Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

L’ALGERIE EST HOSTILE A LA FRANCE, IL FAUT EN TIRER LES CONCLUSIONS


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Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, depuis très longtemps, l’attitude systématiquement hostile de l’exécutif algérien vis-à-vis de la France.


Les relations diplomatiques paraissent gelées (notamment par le rappel de l’ambassadeur, par le gel des visas, par la suspension des contacts officiels). La coopération sécuritaire, notamment contre les islamistes radicaux, semble à l’arrêt. Le français a été abandonné comme dans plusieurs états de cette région. L’Algérie a interdit le survol de son territoire par les chasseurs français à destination du Sahel. Les relations économiques sont freinées (projets de l’usine du constructeur Renault à Oran, obstacles administratifs pour importer les produits nécessaires à leurs activités). L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté et se trouve incarcéré depuis la mi-novembre 2024 en Algérie. L’Algérie vient de renvoyer sur le sol français un activiste algérien que la France avait décidé d’expulser suite à ses vidéos islamistes et à des appels à la violence contre toutes les personnes susceptibles de s’opposer au régime algérien, mais, aussi, pour des déclarations insultantes contre la France. La coopération des consulats algériens en France pour faciliter le retour au pays de leurs ressortissants faisant l’objet de mesures d’éloignement s’est fortement ralenti. Or, dans les centres de rétention administrative français, les algériens représentent le tiers des 17.000 étrangers à expulser. Leur retour dans leur pays d’origine, l’Algérie, est une nécessité et aussi une priorité.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les accords entre la France et l’Algérie, depuis 1968, doivent être totalement revus à la baisse car ils ne sont plus d’actualité. L'accord franco-algérien a été signé entre la France et l'Algérie, fin 1968, pour règlementer les circulations, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Depuis sa signature, il a subi une série de modifications successives. Des dispositions initiales ont été supprimées pour aligner les dispositions sur celui des autres ressortissants des pays hors Union européenne. Mais les Algériens jouissent encore de dispositions qui leur sont spécifiques : plus grande liberté d’installation en cas de projet commercial ou artisanal, la carte de séjour de 10 ans peut être obtenue après un an de résidence et la carte de séjour des conjoint(e)s peut être obtenue immédiatement après l’entrée en France.


L’existence d’une majorité de circonstance (Horizons, Les Républicains, Renaissance et Rassemblement National) doit permettre de changer tout cela mais la décision revient au président de la République.


En 2023, près de 600.000 Algériens résidaient en France (soit 10,5% des étrangers - Insee). Ce chiffre ne comprend ni les algériens devenus français (avec ou sans la double nationalité), ni les enfants, ayant un ou deux parents de nationalité algérienne. Le chiffre de 6 millions d’immigrés algériens et d’algériens en France, annoncé par le Président algérien, apparait être très gonflé, pour renforcer son poids diplomatique en France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la politique de Macron à l’égard du régime algérien se caractérise par un échec complet. Sa tentative «mémorielle» consistant à formuler des excuses de la France, sans demander, en retour, des «excuses» de l’Algérie pour les actes de terrorismes du FLN, pour les assassinats de Français et les massacres de harkis, constitue une faute lourde et impardonnable.


Macron avait confié à Benjamin Stora une mission sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie», en vue de favoriser «la réconciliation entre les peuples français et algérien». Ce rapport a été remis en janvier 2021. Mais cet auteur est un militant politique d’extrême gauche. De 1968 à 1984, Benjamin Stora a été membre du groupe trotskiste «Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS)», animé par des militants de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) de Pierre Lambert. Il a même été permanent de l'OCI de 1976 à 1981. En 1985, Stora, au côté de Jean-Christophe Cambadélis, rejoint le Parti socialiste pour créer le courant «Convergences socialistes». Il rencontrera régulièrement Mitterrand. La fin de cette tentative a été marquée par Macron qui a formulé la critique du «système politico-militaire» de l’Algérie et l’accusant d’entretenir une «rente mémorielle» pour se maintenir au pouvoir.