Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

NON À LA PROPORTIONNELLE, NON AU CHAOS EN FRANCE


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Repère : «La proportionnelle consacre le régime des partis. Moi, je ne suis pas un homme de parti. Je crois que ce qui compte, c’est le pays. Et les partis sont des outils pour servir le pays» - François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains


Le Premier ministre François Bayrou est, depuis très longtemps, un défenseur de l’instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives. Ce sujet revient donc, au premier plan, depuis sa nomination à Matignon. Un débat va probablement s’ouvrir et une loi suffit pour l’organisation d’un tel mode de scrutin.


Le MoDem, les partis du Nouveau Front populaire (NFP) et le RN, soutiendront une réforme de ce type. Le Parti socialiste, sans être convaincu, espère juste pouvoir échapper, grâce à un tel mode de scrutin, à sa coalition forcée avec LFI. La mise en place de la proportionnelle serait l’un des principaux points de négociation pour obtenir un accord implicite de non-censure du gouvernement lors de l’adoption du projet de loi de finances 2025. Les autres macronistes (Renaissance, etc.) restent divisés sur le sujet.


Les Républicains et Horizons devraient s’opposer globalement au scrutin proportionnel pour les élections législatives, du fait de leur attachement à l’héritage gaulliste de la Ve République.


Les modalités possibles de la proportionnelle sont multiples. La mise en place de ce mode de scrutin reste à préciser. Les convergences sur l’adoption de la proportionnelle se heurtent souvent sur les modalités concrètes de son application (proportionnelle intégrale ou avec une prime majoritaire…).


Faute de majorité parlementaire, Macron pourrait choisir de proposer un Référendum sur ce sujet, persuadé qu’il peut remporter ce vote et se remettre politiquement en selle. Lors de ses vœux, il a évoqué la possibilité d’un référendum en 2025.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’est toujours prononcé contre l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives. Sa position s’inscrit dans la tradition gaulliste de défense des institutions de la Vème République. Il ne faut pas donner aux partis politiques le choix des candidats aux législatives. Les candidats se présentent dans une circonscription où ils sont élus par le peuple, qu’ils aient, ou non, le soutien d’un ou plusieurs partis.


«Les députés qui ont été élus, réélus au scrutin majoritaire, ceux qui représentent notre famille politique à l’Assemblée nationale, ils ont défié la situation d’un parti politique qui était en très grande crise. Ils ont réussi à emporter leur élection parce qu’ils avaient la confiance des Français qui les ont élus». «C’est cette forme démocratique qui me paraît être saine». François-Xavier Bellamy.

Enfin, la proportionnelle tend à éloigner les citoyens de leurs représentants nationaux : les députés.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les résultats d’un scrutin à la proportionnelle sont tout à fait incertain. Il ne donnerait pas, à ce jour, une majorité à un parti politique ou à une coalition de partis.


L’expérience de la proportionnelle intégrale à l’échelle départementale, mise en place en 1986 sous François Mitterrand, avait conduit à la défaite du PS et à la victoire du RPR et de Jacques Chirac (cohabitation 86-88). Cette disposition avait été abandonné pour les législatives de 1988.

Quel que soit la formule de proportionnelle retenue, la répartition du nombre élus par parti (sur la base des résultats de 2024 : européennes et législatives), d’après des experts, ne changerait que de quelques dizaines élus sans conduire à l’obtention d’une majorité, même relative. Les politiques, qui affirment le contraire, se trompent. Ces experts concluent que la proportionnelle n’offre pas une réponse à la dispersion politique actuelle. Le scrutin majoritaire uninominal pour les élections législatives demeure la meilleure solution pour la France.