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Une communication du MIL

ÉLECTIONS EUROPÉENNES, LE PROCHAIN ENJEU


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Les élections européennes de 2024 constituent la prochaine échéance politique, sauf dissolution improbable de l’Assemblée nationale par Macron. Les enjeux sont clairs. Ils portent notamment sur la politique de contrôle de l’immigration, sur les prix de l’énergie, sur la mise en œuvre de mesures «écologiques» contraignantes, sur la stabilisation du budget, sur le potentiel élargissement de l’Union aux pays candidats.


Le scrutin à la proportionnelle va désigner 705 députés européens. La répartition des forces politiques s’inscrit dans un contexte politique européen. La répartition politique diffère de celle du cadre national. Le Parlement européen compte aujourd’hui (pour 2019-2024) sept groupes politiques. Le Parlement Européen est l’une des institutions au côté du Conseil européen (où siègent les chefs d’Etat) et de la Commission de l’Union européenne.


Pour la droite républicaine, une liste sera présentée par Les Républicains. Sa tête de liste, sa composition et la clarté de son programme conditionneront son résultat final. Ses élus bénéficient de faire partie du groupe traditionnellement le plus important au Parlement : le Parti Populaire Européen (PPE) (176 députés) et donc d’avoir du poids dans les décisions. François-Xavier Bellamy préside le groupe français actuel au sein du PPE. Ses récentes initiatives contre la promotion du port du voile dans l’UE ou pour l’interdiction de la Gestation pour autrui (GPA) ont débouché sur des succès. L’objectif de cette liste est, aussi, de mobiliser d’une manière importante des électeurs de droite.


La coalition soutenant Macron (Horizon, MoDem, Renaissance) devrait déposer une liste unique défendant la construction d’une Europe fédérale, menée par Stéphane Séjourné. Ses élus siègent au sein du groupe «Renew Europe» (102 députés). Ce groupe comprend les anciens membres du groupe «Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe», mais a volontairement renoncé à son étiquette libérale depuis 2019 à la demande de Macron. La campagne de Renew en France pour 2024 a déjà été engagée.


La gauche de la gauche proposera au moins quatre listes : PS, EELV, PCF et LFI. Le résultat de ces élections établira un rapport de force entre ces 4 listes par les pourcentages obtenus et le nombre de leurs élus (pour les listes ayant atteint le seuil de 5% des suffrages). Ces élus rejoindront des groupes parlementaires distincts, ayant chacun une influence variable. Les élus socialistes siègent, dans le groupe des «Socialistes et Démocrates européens» (S et D) (144 députés). Les élus d’EELV sont au sein du groupe des «Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE)» (71 députés). Les élus de LFI trouvent une place au sein du groupe de la «Gauche» (38 députés). Le PCF n’a plus d’élus depuis 2019. Ces listes vont présenter des programmes qui vont différer tant sur l’organisation de l’Union européenne que sur ses projets prioritaires pour la nouvelle législature car l’ancienne coalition de la gauche de la gauche, la Nupes, a explosé en vol. L’élection municipale, en 2026, ne devrait pas, sauf exception ponctuelle, conduire à relancer une telle coalition.


Le Rassemblement national dispose déjà d’élus siégeant dans le groupe «Identité et Démocratie (ID)» (64 députés). Sa tête de liste sera Jordan Bardella. Les résultats en 2024 dépendront en partie de son programme qui est en cours de reformulation. Les sondages le situent à un niveau élevé.


Plusieurs autres listes devraient se présenter à droite comme Reconquête ou Debout La France (DLF) et probablement des petits partis défendant une sortie de l’Union. Pour certaines de ces listes, l’obtention de 5% des suffrages, et donc d’élus européens, reste à ce jour difficile à prévoir. Leurs scores peuvent peser sur les résultats de LR et du RN, même s’ils ne disposeront pas d’élus au final.


Pour mémoire, le groupe des «Conservateurs et réformistes européens (CRE)» (64 élus) qui regroupe, en particulier, des élus Polonais et Italiens, ne compte pas d’élus français.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe d’une Europe des Nations. La campagne des élections européennes doit aborder des questions du ressort de l’UE, selon les traités signés entre les pays souverains membres de l’Union. Les solutions défendues par les candidats doivent répondre aux intérêts de la France et s’opposent à la vision fédérale de la politique de l’Union défendue par Macron et la coalition macroniste. La recherche de projets collectifs entre membre est légitime, mais ne peut pas occulter les différents entre pays membres sur certaines questions, comme par exemple, sur l’énergie (opposition entre la France et l’Allemagne) ou sur les flux d’immigration vers les pays de l’Union Européenne.