Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

GOUVERNEMENT BAYROU : PLUS QU’UNE GRANDE PRUDENCE S’IMPOSE


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Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le vote de la censure du gouvernement de Michel Barnier. La coalition gauche-droite, allant du Rassemblement National, en passant par la caution Ciotti et jusqu’aux partis de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), en votant pour la motion de censure déposée à l’instigation de Mélenchon (LFI), n’aura que contribué à créer un chaos en France et entrainé l’arrivée du centriste Bayrou à la fonction de Premier ministre.


On reconnait bien les pratiques des partis politiques de la 4ème République, tout ce que les gaullistes détectent.


Certes, le projet de budget 2025 du gaulliste Michel Barnier n’était pas parfait, mais il prévoyait une baisse significative du déficit en 2025 et la réduction des gaspillages de l’État. Ce budget était un moindre mal.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pris acte de la nomination du macroniste François Bayrou comme Premier ministre. Pour nous, Bayrou a toujours été un adversaire politique de centre gauche, démocrate-chrétien, qui a toujours godillé selon les époques. Souvenez-vous de ses propos et de son attitude lors de la réunion de l’Union en Mouvement, le 23 février 2002 à Toulouse, où il a insulté les militants gaullistes avec ses provocations.


Le gouvernement Bayrou comprend des personnalités de gauche, anciens du PS, de Borne à Valls, des macronistes (Darmanin) et quelques ministres membre de LR. Bayrou a adressé à la Droite républicaine une lettre d’engagement pour obtenir sept ministres de droite, mais il est permis de douter qu’il respecte ce texte. Au mieux, ces ministres de la Droite républicaine, en charge de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé, etc., freineront des décisions nocives du gouvernement. Mais il est improbable qu’ils puissent imposer des décisions majeures par une quelconque loi (par exemple sur le contrôle de l’immigration illégale) dans les mois qui viennent (hors de textes réglementaires sur des lois déjà adoptées). Les parlementaires de droite (députés et sénateurs) jugeront de leur soutien, texte par texte, dans le contexte d’une répartition éclatée des forces politiques suite à la dissolution décidée en 2024 par Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’interroge sur la version finale du projet de loi de finances 2025 qui sera proposée par Bayrou en janvier en vue d’une adoption en février au plus tôt. La question clé repose sur la répartition entre réduction des dépenses publiques et hausse des impôts et des taxes. Le ministre de l'Économie et des Finances vise un budget 2025 avec «50 milliards d'économies», au lieu des 60 milliards proposé par le gouvernement de Michel Barnier.


L’objectif du déficit public serait de 5,4% du PIB en 2025 (contre 6,1% en 2014), mais sans atteindre les 5% du précédent projet de loi de finances. Or, la France est déjà en procédure de déficit excessif au niveau de l’Union européenne. Pour la France, les coûts financiers, pour le renouvellement sa dette à chaque échéance et le financement de son déficit, vont atteindre des sommets. Le budget est annoncé comme comprenant surtout des économies (qui restent à préciser). Il n'y aurait pas de nouvelles hausses d'impôts «par rapport à celles qui ont déjà été annoncées». Cette question d’imposition des entreprises et des particuliers va se trouver au centre des débats à venir avec les parlementaires.


Le ministre de l'Économie espère obtenir un accord de non-censure du gouvernement par les partis politiques de gauche (PS, Ecologistes et PCF) et le RN, pour que la France dispose le plus rapidement possible d’un budget 2025. L’adoption d’un budget 2025 pourrait contribuer à mettre fin à l’incertitude politique et économique qui a conduit à une mise en attente des investissements, des salaires et des embauches. La prévision de croissance pour cette année a été ramenée, par le ministre de l’économie, de 1,1 % à 0,8 %.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement à la Constitution de la Vème République et s’inquiète des initiatives évoquées par Macron lors de ses vœux pour 2025. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend une vision gaulliste de la politique de la France qui doit mettre en avant cinq priorités : l’indépendance de la Nation, l’autorité de l’Etat, la consultation du peuple (par des référendums), la croissance économique du pays et la justice sociale.