Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON, ADDITION DE MAUVAIS CHOIX OU INCAPACITÉ POLITIQUE


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Repère : Suite à la validation de l'essentiel des dispositions de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, Macron a précisé, dans une allocution, ses priorités pour 2023 et a renouvelé sa confiance à la première ministre.


Récemment, dans une intervention à la télévision, Macron a juste annoncé qu’il allait poursuivre les initiatives, engagées ou annoncées, sans aucune précision, ni nouveauté, pour le moment. Il a abordé des sujets comme notamment la réforme du lycée professionnel, la mise sous condition du RSA, la fin de l'engorgement des services d'urgence pour 2024, le recadrage de Pôle emploi sous la dénomination de «France Travail», la transcription de l’ANI sur le «partage de la valeur», l’augmentation conditionnelle du salaire d’une part des enseignants assurant des remplacements, le suicide assisté. Il a, aussi, prévu des recrutements dans la justice et la sécurité.


Après avoir évoqué un délai de 100 jours (jusqu’au 14 juillet 2023) pour y parvenir, il semble viser la fin de l’année. C’est le cas par exemple pour la mise en place d'un «nouveau pacte de la vie au travail» pour notamment présenter des mesures pour favoriser l’emploi des salariés de plus de 55 ans. Les négociations entre les partenaires sociaux devraient prochainement démarrer.

Après l’adoption de la loi de réforme des retraites, Macron déclare souhaiter un apaisement social mais il n’a convaincu ni les partis d’opposition, ni les organisations syndicales. Même le patronat reste réservé. Il n’est pas possible de prévoir un retour au calme social, comme il l’espère, après la journée d’action du 1er mai.


La crise sociale et politique actuelle n’est pas institutionnelle, mais liée à certains responsables politiques (Macron, Borne et Dussopt). Des partis d’extrême gauche (EELV, LFI, PCF) et leurs responsables (Mélenchon, Hamon) continue de prôner une 6ème République et mettent quotidiennement en cause les institutions installées par le Général de Gaulle, institutions que nous défendons.


Or, les institutions de la Vème République fonctionnent bien, mêmes si c’est, malheureusement, au bénéfice des personnes élues en 2022 : Macron et ses députés macronistes.


Les politiques du «quoi qu’il en coûte» de Macron sont à l’origine de l’augmentation vertigineuse de la dette de la France. En plus, les taux d’intérêt ayant fortement augmenté, le coût de la dette devient de plus en plus pesant. Tout cela va conduire à des choix politiques de réduction drastiques des dépenses. Première victime, la loi de programmation militaire devrait renvoyer à plus tard l’augmentation du budget pourtant indispensable à nos armées.


Faute de «coalitions» possibles avec d’autres forces politiques, Macron prévoit le vote des projets de loi «texte par texte». Il s’agit de l’utilisation de la technique du saucissonnage, c’est-à-dire un piège que l’opposition doit refuser. Des sujets, comme le contrôle strict de l’immigration et les expulsions des sans papier clandestins, vont être mis au rebut. Parallèlement, il compte avoir recours à un excès de communication à travers le «Conseil national de la refondation». Les citoyens ne seront pas dupes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déplore que de nombreux enjeux, actuels et majeurs, ne soient pas pris en compte, comme notamment les mesures pour éviter les dérapages existants ou potentiels de l’intelligence artificielle (IA), la réduction du parc immobilier (dû aux contraintes écologiques), le coût prohibitif de l’accès au logement (et la chute du nombre des constructions), la protection de l’environnement et du patrimoine, le niveau scolaire insuffisant, et bien d’autres. Autre exemple, la loi de programmation nucléaire tarde à dessiner la nouvelle politique de production d’électricité. Le sujet est renvoyé à 12 ou 15 ans, rien avant 2035. Macron multiplie le renvoi des projets incontournables à des dates postérieures à son quinquennat. Il se défausse tout simplement sur les générations à venir, comme pour le comblement des déficits.