Corse) ou froid (neige dans les Pyrénées), apparaissent comme très généralement infondées et alimentent l’inquiétude. Le jeu sur les données statistiques et les pointes de chaleur ou de froid ont comme seule vocation journalistique d’attirer l’attention par le scandale.


Une part de raison est nécessaire pour aborder chaque problème. Celle-ci n’est pas toujours là.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que l’action en faveur de notre environnement doit mobiliser «recherche et développement» de manière beaucoup plus importante qu’aujourd’hui. Pour assurer la protection de notre environnement, la réponse sera scientifique et technologique.

Dans ce domaine, il faut viser des solutions économiquement rentables. Par exemple, le développement d’énergies renouvelables ne doit pas se faire à perte pour réussir. Il s’agit des conditions de réalisation concrète des objectifs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les négociations européennes et internationales (type COP21) sur ces sujets sont, bien entendu, à poursuivre. Mais elles doivent être considérées pour ce qu’elles sont. Il peut y avoir des échanges entre pays, voire des déclarations communes d’intention, mais nul n’imposera des mesures contraignantes à des pays souverains.


La priorité est donc de traiter ces enjeux environnementaux au niveau de la France, à la fois pour notre environnement, pour participer à l’effort général et pour proposer un modèle, voire des technologies nouvelles, dans tous les domaines. Se défausser des questions d’environnement à un niveau européen comme le propose Macron (avec son projet de Banque européenne du climat) est une faute.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que l’homme doit toujours rester au centre des préoccupations et, par suite, l’environnement, la faune et la flore sont à préserver.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe de la poursuite d’un développement humain, équilibré et responsable, dans tous les domaines, par opposition aux écolos déclinistes tentés par une décroissance généralisée.