Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

EUROPE DES NATIONS CONTRE EUROPE FÉDÉRALE ET SUPRANATIONALE


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Les élections européennes doivent être regardées au niveau national et européen. Des candidats, et des journalistes, tentent de jouer, à chaque scrutin, sur une confusion des genres et brouillent les cartes.


Ainsi Macron tente de mettre en scène un duel entre lui et le RN, alors que l’enjeu de ce scrutin n’est pas national ; il ne concerne que le Parlement européen. Ce pseudo duel ne comptabilise même pas la moitié des intentions de vote.


D’une part, au niveau national, il est légitime d’apprécier le poids des partis politiques, ou coalitions de partis, dans le cadre d’un scrutin à la proportionnelle (certains rêvent d’appliquer la proportionnelle pour les législatives de 2027). Mais le résultat n’aura aucune conséquence, autre que symbolique, sur le plan national en 2024. Au Sénat, il existe une majorité claire entre LR et centristes. À l’Assemblée nationale, la coalition macroniste conservera une majorité relative. Elle aura recours au 49.3 pour les lois de finances et recherchera le soutien, ou l’abstention, de LR ou du PS pour faire adopter ses textes.


D’autre part, les résultats vont définir le rapport des forces politiques au Parlement européen pour la mandature 2024-2029). Les listes susceptibles d’avoir des élus s’inscrivent par avance dans le cadre d’un des sept groupes parlementaires européens existants (sauf en cas de scissions ou fusions difficiles à prévoir à ce jour). Un clivage majeur prime, certains souhaitent imposer une Europe fédérale, c’est-à-dire un pays souverain, l’Europe, qui prendrait la place de nos pays et les autres sont partisans de l’Europe des Nations et s’opposent aux fédéralistes.


Trois groupes parlementaires défendent la marche vers une Europe fédérale de manière explicite, même si des nuances existent. En cas d’obtention d’une majorité, les instances de l’UE prendraient progressivement le pas sur les choix des Nations. Il s’agit du groupe Renew Europe (que préside Valérie Hayer tête de la liste Macron-Attal), le groupe Socialiste et démocrate (S&D) et le groupe écologiste (Les verts / Alliance libre européenne (ALE)). Ils s’inscrivent dans une démarche fédéraliste.


Quatre groupes parlementaires s’opposent à une évolution fédérale. Certains d’entre eux défendent une Europe des Nations. Ils souhaitent un recentrage des politiques antérieures. Leurs positions sont parfois différentes. On compte trois groupes de droite : Parti Populaire Européen (PPE) auquel appartient Les Républicains (LR), Identité et Démocratie (ID), avec le Rassemblement national (RN) et Conservateurs et Réformiste Européens (CRE) avec Reconquête ! Dans la catégorie non fédéraliste, on compte aussi, pour d’autres raisons, le groupe d’extrême-gauche (Gauche unitaire européenne) dans lequel siège LFI.


Pour dresser un paysage complet, ajoutons que des listes hostiles à l’UE, en tant que telle (sur le modèle du Brexit), vont se présenter dans certains pays de l’Union, mais elles devraient faire des scores marginaux. Aucune liste française, susceptible d’avoir des élus, ne met en cause l’Union européenne, contrairement à ce que prétendent Macron et Attal, les listes en jeu prônent seulement son évolution, à des niveaux divers, avec certaines questions difficiles à faire aboutir.

Au niveau du Parlement européen, les deux groupes les plus importants sont avec 181 sièges le PPE (droite) et avec 140 le S&D (gauche socialiste), de fait, ils se partagent le pouvoir au Parlement européen. D’après les sondages actuels, ils devraient conserver leurs positions. Le paradoxe est que les élus macronistes ou RN continuerons à siéger dans des groupes parlementaires de moindre importance, et qu’ils n’auront pas une influence déterminante dans les débats du Parlement, comme cela a été le cas précédemment.


Depuis sa création, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend l’Europe des Nations et combat les partisans d’une Europe fédérale (solution promue par Macron-Attal). Ses adversaires sont donc les macronistes, les socialistes et les écologistes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL)  appellera les citoyens à voter en masse. Il faudra voter en faveur des listes Françaises qui pourront être représentées au Parlement (il faut plus de 5% des suffrages) et non pour les listes ayant une prévision de résultat inférieur à ce seuil. Il faut qu’elles défendent, chacune à leur manière, l’Europe des Nations. Il faut choisir celles qui vont vraiment travailler au Parlement sans se disperser sur le terrain national. Un député européenne Français ne doit pas être un intermittent, il doit travailler uniquement au Parlement européen.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prône la nécessaire évolution de l’Union européenne dans des domaines comme le respect des frontières extérieures de l’Union, la réduction de l’accueil des migrants, la réindustrialisation, l’emploi, la maitrise de l’énergie, la réduction drastique de la prolifération normative, la maitrise du budget de l’UE, le respect des compétences définies dans les traités, l’élargissement de l’UE à de nouveaux pays, la lutte contre les ingérences étrangères, la coordination des efforts conjoints en faveur de la sécurité contre les trafics de drogue ou d’êtres humains, contre les mafias et le banditisme, contre la délinquance financière, etc.