Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

MISSION IMPOSSIBLE


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Macron a décidé de dissoudre l’Assemble nationale en juin dernier car il ne voulait pas assumer l’impasse budgétaire, ni être sanctionné au moment du vote du budget 2025. Alors que les partis, qui le soutenaient, avaient une majorité relative, ils l’ont perdu. Ce résultat a conduit à une dispersion des forces politiques en plus d’une dizaine de groupes parlementaires sans majorité. Après une trop longue période de vacance de gouvernement, pour une raison que l’on ignore également, Macron a pris sa décision.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, dans la mesure où il a vocation à engager un changement progressif de politique. Cette nomination traduit la défaite de la coalition macroniste dans l’opinion. La France a évité un Premier ministre de gauche. Barnier est un homme politique de droite (LR), ayant une solide expérience politique. Il incarne, à sa manière, la tradition gaulliste à laquelle il est resté fidèle depuis son entrée en politique, ce qui mérite d’être noté.


L’objectif de «Mission impossible» a toujours été de réussir, ce qui paraissait improbable. Nous en sommes là !


Néanmoins, même si le Premier ministre peut compter, a priori, sur une majorité au Sénat, il n’en dispose pas à l’Assemblée nationale. Il sera contraint de mobiliser des forces diverses (centristes et de gauche). Pour gouverner, il devra obtenir des accords nécessaires pour faire adopter la loi de finances 2025, puis divers projets de loi. Barnier devra éviter les motions de censure, dans le cadre d’un jeu politique compliqué et difficile à prévoir dans le détail. Son objectif sera de stabiliser sa position dans le cadre de la cohabitation qui débute.


Pour sa part, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il n’existe pas vraiment de solution de rechange et souhaite une stabilité pour éviter un chaos ou une paralysie de la France. Nous sommes attachés à la défense de l’intérêt national dans l’esprit du gaullisme davantage qu’aux petits intérêts des partis politiques, quel qu’ils soient. Notre priorité demeure, notamment,  la grandeur de la France, l’indépendance de la France, la défense de la France, l’équilibre budgétaire, une croissance et davantage d’emplois, une vraie politique sociale, la sécurité pour tous, un réel contrôle du flux migratoire, la défense de notre patrimoine.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste critique sur les solutions proposées par certains partis qui cherchent à obtenir une majorité à l’AN. Ceux qui rêvent d’une dissolution en 2025, ne sont pas bien sûr d’améliorer le nombre de leurs députés élus à cette occasion. De la même manière, la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle, contraire à l’esprit des Institutions de la Vème République, et donc contraire aux principes gaullistes, peut prendre des formes assez différentes, selon ses règles, et réserver beaucoup d’incertitudes et de surprises quant à ses résultats.

L’élément déterminant demeure l’élection présidentielle dont le résultat pourrait s’accompagner d’une dynamique et d’un raz de marée électoral. Cette échéance est prévue en 2027. La procédure de destitution du Président engagée par les insoumis (LFI et Mélenchon) relève de la plaisanterie (ou plutôt de la propagande), compte tenu que les majorités nécessaires pour faire aboutir cette procédure n’existent pas.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le principal ennemi politique est constitué par le Nouveau Front Populaire (NFP). Les quatre partis de la gauche de la gauche (Ecologistes, LFI, PCF et PS) sont liés par un accord électoral dominé par La France Insoumise (LFI) et par son candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.


LFI a pourtant pris des positions marquées qui ne sont pas en phase avec celles de ses partenaires : mobilisation de militants gauchistes sur le terrain et lors des élections (Poutou, etc.), non condamnation du terrorisme islamiste du Hamas, récent soutien au dictateur marxiste vénézuélien, approche communautariste ciblant les français musulmans pour tenir des circonscriptions périurbaines. Des critiques sur LFI se sont exprimées au PS, au PCF ou chez les écologistes (qui accueillent les dissidents de LFI), mais elles ne débouchent pas sur une rupture pour des raisons d’intérêt électoral.


Enfin, l’aile gauche des macronistes a échoué à réaliser sa jonction avec les socialistes modérés, restés au PS pour constituer un pôle social-démocrate classique. L’illustration la plus parlante est le refus du NFP de soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve, homme de gauche incontestable, au poste de Premier ministre. Le NFP a choisi de lui promettre une motion de censure.