Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON FAIT LE PROCÈS DES FORCES DE L’ORDRE


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Il est fait état, par la presse, lors des nombreuses manifestations, d’actes de vandalismes et de guérilla urbain. Des vitrines de magasin, du mobilier urbain ont été endommagées ou saccagés. Des deux-roues, des voitures ou des camions privés ou des véhicules publics (police, pompiers, etc.) ont été incendiés. Des barricades ont été dressées pour couper les rues et créer, pour un temps, des zones inaccessibles de rébellion. Des charges particulièrement violentes contre les membres des forces de l’ordre ont été conduites avec des armes : barres de fer, battes de baseball. Des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre allant du boulon, au pavé, au marteau et jusqu’au cocktail Molotov. L’intention de tuer des membres des forces de l’ordre a été constatée sur le terrain par des observateurs. Jeter un engin incendiaire sur des policiers constitue un geste criminel (Paris, Nantes). Le pouvoir n’a pas donné les ordres afin d’empêcher ou à défaut de réprimer ces actions.


Les auteurs de ces actes sont des «casseurs», habillées de noir, gantés et cagoulées auxquelles on attribue le qualificatif de «black bloc» pour une version romantique du révolutionnaire avec un masque de Zorro. Ces casseurs représentent le plus souvent 1% des manifestants pacifiques. Le comportement de ces militants d’ultra-gauche, auxquels se joignent des voyous, des délinquants, des bobos, n’est pas lié à l’objet de la manifestation proprement dite. Mais ils sont tous adeptes de la violence urbaine. Ces manifestations autorisées devraient se dérouler sans ce parasitage.


Pour prendre l’exemple de la manifestation du 5 décembre 2020 à Paris, les casseurs ont pris le contrôle de la tête de manifestation. Les affrontements violents ont conduit à une riposte des forces de l'ordre sous la forme de gaz lacrymogènes empêchant une progression normal de la manifestation. Ce déroulement démontre l’absence de mise en place d’un service d’ordre effectif de la part des organisateurs de cette manifestation (CGT et collectif associatif de gauche). Ce qui a permis la présence de casseurs en tête et en fin de cortège comme à chaque fois. La CGT ne dispose plus d’une capacité à assurer un service d’ordre de manifestation comme cela a été le cas par le passé, et elle ne s’y essaye plus. La responsabilité des organisateurs de manifestation est directement engagée, même s’ils ne sont jamais mis en cause. Le 5 décembre, les violences contre les policiers et les gendarmes se sont traduites par 67 membres des forces de l’ordre blessées, dont plusieurs gravement. 95 casseurs ont été interpellés. Les gardes à vue ont été prononcées pour «participation à un groupement formé en vue de la commission de violences» ou «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique». Le pire est que les organisateurs de la manifestation ont apporté, au travers de leurs déclarations, un soutien implicite et même parfois explicite aux casseurs en dénonçant l’action de la Préfecture de Police de Paris.


La majorité des journalistes de la plupart des médias évoquent des «incidents» ou de «fortes tensions» entre «black bloc et forces de l'ordre» renvoyant casseurs et force de police dos à dos. Ce traitement de l’information est mensonger, scandaleux et condamnable. La désignation de «violences» à l’encontre des forces de l’ordre est très rarement employée par des journalistes. Or, il y a bien, sans équivoque, des agressions violentes perpétuées par des «casseurs» contre les forces de l’ordre. Ce type de traitement de l’information est inacceptable.


Les journalistes qui se font l’écho de prétendues «violences policières» ne stigmatisent pas pour autant les «violences gauchistes» évidentes. Le fait de nommer les choses définit leur image. Le choix des mots des agences de presse (principalement l'AFP) dans la description des événements apparait capital. Les mots qui sont choisis pour décrire les faits sont révélateur des intentions, des présupposés et des préjugés. Ce traitement provient d'une vision idéologique de gauche et d'extrême gauche qui imprègne, consciemment ou non, une majorité des journalistes et des commentateurs. L’uniformité des articles ou des commentaires (en dehors de quelques médias) traduit un choix idéologique. Il est paradoxal de constater que la multiplication actuelle des médias (des quotidiens aux réseaux sociaux) et du nombre de journalistes, s’accompagne par la production d’un discours unique, ou du moins très homogène, pour sélectionner les faits et les commenter.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les violences gauchistes doivent être décrites de manière objective et que les termes exacts doivent être utilisés pour les décrire. La violence n’est pas «un incident» surtout quand il s’agit de guerre urbaine. L’opinion n’est pas en phase avec les journalistes et commentateurs qui travestissent la réalité dans leurs propos, dans les textes et dans les images choisies ou trafiquées. Le fossé entre le milieu intello-médiatique, imbibé des idées de la gauche de la gauche, et la grande majorité des français ne cesse de se creuser.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le véritable procès intenté aux forces de l’ordre par Macron et sa gauche social-démocrate au pouvoir. Le premier ministre a annoncé la tenue d’une commission-tribunal en 2021 contre la police. Macron a déjà jugé. Il a mis en cause la légitimité de nos forces de l’ordre. Il voit des «violences policières», met en cause l’inspection des services, reconnait la pratique des contrôles au faciès. Par ces propos, il a confirmé, à nouveau, son profond attachement à la gauche classique. Le résultat est une déstabilisation morale des forces de l’ordre qui, demain, hésiteront à intervenir face à cette guérilla urbaine.