Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
«DU TRAVAIL POUR TOUS», LA LECTURE SOCIALE DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 20 mai 2020
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La crise actuelle donne lieu à beaucoup de débats, de déclarations, de tribunes, de pétitions. L’ensemble tend à occulter la réalité. Elle peut se résumer en cinq points :
1-Une crise sanitaire en cours marqué par un manque de prévision, de réactions, d’organisations et de moyens. Demain, cela engagera, pour certains, leur responsabilité politique, voir pénal. À ce jour, tout cela n'a pas débouché sur un projet politique sérieux en matière de santé de la part de Macron et Philippe.
2-Une récession économique, dont personne ne veut admettre l'ampleur exceptionnelle, car rien de tel n’a jamais été vécu. Cette crise économique a été amortie par diverses mesures, mais va se produire automatiquement pour une durée qui se comptera en années.
3-Une crise sociale majeure avec des millions de chômeurs supplémentaires, dont un grand nombre de jeunes en fin d’études qui auront des difficultés à trouver un premier emploi.
4-Le renforcement de la pauvreté pour une part de la population, suite à l’enchainement des conséquences croisées de la crise sociale et de la crise économique.
5-Une crise politique liée à la perte de confiance vis-à-vis de Macron et Philippe de la part d’une majorité des français. Cette défiance dépasse la seule équipe de Macron et menace les institutions même de la Vème République. Elle est nourrie et encouragée par tous les partisans de la VIème République.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France est entrée dans une période de crise majeure. Comme en 1940 ou en 1958, les gaullistes ont vocation à porter une solution politique de résistance à la crise avec du courage et une vocation de rassemblement.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que Macron et Philippe ne parviendront pas à juguler la crise sociale, car leur approche molle et hésitante restera la même que celle adoptée depuis le début de la crise sanitaire. Ce problème de forme se conjugue à des problèmes de fond (dérive budgétaire incontrôlée, non anticipation des priorités, perte de confiance).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce toutes les forces politiques extrémistes qui cherchent à tirer partie de la crise en prônant la politique du pire (par exemple blocage de la reprise des entreprises par divers moyens par la CGT et Solidaires !) pour atteindre une situation prérévolutionnaire. Cela peut être résumé par la phrase de Franz-Olivier Giesbert (7 mai 2020) : «Des forces obscures travaillent déjà à s’accaparer la détresse qui ne manquera pas de s’emparer de beaucoup de Français quand leur tomberont dessus les faillites et les trains de licenciements».
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la droite républicaine a un rôle majeur à jouer dans ce contexte. Il convient de construire une alternative politique de gouvernement avec de nouvelles propositions correspondantes à l’évolution de la France. Il faut appréhender et aussi comprendre le changement complexe de la situation du pays, tout en redonnant sa place à l’Homme. Par exemple, il faut, non pas gérer que le temps de travail, mais «du travail pour tous» pour relancer le pays.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la lecture sociale du gaullisme vise à assurer, autant que possible, la dignité pour tous les français, c'est à dire un emploi décent pour tous les actifs et une solidarité par les régimes sociaux à tous les autres, en donnant sa chance à chacun et en reconnaissant le mérite. Cette vision universelle se trouve en conflit ouvert avec l’approche d’une grande part de la haute administration sur les problèmes économiques et d’emplois, comme avec les propos de certains responsables syndicaux et patronaux (pas tous). Il y a donc un vrai combat à mener pour défendre la France et les Français en tentant de formuler des solutions pour tous.
«En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer». Charles de Gaulle - 25 Mars 1959.