MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****


VI­GILANCE & AC­TION - N° 405  AVRIL 2020    

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

QUI DOIT PAYER POUR LES ERREURS DE GESTION DE LA CRISE ?

Communication du MIL du 30 mars 2020


Repère : «La santé est un élément majeur de la décision politique, mais ne peut pas être l’élément unique» (…) «Lorsque l’on traverse une crise sanitaire, il faut trois choses : du calme, de la cohérence et de la coordination. Or, elles ont manqué» - Jean Leonetti, maire d’Antibes, ancien président par intérim des Républicains, cardiologue et spécialiste de l’éthique médicale.


La critique de la politique du gouvernement de la gestion de crise du gouvernement progresse dans l’opinion, quant aux moyens de prévention, de recherche et de traitement du COVID-19. Elle est tout à fait légitime de la part des citoyens. Elle concerne des faits notamment la faiblesse des stocks de masques et de gel hydroalcoolique, le manque de matériels médicaux (réanimateurs), la pénurie de lits de réanimation et de personnels disponibles dans les hôpitaux, l’absence d’un dépistage massif faute de tests en nombre suffisant. Cette défiance touche en particulier, les catégories populaires, employés et ouvriers, qui ne font très majoritairement plus confiance à Macron.


Ces critiques légitimes menacent directement la logique d'union nationale voulue par le pouvoir. L’adoption consensuelle par le Parlement de la «loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de COVID-19» du 23 mars 2020 marque probablement la fin de l’unité nationale sur le sujet.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le consensus politique va voler en éclat dans le contexte de la montée de la crise et du nombre de morts. La question de la confiance des citoyens vis-à-vis de Macron se trouve relancée par la crise sanitaire actuelle du COVIS-19. Les annonces du gouvernement mettent en évidence les défauts dans la prise en compte de l’importance de la crise : avoir attendu fin mars pour annoncer avoir passé des commandes massives de masques et de matériels apparait évidemment trop tardif et marqué par de l’incompétence.


La tension sociale est importante. L’information régulière donnée par l’exécutif, au nom de la transparence, ne rassure personne. L’annonce du nombre de morts du jour, en hôpital, combinée aux témoignages sur le manque de moyens est explosive. Le confinement d’une part importante de la population active offre du temps. Or on constate le développement important de fausses nouvelles en ligne. La réduction drastique des libertés publiques, visant déplacements et rencontres, commence à jouer également en faveur de nombreux cas de tension personnelle (de l’ennui à l’angoisse) et sociale lourde (peur pour la santé des proches). Ces éléments devraient aggraver la situation, dans les semaines qui viennent, au niveau personnel et collectif. Surtout quand Macron avouera le nombre de décès dans la population et non qu’uniquement dans les hôpitaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les responsabilités politiques seront à examiner a posteriori, en ayant le recul sur le déroulement des faits et en établissant des comparaisons avec ce qui est survenu dans les pays étrangers. Les commissions d’enquête parlementaire, demandées par Les Républicains, pourraient conduire à l’engagement de procédures pénales contre des membres du gouvernement. Tout cela va de soi.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate, par ailleurs, une montée en charge d’une contestation, à caractère révolutionnaire, qui peut tenter de déboucher dans la période d’après crise. Au-delà de la critique de Macron et de Philippe, elle vise les Institutions de la Vème République et la démocratie elle-même. Elle nourrit une tendance extrémiste récurrente depuis plusieurs années.

Par exemple, on entend des louanges, implicites ou explicites, de régimes totalitaires (c’est-à-dire de la Chine, de la Corée du nord ou du Vietnam) qui feraient bien mieux que les démocraties en termes de santé. Ces affirmations ne prennent jamais en compte le fait que les données affichées par ces pays, totalement contrôlés par des Partis communistes, ne sont évidemment aucunement fiables. Cette tendance sera à surveiller.


COVID-19, LA CHINE A TOUJOURS UN RÉGIME TOTALITAIRE

Communication du MIL du 2 avril 2020


La crise sanitaire actuelle donne lieu à de nombreux débats. L’un d’entre eux porte sur le rôle du politique et, sur ce sujet, il règne un grand désordre. Des journalistes libéraux encensent la gestion de la crise sanitaire en République Populaire de Chine en étant des vecteurs de diffusion des chiffres transmis par les autorités chinoises. Certains semblent avoir oublié que la Chine est un Etat totalitaire géré par un parti unique, le Parti Communiste Chinois. Les chiffres de décès lié au covid-19, communiqués par Pékin, ont un objectif de propagande intérieure visant à rassurer la population et une fonction extérieure de publicité internationale. Le gouvernement chinois et son dictateur cherchent à faire oublier l’origine de la crise.


D’une part, le virus aurait comme origine la consommation d’animaux sauvages alors qu’il y a absence de règles sanitaires. Des mesures ont été prises officiellement depuis car elles n’existaient pas avant.


D’autre part, il y a un trop long délai de prise en compte de l’apparition de ce virus comme en atteste les sanctions prises contre les responsables politiques locaux.


Enfin, un retard assumé en matière de communication vers l’étranger de la gravité de situation. Des journalistes et intellectuels chinois qui ont critiqué la gestion de la crise ont «disparu». Beaucoup de journalistes occidentaux présents ont eu leur carte de presse retirée pour les empêcher d’enquêter. Aucune mission médicale d’un pays occidental n’a pu apporter son concours ou son témoignage. En résumé, ce qui s’est passé dans plusieurs régions chinoises, pendant au moins de cinq mois reste totalement inconnu. L’Armée populaire chinoise a verrouillée tout.


Il ne convient pas de polémiquer sur la fourchette des estimations comprises entre 5.000 et 50.000 morts du COVID-19 en Chine à début avril, mais de dénoncer les journalistes et responsables politiques français qui font l’apologie d’un régime totalitaire communiste. Régime qui est en train de devenir la première puissance mondiale. Quand un éditorialiste d’un quotidien libéral affirme : «On est forcé de reconnaître que Pékin a réussi là où Washington a échoué», il trahit toutes ses valeurs et, au final, il perd sa crédibilité. Ce mouvement de fascination pour le régime communiste est ancien et répandu parmi les dirigeants français. L’addiction à la Chine communiste d’un ex-Premier ministre, centriste et ancien giscardien, en est sans doute le meilleur exemple. La place économique prise par ce pays, environ 35% de la production mondiale, et les intérêts financiers qui s’y attachent expliquent sans doute, en partie, ce travers chez certaines personnalités souvent liées aux milieux d’affaires internationaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la montée en puissance de la Chine sur le plan économique et militaire présente des risques pour l’équilibre du Monde et donc pour la France. Il faut avoir à l’esprit la nature totalitaire du régime, ses pratiques colonialistes et concentrationnaires (dans les pseudos «régions autonomes» de Mongolie, du Tibet et du Xinjiang), sa politique massive d’armement et ses projets expansionnistes dans le monde (Taiwan, en mer de Chine, ses projets de «routes de la soie», sur ses frontières, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère la Liberté comme une valeur fondamentale, comme une condition indispensable à une organisation sociale au service du bien-être humain. Le combat pour la démocratie reste impérieux face aux régimes autoritaires ou totalitaires comme la Chine. Il ne saurait être abandonné au nom d’intérêts financiers des multinationales.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) affirme une vision gaulliste de l’internationale attachée à la défense du monde libre. C’est pourquoi nous apportons notre soutien à tous ceux qui sur le terrain ou dans leur pays luttent pour retrouver leur liberté (comme le peuple de Hong-Kong). Nous combattons politiquement en France et ailleurs tous ceux qui soutiennent les régimes autoritaires ou totalitaires comme le fait Mélenchon pour Cuba ou pour le Venezuela.


MACRON EN ÉCHEC AVEC SON FÉDÉRALISME EUROPÉEN

Communication du MIL du 3 avril 2020


Repère : La santé reste une prérogative nationale pour les 27 pays de l’Union européenne. Il ne convient pas de critiquer la responsabilité de l’UE, pour le manque de masque par exemple, car il s’agit d’une compétence qu’elle n’a pas.


Les réactions aux conséquences de la crise sanitaire du COVID-19 prouvent que ni Macron ni son gouvernement ne veulent accepter la réalité de l’Union européenne. Ils rêvent de l’UE comme un Etat fédéral, qu’elle n’est pas. Un passage au fédéralisme ne peut être envisagé, car les Nations souhaitent toutes garder le contrôle de leur destin qu’elles disposent de gouvernements de la gauche (Espagne, Italie, Portugal), de droite identitaire (Hongrie, Pologne) ou de centre flou et mou (Allemagne).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite que l’Union européenne ait réagi en suspendant deux éléments de son action : l’espace Schengen et le pacte de stabilité.


-L'Union européenne a fermé ses frontières extérieures pour 30 jours (renouvelables) afin de lutter contre la propagation du coronavirus. Il en est de même pour l’espace de Schengen qui comprend également des États non-membres de l'UE (Islande, Norvège et Suisse). Chaque pays a procédé à la fermeture de ses propres frontières. Les travailleurs détachés restent dans leur pays d’origine.

-La limite des déficits publics à 3% a été abandonnée. Le marché intérieur est suspendu pour tous les produits, à l’exception de la fourniture de matériels de protection.


Même si les décisions ont trop tardées, il s’agit de bons choix.


Mais Macron continue, depuis le début, à défendre le principe d’une politique économique commune aux pays de l’UE (Ministre, budget européen). Il n’a pas obtenu de résultats significatifs jusqu’à présent. Il prône, aujourd’hui, un emprunt commun à toute l'Union européenne ou une augmentation du budget de l'UE pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Mais même s’il a entrainé plusieurs pays dans cette démarche (Espagne, Italie, Grèce), il reste bloqué par l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays Bas. Pour les rassurer Macron déclare que «le montant est secondaire, c'est ce signal qui compte, à travers l'endettement commun ou le budget commun». Cette formule traduit la nature totalement fédéraliste de ses propositions. Si un pays européen a besoin de plus d’aides et ne peut faire appel aux marchés financiers, il a l’opportunité de se tourner vers le fonds de sauvetage de la zone euro (Mécanisme européen de stabilité (MES)), ce qui suppose effectivement d’accepter des contraintes, à l’exemple de la Grèce qui l’a fait avec succès ces dernières années.


Renvoyer sur l’Union européenne la responsabilité de l’imprévoyance des gouvernements français successifs (Hollande et Macron) quant à la prévention de la crise sanitaire est scandaleux. Vouloir mutualiser les dettes au niveau de l’UE, pour freiner la crise économique, ne semble pas acceptable pour les pays qui ont fait des efforts de gestion publique. Ces renvois de responsabilité servent juste au gouvernement français à se défausser.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate le paradoxe qui fait que, dans un contexte de crise majeure, le retour des Nations s’est imposé rapidement et sans difficulté et que finalement l’Union Européenne a eu l’occasion de démontrer sa souplesse. L’enterrement du projet d’Europe fédérale de Macron (et de Delors) vient d’avoir lieu, et tous ses «beaux discours» n’y changeront rien. Quand Macron déclare «ce qui est en jeu, c’est la survie du projet européen», il parle de l’échec de sa vision idéologique de la construction européenne et non du destin de l’UE. Cela ne remet pas en cause l’Union européenne en soi, mais condamne le projet d’évolution vers une organisation fédérale, en souffrance depuis tant d’année, que nous avons toujours combattu.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate, avec satisfaction, que ses positions gaullistes constantes et anciennes en faveur d’une «Europe des nations» sont désormais fréquemment reprises à droite comme à gauche. De nombreux responsables politiques parlent aujourd’hui couramment de privilégier les négociations interétatiques, de construire une souveraineté numérique, d’établir un contrôle effectif des frontières extérieures de la zone de Schengen, de maitriser étroitement les migrations, de se coordonner contre les ingérences extérieures (Russes, islamistes). Ces conditions sont les clés de l’avenir de l’Union européenne, au sein de laquelle doivent notamment se construire des projets novateurs à géométrie variable entre pays partenaires sur le plan industriel (relocalisation et projets énergétiques), numérique, culturels, de recherche et d’innovation, d’échanges citoyens (Erasmus).


UNE SURVEILLANCE NUMÉRIQUE INVASIVE PEUT-ELLE MENACER NOS LIBERTÉS ?

Communication du MIL du 11 avril 2020


Repère : «Notre liberté se bâtit sur ce qu’autrui ignore de nos existences» Alexandre Soljenitsyne romancier et dissident russe, prix Nobel de littérature en 1970 (1918 - 2008).


Philippe s’est déclaré favorable à un traçage numérique des Français pour lutter contre le Covid-19 en utilisant une application pour téléphone. Le gouvernement a lancé le projet StopCovid afin de tenter de développer cette application de traçage. Pour tenter de lutter contre le Covid-19 certains États, dont la Chine ou la Corée du sud, ont choisi de mobiliser les nouvelles technologies numériques pour surveiller très étroitement leur population.


En France, l’idée d’utiliser des données numériques personnelles à des fins de politique publique prospère. Il s’agirait d’utiliser les données issues d’Internet (conversations, échanges sur les réseaux sociaux, consultation de tel ou tel site Internet), de la géolocalisation des téléphones mobiles ou des cartes bancaires, puis surement de la reconnaissance faciale des individus (y compris en mouvement) afin de suivre et d’observer les comportements et la vie personnelle de chacun (déplacements, confinement, présence en un lieu ou une manifestation, fréquentations, opinions, etc.). Tout cela afin qu’il y ait une application directe, notamment, la distribution d’amendes, de sanctions, l’élaboration de traitements différenciés.


Les multinationales (GAFA…), et les Etats ont déjà les infrastructures nécessaires pour collecter nos données personnelles, les stocker et les traiter, que cela soit pour adresser de la publicité ciblée, pour empêcher des actes de terrorisme et des trafics, pour repérer la fraude fiscale. L’utilisation des données est en passe de devenir un outil généralisé des politiques publiques mais, il y a un risque d’amplification sous le prétexte de la situation d’urgence de l’épidémie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demeure partisan du progrès technique. Mais dans la crise actuelle, l’information sur les bonnes pratiques, le confinement d’une partie de la population, la disponibilité des protections individuelles (masque et gel hydroalcoolique), un recours systématique aux tests, la prise en charge par les hôpitaux, la recherche médicale, etc. demeurent les seules vraies priorités. Le contrôle social, via le traitement des données personnelles, reste un leurre incertain et dangereux. Car il n’existe pas d’algorithme neutre et en plus il y a toujours un risque de piratage et de détournement.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la croyance selon laquelle, grâce à l’Internet et à des logiciels, tous les aspects de notre vie pourraient être améliorés, contrôlés et la plupart des problèmes seraient résolus. Cette idéologie générale, dite de «solutionnisme technologique», donne le pouvoir à des experts, à des spécialistes et à des logiciels sur mesure. Elle constitue désormais une menace permanente sur notre démocratie et notre Liberté. Il faut donc s’opposer à l’utilisation d’algorithmes opaques (c’est-à-dire sans contrôle) de gestion des données personnelles par le gouvernement ou tout sous-traitant. De plus, les risques de détournement et de piratage de ces données existeront toujours, que cela soit pour une utilisation crapuleuse ou à des fins de publicité localisée.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite avertir les Français de la tentation du gouvernement d’entrer dans une ère de systèmes généralisés de surveillance numérique invasive. Ces dispositifs de contrôle social propres aux régimes totalitaires (comme la Chine) restent inacceptables pour le respect de la Liberté même si on invoque un «bon motif» et des procédures contrôlées. Avec le projet gouvernemental StopCovid, on attaque directement à la liberté des Français même s’il est annoncé, qu’avant d’être pisté, il faudra être volontaire et il faudra marquer formellement cette volonté.


LA GAUCHE DE LA GAUCHE ET LE MONDE D’APRÈS

Communication du MIL du 15 avril 2020


Repère : La France aborde une période de désastre économique. Suite à la crise sanitaire COVID-19, le redémarrage économique sera la priorité politique. La qualité et la rapidité de ce redémarrage conditionne la maitrise de la situation sociale et, en premier lieu, la situation de l’emploi, au second semestre 2020.


Des freins structurels au retour au travail vont apparaitre, au-delà de la simple remise en route des activités. Ils tiennent à la présence effective des personnels, au bon fonctionnement des prestataires (fournisseurs, distributeurs, etc.), à la confirmation des commandes en cours et aux commandes nouvelles et à la trésorerie des entreprises. La reprise n’est pas acquise en dépit des prêts. Mais compte tenu de la diversité des situations des entreprises et associations, il n’est pas possible d’entrer ici dans le détail.


Dès la sortie du confinement, une contestation sociale va émerger et prendre plusieurs formes.

La première est l’attente légitime des professions qui ont poursuivi le travail (personnels soignants, fonctionnaires d’ordre, agents publics, boulangers, caissières, pompiers, éboueurs, livreurs, agents d’entretiens, etc.) pour permettre au pays de continuer à fonctionner et qui voudront bénéficier d’un gain en termes de pouvoir d’achat. C’est-à-dire la concrétisation de la reconnaissance morale. Cette attente devra être prise en compte.


La seconde est portée par la gauche de la gauche qui prétend tirer profit de la crise sanitaire, sociale, économique et politique, pour construire le «monde d’après» la pandémie. Il s’agit pour eux de se mobiliser pour «une rupture avec les politiques menées jusque-là». Ils agitent une logique proprement révolutionnaire, issue de la mythologie d’octobre 1918 (et de quelques autres tentatives historiques). La gauche de la gauche reste imbibée de marxisme. Elle cherche juste à se refaire une façade et une santé en utilisant en désordre des mots clés à la mode : post capitalisme, écologie, féminisme, solidarité, bonheur, pour habiller un programme d’inspiration marxiste. Les organisations de la gauche de la gauche s’allient à des associations écolo-radicales pour lancer un «Plus jamais ça !», une formule habituelle chez eux. S’y retrouve des organisations syndicales : CGT, FSU, Solidaires !, Syndicat de la magistrature et Confédération paysanne ; des organisation de jeunes, plus ou moins fictives : UNEF, UNL et FIDL ; des associations écolo-radicales : Amis de la terre Greenpeace France, Action non-violente COP 21, et autres (Attac France, Droit au logement, Oxfam France). Leurs partis politiques se positionnent en arrière-plan. Ils appellent à réquisitionner les établissements médicaux privés et à nationaliser des entreprises stratégiques pour constituer un pôle «public du médicament». Ils défendent notamment à la fois la rupture avec le productivisme, l’abandon du modèle capitaliste et de la propriété privée, une nouvelle forme de répartition des richesses. D’autres s’attaquent à la «gouvernance» et agitent le fantasme de la 6ème République.


Tous ces partis, syndicats et associations évoquent un objectif commun : l’Union de la gauche avec un mot d’ordre commun «construire le monde d’après». Mais chacun voit le scénario à sa manière : «bloc social et environnemental», «fédération populaire», «Rassemblement des organisations écologistes et de gauche».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la gauche de la gauche qui voudra bloquer ou freiner la reprise des activités du pays. La CGT revendique une augmentation du Smic en urgence (mesure impossible dans la situation actuelle des entreprises) et l’interdiction des licenciements. Comme Solidaires !, elle milite déjà contre la reprise des activités dans les usines même si toutes les précautions de sécurité ont été prises. Pour sa part, la FSU émet des doutes sur la réouverture des écoles, avant de tenter de la bloquer par un biais (exercice du droit de retrait) ou un autre (nourrir l’affolement des parents).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’inquiète sérieusement de la capacité de Macron à conduire la reprise économique, tout en faisant face à la contestation sociale. Macron a enterré le dialogue social depuis 2017. Il semble très difficile de le rétablir dans la situation actuelle de crise. L’équation à résoudre apparait malheureusement bien trop complexe pour une équipe d’amateurs.


  


MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****