Mouvement Initiative et Liberté
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Une communication du MIL
DARMANIN VEUT OUVRIR LES PORTES À L’IMMIGRATION
Télécharger la communication du MIL du 23 février 2023
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En 2022, une augmentation massive de 64% du nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne (UE) a été enregistrée par l’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex). Le nombre des entrées irrégulières (immigrés clandestins) a atteint 330.000 personnes dont notamment 145.600 passages via les routes des Balkans occidentaux (plus 136%) et plus de 100.000 passages par la Méditerranée centrale, (plus 50%). Près de la moitié (47%) des entrées irrégulières en 2022 sont le fait d’Afghans, de Syriens (94.000) et de Tunisiens. 90% des entrants sont des hommes. Ces chiffres, fortement minorés, ne concernent évidemment que des personnes identifiées en 2022 par Frontex.
En 2022, la France a délivré plus de 320.000 premiers titres de séjour, soit une hausse de plus de 17% par rapport à 2021. Les demandes d’asile en 2022 ont atteint le chiffre de 156.000 (afghans, bengalis, turcs…) et 53.000 droits d’asile ont été accordés. Les expulsions ont été réduites à 15.400 personnes alors qu’il y a eu 152.000 Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF). Actuellement, les Préfectures régularisent déjà des «travailleurs sans papiers». En 2022, ces régularisations ont concerné plus de 34.000 personnes (notamment des Algériens, des Marocains, des Maliens) en augmentation de plus 29%. Elles s’appuient sur des critères qui ont été définis en 2012 et qui comportant des conditions d’ancienneté sur le territoire et un nombre minimum de bulletins de paie.
Depuis sa nomination, le ministre de l’intérieur, Darmanin, s’est montré incapable de mener une vraie politique de contrôle de l’immigration. Les flux augmentent. Aucune mesure politique majeure n’a été prise. Aucun résultat visible ne peut être constaté.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le prochain projet de Loi «Immigration» ne répond pas aux problèmes actuels. Le projet de loi «Contrôler l’immigration et améliorer l’intégration» vise à multiplier les régularisations de travailleurs sans papiers en diminuant les critères de régularisation nécessaire (avec moins d’ancienneté et de temps effectivement travaillé). Les régularisations de travailleurs extra européens sans papier est un appel fort à l’arrivée de migrants nouveaux et à une installation d’étrangers clandestins car depuis longtemps en fin de droits. Quant au renforcement envisagé des possibilités d’expulsion, en particulier des étrangers délinquants, elles ne seront pas suffisantes pour parvenir à des résultats visibles. Elles porteront juste sur une hypothétique simplification du contentieux des étrangers. L’accélération de l’instruction de la demande d’asile ne remet pas en cause les règles actuelles.
Les vrais enjeux portent sur les entrées illégales de migrants extra-européens, sur l’absence d'un contrôle stricte des demandes d'asile, sur un manque de règles cohérentes sur la délivrance des visas, sur la non-exécution des expulsions des étrangers clandestins, sur le défaut de contrôle dans la durée des personnes disposant d'une autorisation de séjour temporaire (étudiants ou travailleurs étrangers) et sur la procédure de naturalisation trop laxiste. Selon toutes les études publiques officielles, le nombre d’étrangers extra-européens concernés a continué à augmenter au sein de la population résidante en France. Au total, en France, 3,8 millions d’étrangers sont titulaires d’un titre de séjour. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie figurent en tête des pays d’origine. Tous les sondages confirment que les français dénoncent, très majoritairement, la politique actuelle de gestion de l'immigration. Demain Il faudra une nouvelle politique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle les députés, dont notamment ceux qui représentent la droite de gouvernement, à rejeter en bloc le projet de loi immigration sans aucune négociation ni concession. Le projet de loi ne peut camoufler, d'une part, l'absence d'une vision globale d’une politique migratoire, et d'autre part, l’existence de mesures tout à fait néfastes ou très inefficaces. On ne peut pas bien faire en faisant tout et son contraire : expulser et régulariser les clandestins sans-papiers.