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VI­GILANCE & AC­TION - N° 399  NOVEMBRE 2019  


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


IMMIGRATION ET MACRON, COMMUNICATION ET POUDRE AUX YEUX

Communication du MIL du 6 novembre 2019


Macron a pris la décision de repréciser sa politique en matière d’immigration, après une période de silence, suite à l’adoption de la loi «asile et immigration», assez creuse, de 2018 (Loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie). Il affirme de la sorte qu’il compte bien s’occuper de la question de l’immigration pour répondre à la demande des Français. Reste à voir comment. Sur ce sujet sensible, il a confié la présentation des projets de mesures à Philippe. Le Premier ministre a annoncé un ensemble de projets disparates pour tenter de disposer d’un «tout» acceptable de la droite à la gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les 20 décisions annoncées constituent une liste de mesures pour la plupart déjà connues, voire déjà en vigueur. Aucune mesure spectaculaire ne figure dans les annonces. Leur seul but est d’affirmer que le gouvernement s’occupe de la question. Cette manœuvre de communication du gouvernement intervient alors qu’il se trouve en difficulté sur le plan social avec l’entrée en application de la réforme de l’assurance chômage et le projet de réforme des retraites qui est en suspens. Un récent rapport des inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF) met l’accent sur les détournements des systèmes de soins réservés aux étrangers sans papiers et aux demandeurs d’asile. Des mesures concernent des ajustements dans l’accès aux soins des étrangers sans remettre en cause les dispositifs existants (Protection universelle maladie (PUMa) pour les demandeurs d’asile ou Aide médicale d’État (AME) pour les clandestins). Le gouvernement reconnait qu’il existe des cas de «tourisme médical» de la part de migrants attirés par la gratuité des soins en France, mais il n’en tire pas les conséquences.


Un exemple illustre bien ces mesures : Philippe annonce un décret pour réduire la durée de maintien de la PUMa de douze à six mois pour les demandeurs d’asile déboutés, ce qui veut dire, de fait, que le gouvernement n’envisage pas de mettre en œuvre leur expulsion en appliquant la loi actuelle.

Le gouvernement affirme vouloir combattre la fraude sociale. Par exemple, il s’agit d’empêcher la perception rétroactive du revenu de solidarité active (RSA) pour d’anciens bénéficiaires de l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA). Il annonce la construction, à partir de 2020, de trois nouveaux centres de rétention administrative avec un total dérisoire de 370 places pour améliorer le taux de reconduite aux frontières. La modification des règles d’accueil (par quotas) de migrants économiques ne change rien ; ils ne représentent qu’une faible part de l’immigration (13% des titres de séjour délivrés). Le problème ne se situe pas là, mais principalement au niveau de l’immigration illégale qui, elle, n’est pas traitée. D’autres projets ont été cités en vrac concernant une réduction du montant des taxes sur les titres de séjour : l’élévation du niveau de français exigé pour la naturalisation, la mise en place d’un fichier des mineurs isolés étrangers de l’aide publique au développement, la politique d’octroi de visas, etc. Un débat au Parlement devrait désormais se tenir chaque année.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que la concrétisation des projets évoqués reste en suspens. Les uns dépendent d’une nouvelle loi (quotas d’immigration économique), d’autres de décrets (délais d’application), certains du déblocage de budgets pour permettre la concrétisation de mesures déjà adoptées (renforcement des effectifs de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ou Ofpra), et, enfin, les derniers relèvent de décisions au niveau de l’Union européenne, dont l’aboutissement est pour le moins incertain faute d’une quelconque influence de Macron : effectifs de Frontex, refondation du système de Schengen, convergence des systèmes d’asile ou durcissement du règlement de Dublin, etc.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la manœuvre de Macron et confirme qu’il est favorable à une autre politique de l’immigration, prenant en compte l’ensemble des problèmes posés, appliquant la loi et définissant des règles strictes.


LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT IL Y A 49 ANS

Communication du MIL du 9 novembre 2019


Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2019 est une journée du souvenir. En effet, il y a 49 ans, le général de Gaulle nous quittait.


Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.

Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.


A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.

Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.

Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.


La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.


Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.


Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015).


11 NOVEMBRE 1919, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE

Communication du MIL du 10 novembre 2019


L’armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.


La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l’Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l’ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l’empire français : notamment du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l’empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les Etats-Unis d’Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s’agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées.


POUR TENTER DE GAGNER UN ÉLECTORAT, L’EXTRÊME GAUCHE SOUTIENT DES ISLAMISTES

Communication du MIL du 13 novembre 2019


Repère : Des éléments salafistes et/ou proches des frères musulmans, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ont organisé le 10 novembre 2019 une manifestation politique «contre l’islamophobie».


Cette action visait à persuader les Français, ou étrangers, de confession musulmane, qu’ils sont les victimes de notre société au travers nos lois qualifiées de «liberticides» et de l’action ou des propos de certains élus. Cette opération politique salafiste a été soutenue par des journalistes de gauche (appel initial paru dans Libération). Elle a conduit à rassembler des Français autour d’un noyau politique communautariste islamiste radical clairement identifiable par ses banderoles et ses slogans. Une foule d’idiots utiles était présente pour dénoncer des discriminations supposées, sans avoir bien compris la manœuvre des islamistes radicaux. Bilan faible : quelques milliers de manifestants pour une opération nationale, mais ayant probablement eu plus un effet «antimusulman» de par les images de la manifestation.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la participation à cette manifestation à caractère islamiste de la France insoumise (LFI), dont Jean-Luc Mélenchon, de Génération.s (Benoit Hamon), du Parti communiste (Ian Brossat), du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), de Lutte ouvrière, des anarchistes de la CNT, de l’Unef, de la ligue des droits de l’homme, le tout soutenu par le patron de Médiapart. En effet, le «musulman» est considéré par l’extrême gauche comme le nouveau «prolétaire» et comme une réserve électorale. Une mouvance islamogauchiste antirépublicaine s’est ainsi affichée. La proximité idéologique entre ces «révolutionnaires» et les islamistes est troublante. À cette occasion, la gauche s’est fracturée puisque LREM, le PS et le PRG ont refusé de participer à cette manifestation.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la liberté d’expression permet de critiquer une religion, ses pratiques et ses discours. Il ne s’agit pas là d’une maladie (phobie), mais de la libre réflexion et de son expression publique. La critique des mouvements terroristes islamistes (Al Qaida, groupe État islamique) et de leurs crimes est, par contre, bien fondée. La critique des États islamiques (autoritaires ou totalitaires comme l’Iran) est un devoir pour les démocrates. La condamnation des discours, mettant en cause les lois de la République française et ses valeurs (égalité femme-homme), est naturelle. La logique des promoteurs de la «lutte contre l’islamophobie» vise à interdire la possibilité de ces critiques et à instituer une censure de la parole dans le champ public. Le noyau dur islamiste en France prétend imposer progressivement des règles à la population musulmane. Sa revendication est purement politique sous des symboles (port du voile) et un discours pseudo-religieux. La présentation de listes communautaires aux élections municipales illustre bien le caractère politique de ces groupes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les Français, ou les étrangers résidant en France, de confession, ou simplement de culture musulmane, risquent de devenir les otages de cette nébuleuse salafiste. Il convient de dénoncer les campagnes de prosélytisme islamiste, mais aussi, les menaces qui visent leur mode de vie à la «française». C’est pourquoi nous félicitons tous ceux qui affirment chaque jour leur adhésion à la République française et à ses valeurs, car ils prennent des risques à le faire. Les islamistes radicaux sont porteurs de violence à l’égard de leurs coreligionnaires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la critique doit être bien ciblée contre le projet politique salafiste. Tout propos contre les personnes de confession musulmane, qui pourrait être ressentie comme favorisant un sentiment de «haine à l’encontre des musulmans», doit être rejeté. C’est en effet le plus sûr moyen pour pousser certains de nos concitoyens dans les bras des islamistes radicaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’absence d’un discours politique suffisamment clair de Macron pour faire face aux risques d’islamisation radicale d’une fraction de la population française.


RETRAITES - MACRON DOIT ABANDONNER SA REFORME

Communication du MIL du 14 novembre 2019


La conception de la réforme des retraites de Macron est mauvaise à la base, car elle vise à calculer les retraites sur un nombre de points. La valeur de ces points sera sujette à variation et à manipulation (contrairement à un montant en euros). Cette incertitude sur le montant n’est acceptable ni pour les actifs ni pour les retraités.


La forte tension sociale, qui règne en France, est le résultat de la politique menée depuis près de 3 ans. Elle apparaît comme une menace réelle et concrète pour la République.


Les appels à la grève du 5 décembre 2019 et à la grève illimitée dans les transports attirent la contestation de tous les mécontents, dont une part des Gilets jaunes. Des groupes d’extrême et d’ultra gauche visent l’entrée dans une période prérévolutionnaire et recherchent un «débordement populaire», c’est-à-dire une insurrection.


Macron doit abandonner, volontairement et sans plus attendre, la réforme des retraites, tel qu’il l’a projetée, car demain il devra y renoncer sous la contrainte du terrain : blocages des transports, paralysie économique, émeutes, victimes.


Ni Macron ni Philippe n’ont la capacité politique et physique de faire face à la conjugaison des forces mobilisées contre eux, sans disposer d'aucun soutien populaire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut s’opposer à la fois à la politique de Macron et aux tentatives des «révolutionnaires». C’est pourquoi il est lancé une campagne militante sous forme d’affiche en format A4 et A3 qu’il est possible d’imprimer à partir de la maquette disponible sur notre site internet sur le thème : «RETRAITES, MACRON doit ABANDONNER».


INTERNATIONAL : MACRON EN DIFFICULTÉ

Communication du MIL du 15 novembre 2019


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron vient de commettre une faute grave en déclarant que l’Otan est en état de «mort cérébrale», lors d’un entretien dans une revue étrangère. Anecdote révélatrice de l’homme : dans cet entretien, Macron utilise 170 fois un «je» de majesté, au lieu de parler au nom de la France. Macron a déjà procédé de la sorte, à plusieurs reprises, au travers de déclarations inappropriées, en anglais, à l’étranger.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la France a été un membre fondateur du Traité de l’Atlantique nord en 1949 (il y a 70 ans) et, depuis lors, elle n'a jamais remis en cause son appartenance à l’Alliance atlantique, ou Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord), dans sa double dimension politique et militaire. À l’initiative du général de Gaulle, la France a quitté l'«organisation militaire intégrée» pour assurer l’indépendance de sa force nucléaire en 1966, mais est toujours restée membre de l’Alliance. Elle a repris une présence complète au sein de l’Otan en 2009.


POUR UNE ÉVOLUTION DE L’ALLIANCE ATLANTIQUE


L'Alliance atlantique doit faire face aux évolutions politiques de ses membres et de son environnement. Il existe des sujets sérieux de préoccupation, auxquels il importe de répondre clairement. Mais la mise en cause brutale de l'OTAN par Macron n'apparait pas la bonne solution pour y parvenir. Ses propos ont entrainé des réactions assez virulentes, dont celle d’Angela Merkel.


En particulier, trois questions sont à prendre en compte.


A- Force est de constater un décrochage de l’engagement américain au niveau international, amorcé par Obama, de manière implicite, et repris par Trump, de manière explicite.

Illustration de ce désengagement : Le tweet de Trump, annonçant sans préavis le retrait des forces spéciales américaines du nord de la Syrie, a été un choc pour les Européens, membres de la coalition, dont la France. L’abandon par Trump des «Forces démocratiques syriennes (FDS)», kurdes et arabes, qui ont mené, par procuration, la guerre de l’occident contre le «Groupe État islamique» est une mesure cynique et honteuse. Les militaires français présents sur le terrain ont été mis en difficulté à cette occasion. La Russie a ainsi emporté le contrôle de la situation au bénéfice de la dictature d’Assad. Le résultat des prochaines élections américaines ne laisse pas apparaitre, sauf surprise, un revirement de la politique des États-Unis.


B- Le niveau des efforts financiers militaires des pays membres apparait insuffisant aux Américains. Une participation équilibrée à l’effort militaire nécessaire apparait une condition pour que l’équilibre entre nations soit assuré au sein de l’Alliance atlantique.


C- La conduite d'un membre de l’Alliance pose aujourd’hui problème. La Turquie (membre depuis 1952) a adopté un régime autoritaire (avec une répression intérieure de masse). Elle achète des armements russes (systèmes de défense antiaérienne S-400), elle menace directement Chypre et elle vient d’attaquer les forces de la «coalition internationale», à laquelle nous appartenons, en Syrie. Son président menace publiquement de nous envoyer une vague de plusieurs millions de migrants, et, enfin, il annonce le renvoi des combattants islamistes vers les pays occidentaux.


N’oublions pas que jamais le «Groupe État islamique» n’aurait pu se constituer, pendant plusieurs années, sur un territoire important, à cheval entre l’Irak et la Syrie, sans la bienveillance de la Turquie sunnite.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la Turquie devrait être suspendue temporairement des instances de l'OTAN, en l'état actuel de l’exécutif turc, en raison de la politique agressive et incontrôlable de son président, Erdogan.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la France reste fidèle à l'article 5 du traité de l'Alliance atlantique, qui affirme la défense collective de ses membres. «Cet article, par lequel les pays membres s'engagent à se protéger mutuellement, instaure un esprit de solidarité au sein de l'Alliance». Les pays membres doivent être défendus, s’ils sont menacés, que ce soit à l'Est (les Pays baltes, membres depuis 2004 et la Pologne, membre depuis 1999) ou en Méditerranée (la Grèce, membre depuis 1952).


Enfin, l’élargissement de l’OTAN, prévu à l’article 10 du Traité de l’Atlantique Nord, apparait nécessaire. Le dernier pays ayant rejoint l’Otan est le Monténégro (en 2017), d’autres pays ont engagé des démarches d’adhésion (Géorgie, Macédoine du Nord…).


CONTRE LE FANTASME D’UNE ARMÉE EUROPÉENNE


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le fantasme de Macron de constituer une armée européenne. Il s’agit pour lui une fois de plus de renvoyer la responsabilité d’un problème sur l’UE pour ne pas avoir à l’assumer en France.


Bien entendu, une coordination entre nations est la bienvenue, une politique de projets et d'armements conjointe est souhaitable, des exercices communs sont une bonne chose et ils existent. Mais il faut tenir compte de la réalité de l'Union européenne : l'UE n'est ni un pays ni une fédération. Et nul ne souhaite qu'elle le devienne.


Après pleins de beaux discours, Macron se trouve en échec au niveau de l’Union européenne. Il a échoué lamentablement dans son projet fumeux de mise en place d’une «politique économique européenne». Il a dérapé et n’est pas parvenu à une réforme sérieuse du statut des «travailleurs détachés». Son influence dans son groupe parlementaire libéral au Parlement européen, auquel appartiennent LREM et le MoDem, apparait négligeable. Sa candidate à la commission européenne, mal choisie, a été rejetée. Son projet d'armée européenne connaitra le même sort dans le rapport de force actuel au sein de l’UE.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à rappeler la réalité militaire actuelle. En Europe, il existe des armées nationales (plus ou moins opérationnelles), mais seuls deux pays ont une certaine capacité et une certaine liberté d’agir militairement : la France et la Grande-Bretagne. Seuls ces deux pays disposent de la force nucléaire, de forces conventionnelles suffisantes, conduisent des actions extérieures et sont membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. C’est pourquoi la France et la Grande-Bretagne semblent avoir vocation à agir de concert (en marge du contexte du Brexit), en particulier contre le terrorisme islamique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que des groupes terroristes islamistes ont déclaré la guerre à la France (voir les discours du Groupe État islamique).


Au Sahel et au Moyen-Orient, nos soldats combattent les groupes et bandes islamistes, qui rêvent de mettre des territoires sous leur coupe, comme cela a pu être le cas en Afghanistan (Al Qaïda) ou en Syrie/Irak (GEI). Cet effort doit être maintenu et peut être développé rapidement en fonction des circonstances, en mobilisant dans la mesure du possible nos partenaires européens qui doivent reconnaitre le rôle de la France.