Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON, LE SPÉCIALISTE DE LA POUDRE AUX YEUX


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Le président de la République a tenu une très longue conférence de presse en janvier 2024. Aucun «sens profond» d’une nouvelle phase politique de son quinquennat n’est apparu, ni dans son discours et ni dans les réponses qu’il a formulées aux questions des journalistes. Les Français ont juste pu assister à une opération de communication politicienne bien préparé, à la fois sur la forme (affirmation de l’autorité du président) et sur le contenu avec une multiplicité de sujets («je sais tout») à des niveaux très divers cherchant à ce que chacun retienne l’idée qui lui est destinée. Pour résumer, Macron s’en est tenu à de nombreuses questions secondaires (même si celles-ci méritent l’attention). Elles n’apportent aucun crédit à son concept de «réarmement moral». Citons notamment : «le bon usage des écrans pour les enfants», la généralisation à tous de «la pratique du théâtre au collège», la «généralisation du service national universel (SNU)» en classe de seconde, le doublement des franchises médicales. En particulier, il a évoqué des mesures concernant l’Éducation nationale. Ces annonces restent floues, sans calendrier précis. Il s’agit d’un miroir aux alouettes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron manœuvre pour survivre pour la fin de son mandat. Il a défendu l’entrée et/ou le maintien dans son gouvernement de ministres mis en examen, contrairement à ses engagements initiaux. Jamais il n’avait prôné, jusqu’à ce jour, une réforme instituant l’élection au suffrage universel direct des maires de Paris, Lyon et Marseille (PLM) pour 2026. D’autres projets politiciens de diversion devraient apparaitre. Même en politique étrangère, il n’a pas été clair. Cela lui était difficile après les déclarations contradictoires qu’il a tenu, en particulier ces trois derniers mois, sur le conflit entre le Hamas et Israël.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, aussi, les campagnes médiatiques menées sur une prétendue «droitisation» de la politique de Macron. Elles ne correspondent aucunement à la réalité. Macron poursuit sa politique de «l’entre deux» définie en 2017 et confirmée en 2022. Le choix des figurants (comme Rachida à la Culture) occupant les ministères ne change rien, dans la mesure où ils ont une marge de manœuvre très réduite sur les sujets majeurs dans le système macroniste. Ces campagnes de communication politicienne, soutenues par des journalistes aux ordres, sont destinées à satisfaire deux objectifs.


D’une part, Macron cherche à mobiliser en sa faveur un électorat de droite, à court terme, pour l’élection européenne de juin 2024 car les sondages actuels donnent moins de 20% à sa coalition. Pour convaincre les citoyens, il a mobilisé dans son discours des mots-clés de droite comme «croissance», «sécurité», «immigration», «mérite», «engagement civique» ou «naissances». Mais il ne s’agit que de paroles sans aucune application future. Il n’y a aucun changement de ligne politique de sa part. Il joue simplement sur la communication pour capter des électeurs, avec un miroir aux alouettes, de la droite républicaine et du centre.


D’autre part, les partis de gauche parlent de «droitisation» ou d’un prétendu «ultra-libéralisme» de Macron pour promouvoir leurs listes et leurs candidats. Le Parti socialiste (PS) cherche à récupérer les voix des électeurs de gauche qui ont rejoint depuis 2017 Macron et ses candidats (Horizons, MoDem, Renaissance). L’enjeu est important pour le PS. Ses élus devraient être suffisamment nombreux pour compter dans le second groupe (socialiste) par son importance du Parlement européen.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la Droite se situe toujours, sans ambiguïté, dans l’opposition aux macronistes. La droite républicaine défend pour la France et pour l’Union européenne des positions de droite. Elle a un programme qu’elle défend au Sénat (avec ses alliés centristes), à l’Assemble nationale ou au Parlement européen, avec François-Xavier Bellamy, homme de droite ayant des valeurs de droite, comme en atteste ses votes et ses propositions de loi. La priorité actuelle est donc de contribuer à convaincre les électeurs de battre, aux européennes prochaines, la gauche macroniste pour combattre l’Europe fédérale que certains veulent nous imposer.