Mouvement Initiative et Liberté

www.lemil.org

Une communication du MIL

LE PARTI DE MACRON SOUS LE CONTRÔLE D’ANCIENS PS


Télécharger la communication du MIL du 27 juillet 2021

Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page


La République En Marche (LREM) vient de renouveler les membres de son «bureau exécutif» ou Burex ce 21 juillet 2021. Cette réorganisation a pour but de préparer la campagne électorale présidentielle d’Emmanuel Macron. Richard Ferrand, qui a été le premier patron du parti, a conduit la liste «Ensemble pour La République En Marche». Cette liste a recueilli un score exceptionnel de 81,84% des voix et remporté tous les sièges. Le taux de participation se serait élevé à 88% des 800 membres du Conseil national. Ferrand revient ainsi dans le bureau exécutif de LREM comme un maitre d’oeuvre. Les anciens socialistes qui ont accompagné le projet Macron sont très majoritaires dans cette instance, par rapport à quelques nouveaux venus et transfuges de droite (Brigitte Klinkert, Sébastien Lecornu et Marie Guévenoux).


On compte notamment dans le bureau exécutif des ex-membres du PS ou collaborateurs d’élus du PS :


Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement,

Bariza Khiari, ancienne co-déléguée générale d’En Marche,

Anne de Bayser, ancienne secrétaire générale adjointe de l’Elysée,

Jean-Marc Borello, dirigeant associatif,

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie,

Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale,

Christophe Choserot, maire de Maxéville,

Roland Lescure, député des Français de l’étranger,

Bertrand Mas-Fraissinet, référent des Bouches-du-Rhône,

Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron,

Sibeth Ndiaye, ancienne porte-parole du gouvernement,

François Patriat, président du groupe LREM au Sénat,

Stéphane Séjourné, conseiller du chef de l’État,

Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté.


Dans l’immédiat, Stanislas Guérini (ex membre du PS) demeure à la tête de LREM. Mais, de fait, il en perd le contrôle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que LREM confirme son positionnement de parti de gauche social-démocrate, principalement avec des anciens de la mouvance Strauss-Kahn. Richard Ferrand reprend le contrôle complet et a choisi son équipe pour préparer l’élection présidentielle et les législatives de 2022. Ferrand a été membre du Parti socialiste (PS) durant 36 ans, de 1980 à 2016, avant de participer au lancement de Macron, en tant que secrétaire général de «En Marche». Il préside aujourd’hui l’Assemblée nationale. Mais néanmoins, c’est à lui que revient la tâche de reconstituer le noyau du parti de Macron. Il est conscient du malaise d’une grande partie des députés et sénateurs LREM. Depuis 2017, le groupe parlementaire LREM est passé de 314 à 270 membres en perdant 44 députés (-14%). Il a ainsi perdu la majorité absolue. Ses anciens membres constituent aujourd’hui une nébuleuse. Les anciens députés PS sont restés LREM. Ferrand a réussi à maintenir l’essentiel du groupe, en dépit du comportement méprisant de Macron vis-à-vis de ses parlementaires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prévoit que LREM pourrait connaitre des tensions avec ses alliées de centre gauche : le MoDem et Agir.


Pour la présidentielle, leur soutien à Macron semble acquis. Mais le sort réservé à François Bayrou par Macron peut toujours déboucher sur un lâchage le moment venu. S’ajoute le refus de Macron de mettre en place le scrutin proportionnel qui a fait naitre un véritable ressentiment chez les députés du MoDem.


Pour les législatives, la défaite de Macron engendrerait sans doute un éclatement complet des alliances actuelles et l’explosion des restes de LREM.