Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

EXPLOSION DE LA CONSOMMATION DES DROGUES EN FRANCE


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 La lutte contre le trafic de stupéfiants constitue à la fois un enjeu de santé publique mais également de sécurité nationale et internationale. En effet, cette activité criminelle enrichit le  narco-banditisme mais conduit, aussi, à une explosion d’autres formes de délinquance comme la prostitution, les vols et la revente de produits volés, notamment les téléphones portables. Par ailleurs, la France tout en étant un lieu de destination pour les substances illicites (cannabis, cocaïne, héroïne et drogues de synthèse) est, de part sa position géographique, une importante zone de transit en Europe.


LE TRAFIC DE DROGUE SE DÉVELOPPE. En ce qui concerne les drogues consommées en France, la résine de cannabis provient essentiellement du Maroc et nous arrive via l’Espagne. La cocaïne, produite en Colombie, transite par les Antilles Françaises et la Guyane. L’héroïne vient d’Afghanistan et entre en Europe par les Balkans (Turquie, Grèce, Albanie) puis en France par les Pays-Bas et la Belgique. Les drogues de synthèse (MDMA/ecstasy, amphétamines) proviennent principalement des Pays-Bas.


LA CONSOMMATION AUGMENTE EXPONENTIELLEMENT, en particulier l’usage régulier de cannabis, de cocaïne, d’ecstasy et d'amphétamines. La consommation de LSD, d'héroïne et de crack restant quand à elle plus basse. Selon le rapport mondial 2021 de l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), le nombre d’usagers de drogues a crû de 22% ces dix dernières années. Et le poids économique de la consommation de ces produits stupéfiants poursuit sa progression. Une étude de l’Insee indique que la vente de drogue (cannabis, cocaïne, héroïne, crack et drogues de synthèses) a plus que doublé entre 2009 (2,08 milliards d'euros) et 2020 (4,2 milliards).  On constate aujourd'hui une très forte augmentation du nombre de toxicomanes et d’usagers occasionnels ainsi que le développement d’une offre de plus en plus diversifiée.


LA DISTRIBUTION DE DROGUE PROGRESSE. La présence en France d'environ 4.000 «lieux de vente de produits stupéfiants installés sur la voie publique où la présence des dealers est quotidienne» est reconnue par le ministère de l’Intérieur. La montée de la violence autour de ces lieux de deal est importante et fait de nombreuses victimes, en particulier dans les quartiers populaires. Des opérations de démantèlement de ces points de deals sont menées, mais à un rythme très lent et, en définitive, sans réellement affecter les réseaux de distribution. Les points de distribution de drogue se reconstituant ailleurs en très peu de temps. En outre, pendant la pandémie Covid au cours de laquelle des mesures de restriction des déplacements ont été prises, les trafiquants ont montré leur capacité à s’adapter rapidement aux changements d’environnement et de circonstances. L’augmentation des ventes sur Internet avec des livraisons à domicile a fait évoluer les schémas de distribution et d’usage de drogue à l’échelle mondiale.


LA LUTTE CONTRE LA DROGUE PIÉTINE. En France, de nombreuses opérations ont été menées en 2021 contre le trafic de stupéfiants permettant l’arrestation de milliers de trafiquants, la saisie d'avoir criminels et la confiscation d'importantes quantités de drogue (tonnes de cannabis, kilos d’héroïne). Mais ces résultats sont très insuffisants car seul un tout petit pourcentage du trafic est intercepté et que la quasi-totalité des différentes drogues continue à inonder notre pays.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’échec du plan de lutte contre les stupéfiants («plan stup’»), mis en place en 2019, en dépit d’objectifs de bon sens et de fonctionnaires de police performants. La généralisation depuis le 1er septembre 2020 de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour sanctionner les consommateurs est totalement inefficace. Seule une répression plus forte des consommateurs et une vraie chasse aux dealers feront baisser la consommation de drogue en France et mettront ainsi à mal cette économie souterraine qui permet par exemple aux dealers de payer jusqu’à 40.000 euros de taxe lors de l’achat d'une voiture de luxe. L’État a les noms, il lui manque la volonté politique. Seules 140.000 amendes auraient été dressées en 2021, une goutte d'eau par rapport à la réalité.


 Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’il faut d’abord donner plus de moyens matériels et juridiques aux forces de l’ordre (police nationale, polices municipales, gendarmerie, douanes…) et à la justice afin que la lutte contre la drogue devienne une priorité de l’État. Parallèlement, il faut développer les mesures de prévention et celles de prise en charge des toxicomanes (produits de substitution, sevrage) permettant à terme une véritable réinsertion sociale pour les victimes de la drogue.

 Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition aux mesures de dépénalisation ou de légalisation de la drogue proposées par Jadot et Mélenchon et aussi souhaitées par certains élus qui semblent avoir perdu le sens des réalités de notre pays.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme qu’il faut sanctionner les dealers mais aussi les consommateurs qui contribuent à l'existence de ce trafic destructeur de vies et de familles.