Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON : LES SYNDICATS, LES MANIFS, LE CHAOS ET LE DÉSORDRE


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Une intersyndicale comprenant l’ensemble des organisations syndicales nationales s’est consolidé contre le projet de réforme des retraites avec les organisations représentatives (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO) et les organisations sectorielles (FSU, Solidaires et Unsa).


Cette unanimité syndicale est exceptionnelle et surement temporaire. Elle est le fruit d’une succession d’événement et s’explique en grande partie par la politique sociale conduite par Macron depuis le début. Les organisations syndicales ont été unanimes pour combattre les deux réformes successives de l’assurance chômage. Macron a tenu, au maximum, à l’écart les organisations syndicales durant son premier quinquennat. Les critiques contre la gestion paritaire (Agirc-Arcco, Unedic) ont été la règle. Macron a monté des opérations de communication autour de convention prétexte (convention citoyenne pour le climat) avec une sélection contestable de citoyens et en mettant de côté la représentation national (Assemblée nationale, Sénat) et le Conseil économique et social et environnemental (CESE) qui est composé des partenaires sociaux dont les organisations syndicales. Il a renvoyé les syndicats aux seules négociations d'entreprise ou de branches professionnelles. Les organisations patronales ont également été touchées mais elles ont été discrètes ayant obtenu en contrepartie des réductions sur les impôts et les taxes sur la production.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les partenaires sociaux, une partie importante, travaillent sur le champ social pour obtenir des progrès. Ils ont poursuivi des chantiers sociaux, dont la négociation d’Accords Nationaux Interprofessionnels (ANI). En particulier, le dernier ANI, conclu entre syndicats et patronats le 10 février 2023 et qui traite du «partage de la valeur en entreprise» permettant de développer des dispositifs tels que l'intéressement, la participation, la prime de partage de la valeur (PPV). Cet accord s’inscrit pleinement dans l’esprit gaulliste du développement de la participation. Mais Borne n’a pas encore transcrit dans la Loi le contenu de cet ANI.


Les diverses manifestations syndicales, organisées contre la réforme des retraites, sont l’expression de la liberté et de la démocratie Française. Mais le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne vigoureusement l’utilisation de la violence comme moyen d’expression des extrémistes de gauche et d’ultragauche lors de ces manifestations. Les services d'ordre des syndicats (UNSA, FSU, SOLIDAIRES, CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO) se sont en partie reconstitués (200 membres pour la manifestation du 23 mars 2023 à Paris). Ils essayent de protéger les cortèges et sont en liaison permanente avec les forces de l’ordre présentes sur le terrain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le but de ces violences est de mettre en cause l’ordre républicain dans une logique insurrectionnelle et révolutionnaire. Les activistes d’extrême gauche et d'ultra gauche, les casseurs pilleurs, les délinquants des citées et les personnes violentes pour l’occasion, s’en prennent aux biens (mobiliers urbains, véhicules, vitrines) et aux personnes (blocages). Ils attaquent aussi les forces de l’ordre en organisant des affrontements violents (jets de pierre, feux de poubelles et divers projectiles).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), comme beaucoup de citoyens, soutient les forces de l’ordre dans l’accomplissement de leur mission de maintien de l’ordre. Ils agissent, dans un cadre républicain, pour empêcher ou stopper les violences.


Afin de délégitimer ces violences, Macron devrait reprendre le dialogue social au niveau national. Il doit revenir à une politique sociale respectueuse de l’ensemble des partenaires sociaux. Il doit changer de politique, d'attitude mais aussi de ministre du travail (car ce ministre n’a pas réussi). Un gouvernement doit avoir un lien normal sur le plan social avec la majorité des forces syndicales qui sont réformateurs (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, UNSA). Ces derniers sont majoritaires dans le secteur privé. Le gouvernement doit aussi garder un dialogue avec les organisations à caractère «révolutionnaire» (CGT, FSU, SOLIDAIRES). Macron doit empêcher le blocage du pays (essence, gaz, électricité, port) qui pénalise la situation économique.


Mais, Macron, en laissant le chaos et le désordre s’installer, ne veut-il pas apparaitre, demain, comme le Président de l’ordre et du rétablissement de l’ordre.