Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MACRON VEUT DÉTRUIRE L’ŒUVRE SOCIALE DU GAULLISME


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En mai 1943, le général de Gaulle crée un organisme pluraliste, le Conseil national de la Résistance (CNR), unifiant les différents mouvements de la résistance intérieure (huit mouvements de la Résistance, de deux syndicats et de six partis politiques de la III° République). Jean Moulin en assure la présidence en France. Le CNR élabore un programme (adopté à l’unanimité le 15 mars 1944) qui présente une vision d’avenir à appliquer dès la victoire et le rétablissement de la souveraineté française sur le territoire national.


Le programme du CNR constitue un élément fondateur du gaullisme social. Il contient en effet des mesures sociales. Entre autres, il comprend un «plan complet de Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens les moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État». Il préconisait également «une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours». Ces idées sont reprises dans le préambule de la constitution de 1946. Un système complet de protection sociale est mis en place avec l’assurance maladie, un système de retraites par répartition financé de manière intergénérationnelle et les allocations familiales.


En août 1958, le général de Gaulle décide de la création en France d’un système d’assurance-chômage. Il invite les «organisations patronales et ouvrières […] à prendre contact pour créer en commun un fonds de salaire garanti, pour procurer aux travailleurs la sécurité d’une rémunération de base et des facilités pour leur reclassement professionnel. Je sais à qui je m’adresse, et je suis sûr d’être entendu».


Les partenaires sociaux, patronaux et syndicaux construisent le régime paritaire d’assurance chômage. Le général de Gaulle annonce le 29 décembre 1958 que «va être fondé, institué par coopération entre le patronat et les syndicats, un fonds national destiné au maintien de l’emploi et assurant aux travailleurs, qui tomberaient en chômage, un supplément portant l’allocation aux environs du salaire minimum». Le 31 décembre 1958, un accord acte la naissance des Assedic et l’Union nationale qui les coiffe (Unedic) entre la Confédération nationale du patronat français (CNPF), la CFTC, la CGT, Force ouvrière (FO) et la CGC.


Mais, cet acquis social est remis en cause par Macron par une série de mesures depuis 2017.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique menée par Macron et Attal qui vise à un contrôle direct de l’assurance chômage. Depuis 2017, la remise en cause du système d’assurance chômage par l’exécutif a touché son financement (suppression des cotisations salariales au profit de la CSG) et réduit les prestations aux chômeurs. Le gouvernement a imposé des charges exceptionnelles à l’Unédic à l’occasion de la période du confinement, charges qui ont conduit à une dette de plus de 60 milliards d’euros. Aujourd’hui, l’équilibre financier annuel ayant été rétabli, le gouvernement procède à une ponction de plus de 12 milliards d’euros sur le régime, ce qui va freiner, voir empêcher, le remboursement de la dette (mesure de la Loi de Finance 2024). L’État a pris le contrôle et la place des partenaires sociaux, et ceci malgré qu’ils avaient, tous, signé un accord en octobre 2023.


Attal vient d’annoncer qu’il prendrait de nouvelles mesures de réduction des prestations au second semestre 2024, juste après les élections européennes : allongement des conditions d’accès à l’indemnisation, diminution de son montant et limitation de la durée d’indemnisation.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) conteste le discours de certains qui considèrent l’assurance-chômage comme de l’assistanat, alors qu’il s’agit d’un régime d’assurance pour lesquels les bénéficiaires ont contribué durant la période où ils ont travaillé. Le président du Medef, lui-même, a déclaré que la réduction de l’indemnisation chômage ne constituait pas une solution et que la perspective résidait dans la croissance permettant de créer des emplois en plus grand nombre. Le vrai combat ne se situe pas au niveau de la réduction de l’indemnisation chômage, mais dans l’organisation d’une lutte plus efficace contre toutes les formes de fraude sociale et les abus.


Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement au maintien des régimes sociaux en France en matière de santé, de famille, d’assurance-chômage ou de retraite, initié par le Général de Gaulle. Macron veut tout casser, tout détruire. Il faut, dans la tradition du gaullisme social, que la gestion du régime d’assurance-chômage soit rendue aux partenaires sociaux.