Mouvement Initiative et Liberté

www.lemil.org

Une communication du MIL

LR ET L’ÉLECTION DE SON PRÉSIDENT LE 17 MAI 2025 (bis)


Télécharger la communication du MIL du 13 mai 2025

Transférer ce texte à une personne

Imprimer


À l'approche d'un scrutin décisif pour l'avenir du parti LR, les deux candidats ont accepté de répondre aux questions communes de Valeurs actuelles. Publié le 7 mai 2025.

 

Valeurs actuelles. Peut-on être membre du gouvernement et président d’un parti d’opposition ?


Laurent Wauquiez. Non, je ne pense pas que cela soit souhaitable. Face à François Bayrou et à Emmanuel Macron, Les Républicains ont besoin d’une parole libre. François Bayrou tergiverse, voire amène le pays dans de mauvaises directions : refus d’interdire le voile dans le sport, augmentation des impôts dans le budget, aucune riposte sérieuse face à l’Algérie, proportionnelle… La parole des Républicains doit être indépendante, pour mettre la pression sur le gouvernement et préparer un projet de rupture. Je ne veux pas que nous soyons spectateurs de l’immobilisme ni que nous nous dissolvions dans l’impuissance du “en même temps”. En raison de la solidarité gouvernementale, les ministres ne peuvent critiquer ni le Premier ministre ni le président de la République. Moi, je n’ai aucun compte à leur rendre. J’ai choisi de rester libre, c’est ma force. C’est pour cela que je crois à une complémentarité. Avec, d’une part, Bruno Retailleau pleinement engagé au ministère de l’Intérieur pour obtenir des résultats dans un contexte difficile. Et, d’autre part, un président de parti qui porte de façon libre la parole d’une droite forte. Et puis, ce n’est plus comme il y a vingt ans : avec l’explosion de l’insécurité et de l’immigration, ministre de l’Intérieur, c’est un temps plein ! On ne peut pas faire autre chose en même temps.

Bruno Retailleau. Je ne suis pas le premier à vouloir conjuguer les deux fonctions. Ce fut le cas, au sein de notre famille politique, de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy. En Italie, Giorgia Meloni reste présidente du mouvement Fratelli d’Italia. Je l’assume : je suis un ministre politique. Je ne suis pas un technocrate.

 

Quelle serait votre première décision ou mesure en tant que président des Républicains ?

LW. Comme je m’y suis engagé, je proposerai immédiatement à Bruno Retailleau d’occuper le premier poste à mes côtés, pour que l’on travaille ensemble, comme nous avons su le faire par le passé. Je ne propose pas un duel, mais un duo : lui au ministère, moi au parti.


BR. Je souhaite revoir en profondeur l’organisation de notre mouvement. Il est trop centralisé et pas assez tourné vers l’avenir. Je rencontre partout de nouveaux profils qui méritent d’être entendus. Cela m’apparaît comme une étape indispensable pour amorcer la refondation doctrinale et stratégique que je souhaite insuffler. Nous n’avons plus de temps à perdre. Une fois l’élection passée, nous serons à un an des municipales.

 

Faut-il changer le nom du parti ?

LW. Ce sera aux adhérents de trancher. Mais ce n’est pas seulement notre nom et notre organisation qu’il faut renouveler. Nous ne gagnerons qu’avec un véritable projet de rupture contre l’impuissance. Il faudra s’attaquer enfin aux verrous qui bloquent notre pays : la dérive idéologique des cours suprêmes, la prolifération de la bureaucratie administrative, la tyrannie de minorités militantes d’extrême gauche, financées sur fonds publics, qui imposent leur volonté à la majorité des Français. Ce n’est qu’en faisant sauter ces verrous que le sursaut français est possible.

BR. Je ne m’interdis rien, à condition que nos adhérents y soient favorables. Car je veux faire trancher, par des référendums internes, les grandes orientations et décisions politiques des Républicains.

 

Les Républicains doivent-ils obligatoirement présenter un candidat à l’élection présidentielle en 2027 ?

LW. Oui, il faudra un candidat de droite et un seul pour gagner. Mais je dis bien un candidat de droite, pas un candidat “en même temps” de droite, de gauche et du centre. Je ne nous laisserai pas imposer un candidat macroniste. Et pas de primaire, c’est aux adhérents de faire le choix.


BR. Je crois fondamentalement au clivage droite-gauche. La tripartition a fait du mal à la Ve République. Elle a introduit le fait minoritaire au sein d’institutions forgées pour le fait majoritaire. J’entends bien faire en sorte que Les Républicains participent au retour de ce clivage et donc que le parti présente un candidat, comme c’est le cas depuis 1958.

 

Êtes-vous favorable à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale à l’automne ?

LW. Non, car le chaos et l’instabilité politique seraient le pire pour le pays. En revanche, si le président de la République avait un peu de courage – lui qui a parlé de référendum –, qu’il convoque un référendum sur la restriction de l’accès des étrangers aux aides sociales.


BR. La première dissolution était déjà une idée curieuse, alors une seconde…

 

Un mot pour définir ?

BR. Ponot [rires]. Et j’espère qu’il répondra “Vendéen” !


LW. De bonnes intentions.