Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

SÉNAT, LA DROITE TOUJOURS MAJORITAIRE


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Les résultats des élections sénatoriales du 24 septembre 2023 témoignent d’une stabilité politique des élus locaux et de leurs votes.


La droite et le centre droit demeurent majoritaires au Sénat. Les Républicains constituent toujours le groupe parlementaire le plus important du Sénat. Le groupe LR, a reconduit son chef de file Bruno Retailleau. Le groupe Union Centriste (UC) reste présidé par Hervé Marseille.


Gérard Larcher (LR) conserve la présidence du Sénat, avec le soutien de LR et de l’UC.


Les macronistes apparaissent divisés. Ils ont globalement reculé. Ils pèsent assez peu au Sénat. Ils se répartissent en plusieurs groupes parlementaires (Groupe des ex-socialistes, MoDem ou Indépendants). Cette situation correspond à leurs origines politiques historiques, mais, aujourd’hui, elle traduit surtout leur positionnement politique en vue de la présidentielle de 2027 selon le candidat qu’ils envisagent de soutenir. La fin de la coalition politique pro-Macron se confirme progressivement.


À gauche, le Parti socialiste (PS) reste le second groupe du Sénat par son importance.

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) gagnent chacun quelques sièges, mais restent marginaux compte tenu du nombre de leurs élus.

Par ailleurs, l’absence d’implantation locale de partis, bien représentés à l’Assemblée nationale, depuis 2022, apparait à l’issue de ce scrutin.


Le Rassemblement national (RN) n’obtient que trois élus, faute d’un nombre significatif d’élus locaux.


La France insoumise (LFI) n’en obtient aucun. La gauche de la gauche (PS, PCF et EELV) a constitué des listes communes dans de nombreux départements, mais sans y intégrer LFI. Si on ajoute à ce résultat la confirmation de listes indépendantes socialistes, communiste et écologiste aux élections européennes de juin 2024, la coalition Nupes semble en chemin de disparaitre, du moins sous sa forme initiale, avec une prééminence de Mélenchon liée à son résultat de la Présidentielle de 2022.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a choisi la diversion, c’est-à-dire de communiquer au soir des élections sur de nombreux sujets (autres que les élections) et, dès le lendemain, sur un programme toujours flou de «planification écologique» pour occuper l’espace médiatique. Ce choix était destiné à occulter la déroute des candidats qui le soutenaient aux élections sénatoriales et relativiser l’importance du Sénat dans la donne politique pour les trois ans à venir.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Les Républicains disposent de l’ordre 200 députés et sénateurs. À partir de ce poids politique, leur seul enjeu doit être de convaincre les citoyens qu’ils incarnent une opposition de droite claire et efficace à la politique de Macron et Borne, actuelle et à venir.


Le positionnement flou des propos de certains élus ou personnalités, historiquement de droite, est bien évidemment encouragé par le gouvernement. Les motivations personnelles de ceux-ci sont diverses (sans détailler ici les raisons de chacun). Ces comportements nuisent gravement à la clarté de la situation pour les citoyens. De même, les échanges récents engagés par Macron avec les responsables des partis d’opposition ont permis à chacun de formaliser ses positions et de confirmer l’absence d’un projet commun. Mais ils inspirent des doutes, compte tenu de la couverture médiatique, la manœuvre de communication du chef de l’Etat doit être dénoncée pour qu’aucune ambiguïté ne demeure.


Enfin, si des élus centristes et divers votaient l’adoption de l’actuel projet de loi sur l’immigration qui prévoit notamment la régularisation massive d’étrangers sans-papiers (des clandestins). Il faudra que la droite républicaine dépose une motion de censure et que ses députés votent celle-ci.