Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LE 7 MAI 1995, JACQUES CHIRAC

ÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

30 ANS DÉJÀ, LE M.I.L ÉTAIT PRÉSENT DEPUIS LE DÉBUT


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Nous republions certains textes diffusés, parfois, en interne. Association de fait dès février 1981, le Mouvement Initiative et Liberté a commencé à apparaitre à l’occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (G.I.L) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents. Son passage d’association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler. Dès le début de la création du M.I.L, Jacques Foccart a obtenu le soutien bienveillant de Jacques Chirac. Le M.I.L a été de tous les rendez-vous de Jacques Chirac, y compris lorsqu’il a été abandonné et trahit par certains.


Nos origines prennent leurs sources dans le gaullisme et la résistance, dans l’action civique et l’anticommunisme. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote. Il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques car l’engagement du M.I.L est au service de la France. C’est pourquoi, il s’est toujours revendiqué comme étant au carrefour des droites. C’était le thème de notre première convention nationale en 1990 en présence notamment de Jacques Foccart, de l’Amiral Philippe de Gaulle et du Général Alain de Boissieu. Il s’agit de la véritable définition du carrefour des droites, c’est-à-dire des gaullistes civiques et patriotes qui sont susceptible d’avoir un engagement divers sans renier leurs valeurs et leur famille politique, et qui ne sont pas de petits supplétifs par intérêts particuliers. Le M.I.L reste fidèle aux principes défendu par le Général Charles de Gaulle, au service de la France.


Nous ne sommes pas des nationalistes, ni des identitaires, nous sommes des gaullistes patriotes. Nous souhaitons une victoire de la droite classique et gaulliste mais nous n’oublions pas que plus les candidats se marquent à droite, plus ils mettent de l’eau dans leur vin après.


L’article 4 des statuts du M.I.L précise son objet social : «L'Association a pour objet de défendre et de promou­voir une organisation de la société française fondée sur l'initiative personnelle des citoyens et inspi­rée par les valeurs civiques, patriotiques, gaullistes, culturelles, morales et spirituelles de la civilisation française, de façon à réaliser les conditions du dévelop­pement de la véritable liberté. Elle affirme son attachement à la défense de la Na­tion, de l’identité nationale, des personnes et des biens et aux droits et libertés essentiels, à savoir entre autres le droit de propriété, la liberté d'entre­prendre, moteur du progrès économique et social et facteur d'épanouisse­ment humain, la liberté d'expres­sion pour toutes les opinions, dont la société doit affirmer le prin­cipe et garantir l'exercice, la liberté effective de l'en­seignement, condition du res­pect des consciences et des croyances, la sécurité des per­sonnes et des biens. Elle dénoncera toutes les atteintes portées à ces droits et libertés».


Le M.I.L est personne morale associée (P.M.A) à L.R à partir de 2002, comme il l’était à l'U.M.P. Il était, auparavant, depuis 1989, mouvement associé au R.P.R. Cet accord avec L.R lui permet d’avoir dix représentants du M.I.L au sein de son conseil national afin de faire entendre notre voix. Puis, grâce à Laurent Wauquiez, lorsqu’il fut président L.R, nous avons obtenu d’avoir un représentant au bureau politique. Il s’agissait là d’une de nos vieilles revendications. Dès l’arrivée d’Éric Ciotti à la présidence de LR, il a dû perdre la liste des PMA, et il a réussi à supprimer les représentants des différents PMA au Bureau Politique et de couper toutes les relations avec ces derniers. Le M.I.L revendique, encore plus, sa totale indépendance avec les partis politiques même si, jusqu’au 3 mars 2012, nous recevions des subventions du parti gaulliste. L’organe de décision du M.I.L est son bureau national. Ce dernier choisit ses thèmes de campagne, ses actions, son organisation, ses responsables, tout cela sans aucune intervention extérieure.


PRÉSIDENTIELLE 1995 :

Le militant JACQUES FOCCART soutient JACQUES CHIRAC

Souvenirs d’une action civique pour la France en 1995


Une des grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités, ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.


DES RÉUNIONS DE TRAVAIL : Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, à la demande de Jacques Foccart, le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifiée lors de la Convention nationale du MIL de février 1995. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, comme il le faisait depuis la création du MIL, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart nous a demandé de tout faire en notre pouvoir pour aider la candidature de Jacques CHIRAC et nous a demandé que ces réunions soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.


Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.


UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC : Le 3 janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.


Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.


LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES : À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures et après avoir entièrement accepté notre planning d’action militante et thématique, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant plus prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes ses réunions ont été couvertes (soit 34 réunions et 269.000 personnes), ainsi que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne (soit 150 réunions et déplacements). Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France (en cumulé, cela représente 8.000 militants pour le premier cas et 6.500 militants dans l’autre cas).


Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.


Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet, dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, «les étudiants avec Chirac», création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants. Nous avons, tous, gardé un souvenir ému de ce meeting où pour la première fois nous avons vu des jeunes de tous les milieux, de toutes les régions se mobiliser et croire en la France.


Ces contacts permettaient à Jacques Foccart de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.